vingt et un

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NAHAYA ~ 07 janvier 2017, 17h49
Brétigny sur Orge, France

Eh Nana calme toi. Me dis Ziad, limite paniqué.

Assieds toi. Ajoute Younnes.

J'essuie mes larmes et m'assois sur l'herbe humide.

Lana arrive. Me préviens Naim. Tu veux qu'on prévienne tes frères ?

Non ! Je panique. Surtout pas.

Ils froncent tous les trois les sourcils et s'assoient en face de moi. J'ai appelé Naim en urgence pour qu'on se voit, il a compris que ça allait réellement pas. Et à ma grande surprise, ses frères sont venus avec.

Il c'est passé quoi nana ? Demande Younnes.

Je prends une grande inspiration et ouvre la bouche pour commencer à raconter.

Allez Nahaya, t'es forte.

Tu peux le faire.

———————
Flash-back

C'EST MOI ! Je m'annonce en entrant dans l'appart.

Je fronce les sourcils en entendant aucun bruit dans l'appart. J'enlève mes chaussures et me dirige aussitôt dans le salon, je m'arrête directement en voyant la moitié des gars, assis, le visage fermé.

Ça va ? Je demande en sentant mon coeur battre rapidement.

Toi ça va ? Tu t'es bien foutu de notre gueule hein ? Dis agressivement Nab.

Hein ?

Je ne comprends pas. Je ne comprends rien.

Oh arrête de faire la meuf perdue ! Il commence à élever la voix. C'est bon ta plus rien à cacher maintenant on sait la vérité !

Qu-quelle vérité ? Je commence à bégayer.

Si mon corps était un manège, mon coeur serait le premier à faire des loopings.

Toi et tes cousins vous vous etes bien foutu de notre gueule putain. Il crache.

Putain mais je comprend rien a ce que tu me dis !

Sa ça te dis rien par hasard ?! Il me tend une lettre.

Je fronce encore plus les sourcils et la prends en main pour la lire.

Non.

Non.

Pas encore.

C'est écrit que depuis le début je me plains de la vie ici, que je crache sur eux. Je dis aussi apparemment, que je souhaite retourner au foyer, que je suis malheureuse, que la vie ici est horrible.

Sauf que mes cousins n'auront jamais pu écrire ça.

Mais une personne en particulier si.

Mon géniteur.

Je le reconnais grâce à son écriture et puis même, ce n'est pas la première fois qu'il fait ça. A chaque fois que je suis allais dans une famille d'accueil, ça arriver.

Nab écout-

Ferme ta gueule. J'ai même plus envie de t'entendre.

Mon cœur se serre et aussitôt je cherche de l'aide chez les gars présents, mais la moitié détourne le regard ou d'autres, comme Kemil et Samy, m'assassine du regard.

paradis artificielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant