La fleur d'aconit, telle une muse éthérée dans le jardin de la nature, déploie ses pétales dans une danse envoûtante. Ses teintes mystiques de bleu profond ou de pourpre royal captivent le regard, tandis que ses formes gracieuses évoquent le casque d'un guerrier mythique, prêt à défier les éléments. Ses feuilles, telles des mains délicates, caressent doucement le sol, offrant une promesse de vitalité et de mystère. Mais derrière cette beauté envoûtante se cache un secret sombre : l'aconit, gardienne des ombres, détient en ses pétales une puissance toxique, rappelant à ceux qui la contemplent que la beauté peut parfois être un voile pour des dangers invisibles.
Je regardai avec émerveillement Hideko qui m'attendait au bout du pont. Une pétale de ses fleurs violettes, si caractéristiques de son essence, vint se déposer délicatement sur son nez.
Hideko sourit tendrement en ramassant la pétale, ses yeux brillant d'une lueur d'amusement et de nostalgie. Elle contempla les fleurs qui tapissaient les abords du pont, leur beauté fragile contrastant avec la tragédie qui s'était déroulée ici-même.
Puis, avec grâce et délicatesse, elle se pencha pour cueillir d'autres pétales, les récoltant avec précaution comme si chacune était un trésor à chérir. Je restai là, captivée par la scène, me sentant à la fois émue et apaisée par cette démonstration silencieuse d'amour et de compassion.
Je fus soudainement submergée par un flashback du vieux homme qui nous avait fermement interdit de toucher aux fleurs. Alors que les souvenirs se bousculaient dans ma tête, je commençai peu à peu à comprendre la vérité cachée derrière ces avertissements.
Mais avant que je puisse saisir pleinement ce qui se passait, l'horreur se déroula devant mes yeux. La peau de Hideko commença à rougir, ses cris déchirants emplissant l'air alors qu'elle se griffait désespérément jusqu'au sang. La scène était épouvantable à regarder, ses mains semblant être déchirées par une force invisible alors qu'elle paniquait et hurlait de douleur.
Je restai figée sur place, impuissante, tandis que Hideko glissait du pont et heurtait violemment un rocher. Le bruit sourd de l'impact résonna dans le silence, et alors que je contemplais l'horreur de sa chute, je réalisai avec une clarté glaciale la vérité sur la mort de Hideko.
Les larmes brouillèrent ma vision alors que je réalisai que notre ignorance avait conduit à une tragédie inimaginable. Hideko était morte à cause de ses fleurs.
Hideko m'adressa un regard empli de tristesse et de résignation, sa voix tremblante alors qu'elle me révéla la terrible vérité sur sa mort.
- C'est ainsi que je suis décédée, dit-elle d'une voix à peine audible, son regard cherchant le mien avec une intensité poignante.
Elle m'expliqua que son corps était resté trop longtemps exposé à la nature après sa chute, et que les animaux avaient fini le travail commencé par les fleurs. C'était pour cette raison que la police avait suspecté un tueur, car les blessures infligées par les animaux étaient semblables à celles causées par des attaques humaines.
Un frisson d'horreur me parcourut l'échine alors que je réalisai l'ampleur de la tragédie qui avait entouré la mort de Hideko. Non seulement elle avait péri dans d'atroces souffrances, mais elle avait été laissée à l'abandon, sa dépouille dévorée par les prédateurs de la forêt.
Les larmes embuèrent mes yeux alors que je contemplais l'innocence perdue de mon amie, victime d'une série de circonstances tragiques et cruelles. Je sentis le poids de la culpabilité peser sur mes épaules alors que je réalisai que ma propre ignorance avait contribué à sa mort, et que j'avais été incapable de la protéger quand elle en avait le plus besoin.
VOUS LISEZ
CLOUDS OF DARKNESS (Tome I) Itadori x oc (en réécriture)
FanfictionChaque année au Japon, on recense plus de dix milles morts inexpliquées et portés disparus. Dans la majorité des cas, ce sont les sentiments négatifs des êtres humains qui sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation, leur accumulation dans un m...