Chapitre 5

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Le trajet nous prends 10 minutes en moto au lieu de 20 minutes en bus, mais je ne remonterais plus jamais sur cette fichu moto ! J'ai eu la peur de ma vie sur cet engin ! Je n'aime pas du tout. Je pense que Kyle l'a remarqué car je le serais un peu fort durant le trajet. Je devais passer mes bras autour de sa taille pour me tenir, quel délice ! 

Nous arrivons devant chez moi et je pense qu'il ne se doutait pas que j'habitais dans un endroit tellement différent de ces bourges du lycée. On descend tous les deux de sa moto et il m'accompagne jusqu'à ma porte. Je lui rends son casque mais quand je le lui tend, il prend ma main dans la sienne. 

- "Ecoute Kyle, commençais-je, je ne sais pas ce qui t'as pris tout à l'heure mais, je ne pense pas que se soit une bonne idée de recommencer ou d'envisager quelque chose". 

Je n'arrive pas à croire que je viens de dire ça !

- "Oui, je comprends. J'allais justement te dire la même chose, je ne sais vraiment pas ce qu'il m'a pris". 

- "Oh", répondais-je un peu déçu. 

- "Tu as l'air... déçu. Ça va ?" me demande-t-il. 

Si ça va ? Tu me pousses à bout, tu me coinces dans les toilettes, tu m'allumes, tu me mets un vent, tu me cours après, tu t'excuses, tu m'embrasses et là il n'y a plus rien. Comment ça pourrait bien aller ? 

- "Oui oui ça va t'en fait pas", lui mentis-je. 

On reste quelques secondes (qui paraissent des heures !) à se fixer et à ne rien dire. Que pourrait-on ajouter de plus de toute façon ? 

- "Bon et bien, je pense que je vais rentrer chez moi maintenant" me dit-il. 

- "Oui, c'est une bonne idée". 

Pour les au revoir, on ne sait pas quoi faire maintenant. On se sert la main, on se fait la bise ou rien du tout ? Il répond à ma question en me serrant dans ses bras (un peu trop tendrement pour quelqu'un qui vient juste de dire qu'on devait arrêter là). Il me relâche et me regarde avec un peu trop d'insistance (tiens, on a échangé les rôles) et se dirige vers sa moto. Il monte dessus et avant de mettre son casque, il me fait son sourire en coin et un signe de la main. Je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour. Qu'est-ce qu'il est énervant !

J'ouvre la porte de chez moi et monte directement dans ma chambre. Je sais que ma mère ne va pas rentrer maintenant, ça me laisse un peu plus d'une heure de tranquillité. Je décide donc de faire l'exercice que M.  FLEMMING nous a demandé de faire pour jeudi (je sais on est que lundi mais j'aime prendre de l'avance). J'ouvre donc mon livre et mon cahier et commence à répondre aux différentes questions. Je décide d'allumer mon ordinateur et de voir si Caroline ou Susanah sont connectées sur Facebook pour leur demander leur cours de math (où je n'ai rien suivi car j'étais trop occupée à penser à ce con) car il y a une interro mercredi matin, mais elles ne sont pas connectées. Je laisse mon ordinateur ouvert et continue mon exercice d'histoire. Soudain, j'entends la sonnerie, vous savez quand on a une demande d'amie sur Facebook. Je pose mon stylo et regarde qui m'ajoute. Bien sûr,  c'est lui. Je ne sais vraiment pas si je dois l'accepter ou pas. Si je l'accepte, je vais devoir faire semblant d'être juste amie avec lui alors que mes sentiments sont bien plus forts, et si je refuse, il va se douter que je ne veux pas être seulement amie avec lui. Je réfléchis vraiment trop parfois ! Je clic sur le bouton accepter et attend qu'il vienne me parler (je ne ferais pas le premier pas, hors de question !). En attendant qu'il finisse par se décider de venir me parler, je termine mon exercice d'histoire (extrêmement facile) et commence à faire mon sac pour demain. J'entends que j'ai un message sur Facebook. Ah enfin ! 

Mauvaise rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant