paradis artificiel

dix

NAHAYA ~ 21 octobre 2016, 02h17

J'arrive dans le salon et mets directement mes chaussures.

— Tu vas ou la ?

Je sursaute et tombe nez à nez avec Yanis qui sort de la cuisine. Les frères l'ont appelé pour qu'il me surveille mais bon on se demande plus qui surveille qui entre lui et moi.
Bientôt deux mois que je suis là et pourtant ils ne veulent toujours pas que je reste seule. Du moins le soir.

— Je sors. Tu fous quoi habillé ? Je lui demande, les sourcils froncés.

— Je sors, mais pas toi. Il est trop tard.

— Il est que deux heures hein.

– Même.

Je ne l'écoute pas, mets ma veste et part vers la porte. Lui il a le droit de sortir mais pas moi ? La blague.

— Je vais te pookie à Nabil. Me préviens t'il.

Je me tourne vers lui, les sourcils haussés.

— Fais le et moi je te pookie à Tarik. Parce que je suis sûre qu'il sait pas que tu sors.

Il hausse les sourcils et part dans le couloir sans rien ajouter, trop facile. J'en profite pour quitter l'appartement, descendant deux à deux les marches. Les descendres c'est facile, les monter c'est une autre histoire hein.

Arrivée dans le hall je dis bonjour au tdm qui y sont présent.

– Tu sors ? Me demande Sofien, un des tdm.

– Ouais. J'hoche la tête.

– Vas -y si y'a heja tu nous appelle ok ? Continue Amir.

Je leur fait un pouce et part après qu'ils m'ont dit de faire attention. J'enfile mes écouteurs, Mexico dans les oreilles étant donné que Louis et Ilhan m'ont obligés à l'écouter.
Même si je vis avec eux, écouter leurs sons n'était pas une priorité absolue. Je m'intéresse à ce qu'ils font, les entendre parler de musiques c'est incroyable, mais écouter leurs sons, je sais pas, je m'y suis jamais penché.

Au bout d'une vingtaine de minutes à regarder ce qui m'entourait, j'arrive devant son immeuble, entre le code avant de prendre l'ascenseur et, une fois arrivée au quatrième étage, je rentre dans l'appartement.

— C'est moi ! Je m'annonce en enlevant mes chaussures dans l'entrée.

— NAHAAAAAA ! Gueule Idriss en courant vers moi.

Je m'abaisse à son niveau et le porte, le sourire jusqu'aux oreilles.

— Coucou mon bébé.

— Je peux savoir c'est quoi tout ce raffut ? Grogne Amal en venant dans l'entrée. Oh Nahaya ma fille ! Comment vas-tu ? Elle me prend dans ses bras.

Je la sers à mon tour et rétorque :

— Je vais très bien tata et toi ?

— Moi ça va Al hamdoulilah ! Mais tu fais quoi là ? Surtout à deux heures du sbah ? Pas que ça me dérange, au contraire !

Je ris et lui répond :

— Lana m'a dit de venir parce qu'elle a fait des crêpes alors me voila la. Je lui fais un grand sourire.

– Que ça a faire celle là c'est pas possible. Elle secoue la tête désespérée.

— Ho ouiii des crêpes ! Sautille Idriss.