Love by my side

Chapitre 5 : Une journée ordinaire

POV Amine
...

Déjà 3 jours étaient passés depuis le cours d'enseignement scientifique. Ces derniers jours étaient ennuyants ; vendredi soir j'ai joué à fifa, samedi je suis resté chez moi et j'ai fais mes devoirs, dimanche j'ai joué un peu au basket dans mon jardin, et enfin lundi j'ai repris les cours : spoiler, c'était bien guez. Je déteste officiellement le lundi.

On était donc mardi. Espérons qu'il se passe quelque chose d'intéressant aujourd'hui.

J'avais histoire-géo dans la salle B 004. C'était le seul cours où je n'étais pas avec Maël. Il avait pris histoire en espagnol, je savais déjà qu'on allait pas être ensembles. C'est dommage, j'aimais sa compagnie.

J'entrai légèrement en retard. Putain les places du  fond ont été prises. Je me dirigeai vers la seule place libre et je m'assis. Il y'avait à ma droite un petit maigrichon. Il s'appelait Sami, oui, je connais tout le lycée... Il était gay, et tout le monde le savait. Perso, ça me dérange pas, je suis pas homophobe... je suis juste 100% hétéro, j'aime le préciser.

Je me mis à le fixer. Sa réputation n'était pas incroyable non plus. Il avait la peau très claire, des cheveux noirs raides et des yeux, tout aussi foncés. Il avait de longs cils, de loin on dirais du mascara, mais non, c'était naturel. Ça lui donnait un regard ténébreux. Rien qu'en croisant son regard, je savais qu'il était hyper aigris. J'avais même l'impression qu'il voulait me tuer. Comme on dit, méfiez vous des petits, c'est les plus agressifs (personne ne dit ça, je viens de l'inventer). Mais bon, j'ai pas peur. Je fais 1m90 et il fait pas plus d'1m55. Je le dégomme en 1 vs 1 facilement.

Je commençais à m'ennuyer. J'avais tellement participé que le prof ne voulait plus m'interroger. Je décidai tant bien que mal de faire la conversation avec Sami.

- T'as fait la question 2 ? J'ai pas trop compris ce qu'il fallait mettre.

- Non j'lai pas encore fait, mais je crois qu'il faut parler du coup d'état de Napoléon et après montrer les conséquences que ça a engendré.

- Ah ok, merci j'comprends mieux... Tu veux qu'on le fasse ensemble ? Le prof a dit qu'on pouvait le faire par deux.

- Ok si tu veux.

On se mit au travail. Il était très sérieux, mais il rigolait quand je faisait des blagues. Ça lui arrivait de sourire on dirait. Pour une fois, je n'avais pas l'impression d'être le seul à travailler dans le groupe. Contrairement à Maël, Sami contribuait pleinement à ce qu'on devait faire, on discutait ensemble des différentes réponses possibles et de la meilleure manière de les présenter. Ça changeait de d'habitude. J'en avais marre d'être le cerveau du groupe.

Je levai la main pour dire au prof qu'on avait terminé.

- Monsieur, on a fini.

- Oui, j'arrives.

Il vint à notre table et commença à lire notre réponse.

- C'est très bien les garçons, je vous félicite. Je me servirai de votre réponse en guise de correction.

- Merci monsieur.

Sami sourit et se tourna vers moi.

- On a dead mec, gg, me dit-il.

Je lui souris en retour. Je commençais à l'analyser de plus près. Il était vraiment petit, on dirait un 6ème. Je remarquai qu'il portait un maillot du Barca floqué Gavi. Yes, ça c'est un bon sujet de discussion.

- Tu supportes le Barca ? C'est une dinguerie ce maillot, il est trop beau !

- Merci ! Le compliment paraissait lui faire plaisir. Toi aussi tu supportes le Barca ?

- Bien sûr frérot, c'est la meilleure équipe. Mon meilleur pote veut pas le comprendre, il préfère le Réal...

- Il est con.

- Bahaha, oue j'avoue, lui répondis-je en riant.

On continua de parler de foot pendant un bon moment, il s'y connaissait vraiment. On parla de tactiques, des joueurs et des transferts qu'on aimerait voir pendant le prochain mercato.

Ensuite, il me parla un peu de lui. Il avait deux sœurs, comme moi, mais il était l'aîné. Pendant son temps libre, Sami s'entraînait à la guitare, il me fit part de ses lacunes et je lui proposai de l'aider vu que j'en fait depuis tout petit. Il était ravi.

On avait beaucoup de points communs. En plus, on avait les mêmes Air Jordan rouges... On était assortis !

Bizarrement, quand il parlait il n'était pas du tout aigri. Il souriait même tout le temps ! Mais il suffisait qu'il se taise pour reprendre immédiatement son air condescendant.

Je remarquai que lui aussi me regardait. A son tour, il commença à m'analyser. N'importe quelle personne serait gênée et aurait détourné le regard, mais moi ça me dérangeait pas, puisque je faisais exactement la même chose avec tout le monde.

Ses yeux étaient dirigés vers le bas.

- Jolies bras, me dit-il.

- Merci mec ! J'ai bien entendu ? Sami, le mec qui déteste tout le monde, vient de me faire un compliment ?

- Contractes pour voir.

Je contractai mon bras et il toucha mes muscles. Ses yeux scintillaient et il avait un petit sourire en coin. Il avait bien raison, car j'avais un de ses charmes...! Haaah... Étais-je fier ? Bien évidemment. Mes efforts ont portés leurs fruits. C'était mon moment de gloire.

- Waaa dinguerie frérot ! Moi aussi j'aimerais me mettre à la muscu mais je sais pas trop par où commencer...

- Ah oue ? Si tu veux, j'vais à la salle plus tard. Tu peux venir. J'te montrerai comment faire pour avoir ce corps d'Apollon.

Moi ? Self-obsessed ? Pas du touuut.

Il éclata de rire à ma blague.

- Oue ok, si ça te dérange pas...

Je comprends vraiment pas comment ce minimoys a une si mauvaise réputation, l'habit ne fait pas le moine...

- Pas du tout mec, tu rigoles ? Ça me fait plaisir ! Par contre, y'aura Maël, mon meilleur pote, je sais pas si tu le connais.

- Oue je vois qui c'est... C'est celui qui fait du basket, c'est ça ?

- Oui, c'est lui ! Dis-je d'un ton enthousiaste.
À chaque fois qu'on mentionnait que Maël faisait du basket en équipe nationale, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine fierté. Je m'en réjouissais comme si c'était moi, qui avait réussit à intégrer l'équipe. Il est incroyable Maël. C'est vrai quoi. Il a prouvé à tout le monde qu'il était capable de faire de grandes choses. Moi, j'ai toujours cru en lui, et je continuerai toujours de croire en lui.

- T'inquiètes, il est bon délire, tu verras, rajoutai-je.

Les deux heures d'histoire s'achevèrent enfin, et je lui donnais rendez vous à 17h30, devant la salle de gym du quartier.

Finalement cette journée n'était pas trop ennuyeuse. J'ai fait la connaissance d'un mec plutôt sympa.