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TARIK~ 06 octobre, 05h29

Je grogne en entendant mon téléphone sonner, ce qui me réveille. Je décroche sans même prendre la peine de regarder qui c'est.

Quoi ? Je demande agressivement.

Tarik...Je reconnais la voix de Nahaya, paniquée.

Je me redresse aussitôt.

Nahaya ? Y'a un souci ?

Elle met du temps à répondre.

Eh répond.

Je crois que je...je fais une crise de panique. Elle bégaye. Je- je sais pas quoi faire.

Je passe l'appelle en facetime et allume la lumière de la chambre. Je fronce les sourcils en apercevant des taches blanches sur son visage mais ne dis rien.

Putain je sais pas gérer ce genre de truc moi.

Ok respire ça va aller.

Elle éclate en larmes et sa respiration devient saccadée.

Nahaya écoute moi. On va faire la méthode des cinq, quatre, trois, deux, un ok ?

Elle répond un faible oui.

J'aurais jamais cru dire ça un jour, mais putain merci un ex plan cul de m'avoir appris ça.

Ok, dis moi cinq choses que tu vois.

Elle regarde autour d'elle, le visage baigné de larmes.

Le canapé, euh, la-la télé, la table basse, elle se tait et reprend au bout de plusieurs secondes, le plaid et la télécommande.

Elle prend une grande respiration.

C'est très bien. maintenant quatre choses que tu peux toucher.

Le plaid, et euh, le verre, la télécommande et le canapé.

J'hoche la tête.

Putain c'est pas dans mes habitudes ça.

Trois choses que t'entends.

Ses pleurs s'arrêtent.

La télé, les hommes et les voitures.

Je fronce les sourcils.

Les hommes ?

Deux choses que tu peux sentir.

Le gâteau et la bougie.

Génial, pour finir, une chose que tu peux goûter.

Le gâteau.

C'est parfait. Ça va mieux ?

Elle hoche doucement la tête et je lui laisse reprendre ses esprit avant de lui demander :

Il s'est passé quoi pour que tu sois dans cet état ?

Elle s'asseoir en tailleur sur le canapé.

J'étais en train de dormir et j'ai étais réveillée car on toquait à la porte. Donc je me lève et part dans le salon sauf que ça tambourinait de plus en plus. Donc premier réflexe, je pars dans la cuisine pour prendre un couteau sauf que j'ai fait tomber un verre et ça a fait du bruit. Elle reprend sa respiration pendant que j'assimile ce qu'elle me dit. Ils ont compris qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur alors ils se sont mis à gueuler. Je me suis assise par terre contre la porte parce que j'avais peur qu'elle lâche. Ils sont partis au bout d'une dizaine de minutes en disant qu'ils allaient revenir. Elle finit son monologue.

paradis artificielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant