Love by my side

Chapitre 12 : Douteux

POV Amine
...

J'arrivai en classe d'histoire. Sami était déjà assis, je le rejoignai.
On s'échangea un petit salut et le prof commença à débiter son cours.

Je me rappelai de ce matin.
Eh merde ! J'avais eu du mal à m'en débarrasser en plus... ça n'a pas voulu se calmer.

Ça me gênait. Je pouvais plus regarder Sami dans les yeux.
Putain. De toutes les personnes sur qui je pouvais bander, fallait que ce soit Sami ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je vais l'ignorer pour le moment, espérons qu'il ne me dise rien.

Tout ça me rappelait Maël. Je l'ignorais encore.
Ça faisait combien de temps qu'on s'était pas parlé ? Une semaine ? Peut-être plus. Il me faisait de la peine, je voyais dans son regard qu'il ne comprenait pas ce qu'il nous arrivait, pourquoi notre relation s'était transformé du jour au lendemain, pourquoi j'étais devenu si froid avec lui. Mais c'était le mieux à faire.

Je le croisais tous les jours vu qu'on était dans la même classe. Je ne pouvais pas lui échapper même si je le voulais...
Le baiser était encore si frais dans ma mémoire. Je ne pouvais pas oublier cette scène... j'étais au-dessus de lui prêt à le dévorer ! J'avais honte. C'était mon meilleur ami. Comment j'aurais pu faire une chose pareille ?

Je me demandais pendant combien de temps ça allait encore durer. Je veux pas risquer de le perdre quand même... Et s'il se trouvait un nouveau meilleur ami ? Et qu'après il ne veuille plus de moi ? C'était égoïste de ma part, je le sais.

« Tu m'as traité comme de la merde Amine ! Et tu penses, que je vais rester là, à t'attendre comme un chien ? J'suis passé à autre chose. » Je m'imaginais le pire. Toute cette histoire m'avait fait réaliser à quel point je tenais à lui.

Non, je vais pas le perdre, j'ai juste besoin d'un peu de temps pour me remettre les idées en place et oublier cette histoire. Je connais Maël, je sais qu'il comprendra. Pas de mensonges, c'était notre devise ; donc lui faire croire que j'avais des problèmes familiaux ou je ne sais quoi : jamais de la vie. L'ignorer était la meilleure solution. J'avais la conscience tranquille au moins.

Bref.

Contrairement à Maël, j'allais pas ignorer Sami pour longtemps. Il n'a rien fait le pauvre.

... De toute façon, nous les mecs on est exité pour tout et pour rien. C'était en aucun cas bizarre dans mon cas, hein ? Moi je dis que c'est naturel ; j'y pouvais rien, mon corps a réagis tout seul. Oui voilà c'est rien, ça arrive.

Je lui jetai un regard. Il suivait le cours et écrivait des notes.

... Non c'est trop pour moi.

J'arrêtais pas de l'imaginer nu. Je sentais mes joues rougir. C'était une vraie torture.

15 minutes plus tard, Sami remarqua mon comportement chelou.

— Ça va mec ?
Je fis semblant de ne pas l'entendre.

— Amine ?

— ... oui ?

— Y'a un truc qui va pas ?

— Hein ? Non non. Y'a rien.