paradis artificiel

neuf

NAHAYA ~ 18 octobres, 03h18

L'avalanche de messes basses arrive et aussitôt je me sens compresser. Ça recommence. A cause d'eux, j'ai appris à chuter.

– Vous avez eu ses taches ? C'est vraiment horrible. Ricane une d'elles.

– Dire que je la trouvais belle et que je l'enviais, je me suis grave tromper. Ajoute une autre.

Arrêter.

– En plus vous avez vu son corps ? Elle est ultra maigre, c'est moche. Dis une autre. Elle va pas plaire comme ça.

– Mais surtout c'est son visage et son cou c'est dégueulasse.

S'il vous plaît, arrêtez.

Aussitôt je pose mes mains sur ces parties, espérant que ça les fasse partir. Je veux que ça cesse, j'en peux plus.

– Je comprends pourquoi sa famille la déteste.

Moi aussi je comprends pourquoi, c'est ma faute.

Tout est de ma faute.

Tu es une horrible personne Nahaya. Rend toi en compte.

– EH NAHA RÉVEILLE TOI ! Gueule une voix.

Je sursaute et me réveille aussitôt. Je pose ma main droite sur mon cœur espérant que ça le fasse ralentir.

– Calme toi je suis là.

Deux mains se posent sur mes épaules ce qui me crispe.

Ça va recommencer.

– Lâche moi ! Je gueule en me débattant. Lâche moi !

– Naha arrête, calme toi. La pression sur mes épaules se fait sentir.

– Non lâche moi ! Ça va recommencer ! Je me débats de plus en plus. Vous allez refaire comme lui !

Ils vont faire comme lui. Ça va recommencer, c'est une boucle infinie. Je vais pas le supporter.

– Naha arrête rien ne va recommencer ! On ne va pas refaire comme lui !

– TU MENS !

– NAHAYA ARRETE ! Il gueule.

Je me stoppe, arrêtant tous mes gestes. Le visage baigné de larmes, je relève la tête vers lui.

– Ça va recommencer Tarik...Je- je veux pas. Mes pleurs se reprennent.

– Respire, ça va aller. Il me prend dans ses bras. Rien ne va recommencer.

– Il disait ça aussi...

Je m'accroche à lui comme si c'était ma bouée de sauvetage sentant mes pleurs se doubler.

Peut-etre que ca l'ai.

Ce sont peut-être eux mes bouées de sauvetage.

Non ?

Bien sûr que non idiote, ils vont te lâcher comme tout le monde.

– Fais comme moi, inspire. Expire.

Je fais ce qu'il dit mais n'y arrive pas.

C'est de ta faute.

Tu mérites tout ce qui t'es arriver.

– Eh naha, je ne sais pas ce qui est dit dans ta tête mais écoute pas les voix d'accord ? Tarik relève ma tête et sèche mes larmes. C'est faux, tout est faux.