paradis artificiel

vingt cinq

TARIK ~ 24 janvier 2017, 17h38

— Toujours aucunes nouvelles ? Demande Karim en s'asseyant sur la chaise à côté de moi.

— Toujours rien. Je réponds en même temps de visser un client.

Je l'entend souffler avant de faire comme moi.

Quand Nab' a ramené Nana chez ses cousins, il a trouvé une lettre qu'elle a fait tomber. Il la lus et est rentré directement avant de péter un câble, je comprenais rien à ce qu'il me disait alors il me l'a passé pour que je la lise. J'ai vu ses résultats mais j'ai rien dit car j'étais déjà au courant.

Au début de l'embrouille, elle avait rendez-vous à l'hôpital alors je l'ai bien évidemment accompagné. Sauf que Nab n'était pas au courant car elle voulait en parler à personne. Même pas à ses cousins.

Il a rapidement déduit que j'étais déjà au courant et c'est énerver deux fois plus, retournant la moitié de l'appart. Puis il a pris ses affaires et il est parti. Ça fait quatre jours qu'on a plus aucunes nouvelles de lui, il répond pas au messages, aux appels, rien.

— Y'a Nana. Prévient Karim.

Je relève la tête et la vois arriver vers nous, son sac de cours en mains, mais ce qui m'interpelle le plus c'est le plaid qu'elle a sur le dos. C'est pas ce que je crois ?

Elle passe deux - trois jours à la maison ce qui me fait plaisir. Elle vient de plus en plus souvent et qui sait, elle reviendra peut-être vivre ici.

— Ta vraiment étais avec un plaid en cours ? Je ris quand elle arrive à notre hauteur.

— Oui wesh il fait froid. Elle râle en s'emmitouflant deux fois plus dedans.

On secoue la tête désespérée avant qu'elle nous fasse un câlin.

— Vous devriez faire comme moi hein, vous allez mourir de froid sinon.

— Bah oui bien sûr. Rigole Karim. On va visser des clients avec un plaid sur le dos.

— Oui oui oui. Elle hoche vivement la tête. C'est original.

— Ça doit être ça ouais.

Elle l'imite en exagérant et s'assoit à côté de nous.

— Ça va vous ? Elle demande en relevant la tête vers nous.

— Toujours. Je dis simplement.

Elle ne me regarde pas sûre ce qui me fait sourire.

— T'inquiète pas pour nous Mira, ça va je t'assure. Je lui frictionne les cheveux ce qui la fait râler.

— Relou les vieux sérieusement. Elle grogne en se recoiffant.

— Les quoi ? Réagit aussitôt Karim.

— Les plus beaux hahaha. Elle se gratte la nuque en regardant de gauche à droite.

— Vaut mieux pour toi.

Elle lui tire la langue et aussitôt ils se chamaillent. Je suis vraiment avec deux gamins c'est pas possible.

Les gars sortent de l'immeuble avec nos petits et viennent nous tchek. Ils regardent Nana et lui souris car ils savent très bien qu'elle veut pas qu'ils les approchent pour l'instant. Mais a notre grande surprise, elle leurs souris en retour. Un grand pas.

— OH PUTAIN NANA JE T'AIME ! Gueule Amine en courant vers elle. Passe du plaid je t'en supplie je me pèle le cul.

Elle rigole et se décale avant d'ouvrir son bras pour qu'il vienne à côté d'elle.