paradis artificiel

trente

TARIK ~ 8 mars 2017, 13h48

Est ce qu'elle a ignoré nos messages ? Oui.

Est ce qu'on le mérite parce qu'on a encore fait les cons ? Totalement.

— Ça me casse les couilles putain. Crache mon frère, jetant le stylo qu'il avait dans les mains.

— Fais une pause, on continuera après.

— Nan ça me prends la tête, j'ai envie de finir ça au plus vite.

Il se prend la tête à cause de tous les papiers qu'on doit donner au juge, ça le tend et à cause de tout ça, il met en tension tout le monde.

— Ça va jamais etre accepté putain il faut le bulletin du casier judiciaire ! Il s'énerve d'un coup.

— Calme toi, c'est pas en partant défaitiste que ça va fonctionner.

Il me regarde, les yeux noir, mais se calme doucement. Il a beaucoup de mal à géré sa colère.

— Je veux pas que sa foire. Il souffle.

— Ça va pas foirer, on va réussir.

Il me regarde dans les yeux, pas sur de ce que je dis.

— Imagine c'est elle qui refuse ?

— Tu la penses capable de refuser ?

Il ne répond pas, perdu dans ses pensées.

— Non.

— Alors tu as ta réponse.

Il tourne la tête vers les papiers, les fixant pendant quelques secondes avant de s'y remettre.

On est les tuteurs de Nahaya, mais étant donné que son géniteur est toujours en vie, s' il décide de revenir dans sa vie, il pourras surement avoir sa garde s'il en fait une demande. Alors on a décidé de le devancer et on a fait une demande d'adoption.

On compte adopter Nahaya.

C'est Nabil qui a commencé à lancer ce sujet, on en a parlé, réfléchi pendant plus de deux mois, et on s'est enfin lancer.

On a lancé la demande d'adoption.

C'est a cause de ça qu'on a ignoré Nana, on a avait peur de faire une gaffe, de laisser sous entendre ce qu'on faisait ou autres, alors on a préféré fuir.

On est des lâches oui.

— Je vais réessayer de l'appeler. Dis Nab, d'un coup.

J'hoche la tête et il prend aussitôt son téléphone en main, quelques secondes plus tard, on entend la sonnerie étant donné qu'il a mis sur haut parleur.

— Elle va pas repo-

— Allo ? Sa voix nous coupe.

— Nana ? Il dit, les sourcils haussés.

— C'est moi.

— Je euh, il bégaie, ça va ?

— Et vous ?

Elle est quand même froide. Très froide même.

— Pareil.

— Tant mieux.

Ok elle ne veut pas nous parler. Il tourne le regard vers moi, et je comprends rapidement que je dois parler aussi.

— Bravo pour ton match d'ailleurs, je prends la parole, ta gérés de fou.