Marginaux - {𝕽𝖊𝖒𝖚𝖘 𝕷𝖚𝖕𝖎𝖓 𝖃 𝕺𝕮}

୨⎯ Chapitre 7 ⎯୧

J'eu l'impression que quelqu'un me parlait, mais j'étais hypnotisée par l'homme. Remus Lupin, qu'il s'appelait. Maintenant que je le voyais en vrai, je ne pouvais pas détacher mon regard. Une main passa devant mon visage, brisant le charme, et je me tourna vers Edward. 

« Tout va bien ? me demanda-t-il.
- C'est lui. Lupin. Celui de ma vision. »

Je retourna mon regard vers lui, et Edward rigola. Je me tournais vers lui en fronçant les sourcils.

« Qu'est-ce qui te fais rire comme ça ? je demande à Edward.
- Je ne dirais rien, cela vaut mieux pour moi ! »

Il rigola et je leva les yeux au ciel. Au passage, mes yeux retombèrent sur Lupin, et je remarque qu'il me regarde aussi. Je sentis mes joues chauffer, comme si mon visage venait de s'enflammer. Je fixa alors mon assiette et me décida à manger. Je bloqua mon ouïe pour n'entendre que ma musique, calmant mon pauvre visage en feu. Je ne savais pas ce qui m'arrivait, je n'avais jamais réagit comme ça face à un professeur. Une fois le repas fini, je me faufila hors de la salle pour aller vers ma chambre. Ravie de pouvoir avoir un moment de silence, et j'ouvris la porte, avant de recevoir un coussin dans la figure. L'oreiller retomba au sol et je resta immobile, choquée de voir trois gamines foutre le bordel dans ma chambre. Les trois filles s'arrêtèrent soudain, me regardèrent, le regard aussi émerveillées que terrifiées. Je ferma la porte et me jeta sur mon lit, saint heureusement encore intact. 

« C'est vraiment le pire jour de ma vie... »

J'étouffa un gémissement d'indignation dans mon oreiller. Je sentis un affaissement sur mon lit et tourna la tête. Les trois gamines venaient de s'assoir. Elles m'assaillirent de questions et je fut tenter de les envoyer à l'autre bout de la chambre. Je me redressa, leva les mains pour leur faire signe de se taire, ce qu'elle firent en se figeant.

« Bon, si vous vous présentiez, avant que je ne vous expédie dans la Forêt interdite ? »

La première se présenta : Line, une rousse avec le visage plein de tâches de rousseur, et les joues encore rondes, comme des bébés. 
La deuxième, blonde avec des mèches noires, habillée entièrement de vert, avait la même tête que moi : blasée, renfermée sur elle même. 
La dernière ne me revenait pas : maquillée comme un pot de peinture, elle avait des cheveux bruns coiffés à la perfection. Pas un pli n'était visible sur sa robe. Elle s'appelait Mafella. 

« Tu t'appelles Salazaris Black, c'est ça ?
- Oui.
- Ton frère, il s'est évadé d'Azkaban ?
- Oui.
- C'est vrai que tu parles Fourchelang ?
- Oui.
- Il parait que tu as ordonné à un Basilic de tuer des Sang de bourbe, c'est vrai ?
- J'espère pour celui qui a dit ces conneries qu'il ne se manifestera pas car il va mal finir.
- Tu peux entendre tout ce qu'il se passe dans le château ?
- Si je retire mon casque, oui.
- Et... C'est vrai le professeur Rogue te déteste ?
- Certainement, et c'est réciproque.
- Tu as un petit copain ? demanda Line.
- Non.
- Tu es amoureuse ? renchérit Moon.
- Nan.
- C'est pas possible ! dit Mafella. Avec tous les beaux garçons ici, tu as forcément quelqu'un en vue. »

J'haussa les épaules. Je n'étais pas vraiment intéressée, à vrai dire, je fais peu attention aux garçons. 

« Les professeurs, eux, dit Line, ils sont moche.
- C'est pas vrai. » dis-je d'un coup.

Les trois filles me regardèrent, soudain intéressées, et je me sentis rougir.

« Rassure moi, dit Mafella, tu n'es pas amoureuse d'un prof ? Non mais parce niveau choix, tu peux faire mieux.
- Bien sûr que non, tu m'a bien regardé gamine ? Allez vous coucher avant que je ne m'énerve. »