paradis artificiel

quinze

NABIL ~ 5 Décembre 2016, 18h15

— Bon, reprend Tarik, j'ai parlé avec Baba.

Je relève la tête vers lui, n'étant pas au courant de ça.

— Ça fait longtemps qu'on l'a vu d'ailleurs. Commente Macha.

— J'espère qu'il va bientôt revenir. Poursuit Samy.

— Normalement ouais. Je réponds. Il nous a dit ça la dernière fois qu'on l'a vu.

Ils hochent tous la tête et Tarik reprend :

— Bref, il m'a dit que pour que Naha aille mieux, elle devait partir d'ici, pour se changer les idées tout ça. S'éloigner du 9-1 parce que c'est là que y'a tout eu.

Depuis que Naha nous a raconté son passé, elle s'est grave renfermée sur elle-même. Des fois on peut lui parler comme si de rien n'était, et d'autres fois j'ai l'impression on parle a une tombe.

— T'veux qu'elle dégage ? Je demande, paumé.

— Nan wesh, il m'a dit qu'on pouvait l'emmener en vacances pour lui changer les idées.

Nos visages s'éclaircissent. Ça me parait plus logique d'un coup.

— Du coup vu que c'est bientôt les vacances bah j'me suis dis que ce serait une bonne idée.

— Moi jsuis chaud ! Gueule Lucas.

— Le contraire m'aurait étonné. Rigole mon frère. Du coup vous êtes chauds ?

Tout le monde dit oui à son tour.

— Et t'voudrais partir ou ? Demande Taktak.

Le Portugal obligé.

— Le Portugal.

Je souris. On a eu la même idée.

— Ça a l'air nul là- bas. Affirme Nader.

— Personne t'oblige à venir hein. Rétorque Kemil.

Et v'la que Nader se vexe aussitôt. On parle encore de ses vacances improvisées, du voyage, de ou on va dormir et cetera, avant de se faire couper par Naha qui gueule.

— AAH SA MERE LA PUTE !

On a pas le temps de comprendre, qu'elle déboule de la salle de bain, complètement paniquée.

— On brûle l'appartement c'est mort on habite plus ici !

— Pourquoi ? Je demande, les sourcils froncés.

— Y'a une big araignée mon pote, elle fait la taille de ma main. Elle montre sa main.

— Comment tu parles wesh ? Je lui tape à l'arrière de la tête.

— C'est pas le sujet ! Faut aller brûler la salle de bain à ce stade !

Les gars rigolent en la voyant paniquée comme elle est.

— T'es pas un peu de Marseille toi ? Questionne Macha en rigolant.

Elle secoue la tête de droite à gauche et Lucas décide d'aller voir.

— OH SA MÈRE LA REINE DES PUTES ! Gueule t'il quinze secondes après.

Il revient aussitôt, tout aussi paniqué que la petite.

— Elle est énorme wesh elle a raison !

Kemil va voir mais fait aussitôt demi-tour.

— C'est l'enfant du diable à ce stade sah.