quarante

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NAHAYA ~ 19 mai 2017 ~ 17h27

Viry - Châtillon

Je suis pas sûr que ça soit une bonne idée. Redis une énième fois Kemil.

Kemil s'il te plaît. Je souffle.

Très bien. Mais a une condition. Je viens à côté du banc de touche et si y'a quoi que ce soit, ou que je vois que t'es pas bien, je viens te chercher sur le terrain.

Je vais essayer de voir avec les coachs. Je dis avec un grand sourire.

Je sais très bien qu'ils ne refuseront pas.

Assis sur un banc avec Kemil, au milieu du parc qui est entourés par nos nouveaux bâtiments, on discute de tout et de rien.

Les frères sont partis acheter les derniers meubles qui manquent pour leurs appartements respectifs, deux semaines après notre déménagement oui, et j'ai pas voulu venir, alors Kemil a proposer de venir pour me tenir compagnie.

Donc c'est le dernier ? Il me demande doucement.

Ouais. Dernier match. Dernière saison. Et dernière fois que je fais du basket. Je dis le cœur serré.

Je veux pas arrêter, mais je suis obligée.

Tu comptes arrêter ? Il me demande surpris.

J'ai pas le choix. Le médecin a dit que ça devenait de plus en plus risquer. Déjà, il voulait pas que je joue ce match là, mais je l'ai convaincu.

T'es sûr que c'est une bonne idée de le faire ?

Oui. J'ai déjà abandonné mon équipe plusieurs fois, mais je veux être là pour le dernier match.

Et les frères ils en pensent quoi ?

Du match ou ce que le médecin a dit ? J'hausse un sourcil.

Le médecin.

Ils sont pas au courant. Sinon ils me laisseraient rien faire, même a la maison.

Nana faut que tu leurs dises.

Après le match.

Il souffle en passant son bras autour de mes épaules. Il sait très bien que je ne lâcherais rien avant.

Bon alors, il commence tandis que je me cale contre lui, avec Sabri ça donne quoi ?

Je pique aussitôt un fard.

Que- comment quoi ?

Bégaie pas ma sœur tu passes pas le bac. Il rigole.

Comment ça avec Sabri ça donne quoi ?

Peut être que les frères sont aveugles hein, mais pas moi. Je sais que vous êtes ensembles.

Mais comment ? Je m'écarte de lui et le regarde outré.

Si lui est au courant, peut être que les autres aussi. Et si ils sont au courant, peut être que les frères le sont.

Je pense pas qu'ils le soient enfaîtes, sinon on serait déjà mort.

J'ai l'œil.

Je souffle et me recale contre lui.

Nous qui croyons être discrets.

Alors ?

Y'a rien a dire. Tout ce passe bien.

Il est gentil avec toi ?

paradis artificielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant