Doux Poison. Tel était le mot pour qualifier sa relation si particulière avec ses deux seules amies qui se trouvaient également être la cause de son isolement.
Intoxiqué par leur amitié, Fukona c'était peu à peu renfermée sur elle-même. Seulement...
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恐れないことが最も恐ろしいことだ
Tout était de sa faute.
Il aurait dû la raccompagner chez elle. Ainsi, jamais Fukona ne se serait fait enlever par le Dieu de la mort. Jamais elle ne se serait retrouvée dans une situation aussi compromettante. Jamais ils n'auraient eu à l'affronter afin de la sauver.
Il baissa son regard sur le visage fatigué de Fukona. Plusieurs membres de la classe E l'encerclaient autour de son lit d'hôpital. Tous semblaient à présent rassurés que la jeune fille soit saine et sauve.
Oui, c'était définitivement sa faute si elle était convalescente :
- Il te reste encore beaucoup de temps ? demanda Okuda
- Non ! Normalement, je peux sortir dès ce soir et demain je reprends les cours avec vous ! Merci encore de m'avoir aidé mais je vous assure que tout va bien. J'ai surtout eu une grande frayeur.
- Bon, eh bien dans ce cas on va te laisser te reposer Fukona, ajouta la collégienne aux cheveux violets.
Aussitôt, d'un même mouvement la masse d'élèves se leva et quitta les lieux, non sans oublier d'adresser quelques dernières paroles à la convalescente. Seul Karma ne suivit pas le groupe, perdu dans ses pensées culpabilisantes. Une voix douce le sortit de ses pensées :
- Tout va bien Karma ? Tu sembles bien pensif.
Le visage fermé, l'adolescent serrait mécaniquement son poing en proie à un conflit intérieur. Il passa nerveusement ses mains dans ses cheveux avant de déclarer :
- C'est plutôt à toi qu'on devrait demander si tu vas bien, tu ne penses pas ? C'est toi qui a été enlevé par ma faute, pas moi.
- C'était donc ça, je vois. Excuse-moi si je t'ai laissé croire que je t'en voulais, ce n'est pas le cas. De toute manière, que tu as été présent ou non, cela n'aurait rien changé au résultat final. J'ai simplement préféré t'éloigner lorsque je me suis rendue compte du piège dans lequel j'étais tombée. À vrai dire... Je n'aurais pas aimé que tu sois en danger à cause de moi, murmura Fukona en détournant le regard.
À ces mots, le jeune homme sentit lepoids sur ses épaules se dissiper. Un sourire narquois pris place sur ses lèvres et il ajouta sur un ton taquin :
- Et moi, je n'ai pas aimé que tu sois en danger tout court. En-tout-cas, je remarque que tu as une prédisposition pour les disparitions mystérieuses, il faudrait que tu m'expliques comment tu fais un jour pour que je puisse sécher les cours en toute discrétion. N'empêche, tu me dois tout de même une boisson pour t'avoir libéré.
- C'est vrai que c'est bien la première fois que tu en mérites un. En-tout-cas, sache que Rio a bien pris soin de tout m'expliquer en détail. Alors comme ça, le grand Karma s'inquiète pour quelqu'un, on aura tout vu !
