paradis artificiel

dix huit

NAHAYA ~ 18 Décembre 2016, 11h34
VILA DO BISPO, Portugal

— Elle s'appelle comment d'ja ? Me demande Nabil en descendant de la voiture.

— Yara.

Il hoche la tête et je vais sonner. C'est aujourd'hui que je vais voir ma grand-mère, et que les frères vont la rencontrer. Dire que je suis pas stressée, ce serait clairement mentir.

— Ma chérie ! Me dit-elle en ouvrant la porte.

— Coucou Avó.

Elle me prend directement dans ses bras. Je la sers et dis :

— Tu m'avais manquée.

— Toi aussi.

Elle me prend par les épaules et m'éloigne d'elle avant de me regarder de haut en bas.

— Tu t'es embellie avec le temps. Ma Shaa Allah tes cheveux ma fille. Me dit-elle en les touchant.

Elle s'est reconvertie a L'islam et faut voir comment elle plus épanouie depuis qu'elle l'est. Ce qui remplit littéralement mon cœur de joie quand je la vois. Je lui souris et elle remarque les deux frères derrière moi.

— Oh bonjour ! Je vous avais pas vu pardon.

Ils rigolent.

— Vous inquiétez pas. Dis le plus vieux.

Ils s'approchent d'elle pour lui faire la bise mais à leurs surprise elle leur fait un câlin.

— Vous vous appelez comment ? Demande t'elle.

— Nabil.

— Tarik.

— C'est de très beaux prénoms. Elle les complimente.

Ils la remercient ce qui me fait sourire.

— Allez-y rentrer ! Elle se décale. Restez pas dehors.

Je laisse les frères passer et ferme la porte derrière moi.

— Donnez-moi vos vestes je vais les mettre dans le bureau.

— Je vais le faire Avó, t'inquiète pas. Je secoue la tête.

— Mais est ce que je t'ai demandé quelque chose ! Me dispute t'elle.

Les gars rigolent et je prends leurs veste avant que ma grand-mère ait le temps de le faire. Elle râle quand je pars vers le bureau.

J'ouvre la porte et dépose nos vestes sur le canapé. Je souris en voyant les cadres qu'elle a posés sur le meuble. La plupart des photos ce sont elle et moi, moi et mon grand-pere, ou Lana et moi, ou bien nous quatre. Elle a enlevé toutes les photos qu'elle avait de mon géniteur quand elle a tout appris. Elle a été un de mes plus grands piliers pendant cette histoire. Et pour ça, je lui serais éternellement reconnaissante.

Ma grand-mère considère réellement Lana comme sa deuxième petite fille. Elle est souvent venue au Portugal avec moi pendant les vacances, comme je suis souvent partie avec elle en Algérie.

Je secoue la tête pour sortir de mes pensées et retourne dans le salon. Quand j'arrive je vois les frères installés en train de se faire disputés par ma grand-mere.

— Regarde ce qu'ils ont pris et ose me dire qu'avec ça ils n'auront plus faim ! Elle râle en se tournant vers moi.

Je rigole.