- Réveille-toi, réveille-toi ! Janet me secouait l'épaule avec insistance, paniquée.Je me redresse brusquement, le cœur battant la chamade.
- Michael est à l'hôpital ! Ils ont eu un accident de voiture ! Il faut qu'on y aille vite !
Les mots résonnaient dans ma tête comme un coup de tonnerre.
Je ne posai aucune question, les mots restèrent coincés dans ma gorge, mon esprit en état de choc. Je sautai hors du lit dand réfléchir et me préparai à une vitesse que je ne pensais pas possible. Janet était déjà à la porte, ses yeux remplis d'angoisse.
Nous descendîmes les escaliers en trombe, nos pas résonnant dans le silence oppressant de la maison endormie. L’air semblait épais, chargé d’une tension palpable. Mon cœur battait à tout rompre, chaque seconde s'étirant en une éternité. Tout ce que j'espérais, c'est qu'il aille bien, qu'il ne souffre pas.
En un rien de temps, nous étions dans la voiture, Janet démarra en trombe, ses mains tremblantes sur le volant. La route défilait à toute vitesse, mais chaque minute me semblait une éternité. Pourquoi le plus beau jour de notre vie devait-il se transformer en cauchemar ?
Janet prit le volant pour nous conduire à l'hôpital. Je n'avais toujours décroché aucun mot, sûrement à cause du choc. Janet n'insista pas non plus, comprenant que ce n'était pas le moment. Elle gara sa voiture sur le parking de l'hôpital. Elle n'avait même pas eu le temps de couper le moteur que j'étais déjà descendue. Il faisait froid, le parking était faiblement éclairé par les lampadaires. Les larmes commençaient à dévaler le long de mes joues. J'étais tétanisée, je ne savais pas dans quel état il était, mais j'avançais sans réfléchir ni même attendre Janet.
L'air était glacial, et chaque pas me rapprochant de l'entrée de l'hôpital semblait me peser davantage. L'angoisse me tordait l'estomac. Les couloirs blafards et impersonnels de l'hôpital ajoutaient à l'atmosphère oppressante.
À l’intérieur, l’agitation régnait. Les infirmières et les médecins allaient et venaient, des visages graves et pressés. Nous nous précipitâmes vers l’accueil.
- Michael Jackson, s’il vous plaît, où est-il ? supplia Janet, la voix brisée.
La réceptionniste leva des yeux compatissants vers nous avant de nous indiquer une salle d’attente. Le temps semblait suspendu alors que nous attendions des nouvelles. Mon esprit était un tourbillon de pensées, de peurs, d'espoir.
Il doit aller bien, il doit aller bien. ne cessai-je de répéter intérieurement, comme un mantra pour me maintenir debout.
Les minutes passaient, interminables. Finalement, un médecin entra dans la salle, son visage indéchiffrable.
- Vous êtes de la famille de Mr Jackson ? demanda-t-il.
Nous nous levâmes en un bond, nos cœurs suspendus à ses lèvres. Janet acquiesça, puis le médecin nous conduisit rapidement vers la chambre où devait être Michael.
Je m'avançai dans le couloir, les jambes tremblantes. Enfin, j'arrivai devant la porte. Hésitante, je pris une grande inspiration avant de l'ouvrir. Michael était là, couché sur le lit d'hôpital, le visage ensanglanté et couvert d'ecchymoses. Mon cœur se brisa en le voyant ainsi.
Je me précipitai à son chevet, mon souffle court, les yeux noyés de larmes.
Bip... Bip... Bip...
Ce son, monotone et implacable, me glaçait le sang. Chaque bip semblait marteler mon cœur, accentuant l'angoisse qui m'étreignait. Je pris place sur la chaise à côté du lit, les yeux rivés sur cette machine qui indiquait les battements de son coeur, et glissai ma main dans celle de Michael, froide et immobile.
- Il va s'en sortir, il le doit, murmurais-je pour moi-même, comme une prière, les larmes coulant librement sur mes joues.
Le visage de Michael, habituellement si expressif, était maintenant marqué par des éraflures et des ecchymoses, ses traits tendus par la douleur même dans son inconscience. Je serrai sa main plus fort, cherchant un signe, un mouvement, n'importe quoi qui me montrerait qu'il était encore là avec moi. Mais il n'en était rien.
- Michael, je t'en supplie, réveille toi.. sanglotais-je, ma voix à peine audible.
Bip... Bip... Bip...
Le son semblait s'amplifier, résonnant dans la pièce sombre et stérile. Je regardais la machine, ce maudit moniteur cardiaque, affichant les battements de cœur de Michael, chaque chiffre me rappelant à quel point tout pouvait basculer en une fraction de seconde.
Janet fit irruption dans la pièce, son visage pâle et anxieux. En posant les yeux sur son frère, elle soupira, une lourde exhalation de peur et de désespoir.
- Michael, s'il te plaît, tiens bon... murmurai-je, ma voix tremblante, tout en portant sa main vers mon visage.
Bip... Bip... Biiiiip...
Le son se fit soudain plus fort, strident. Le corps de Michael se mit à convulser, ses membres tremblant de manière incontrôlable. Mon cœur se serra dans ma poitrine, la panique m'envahissant.
-Michael ! hurlai-je, la voix brisée par l'effroi.
Je me levai précipitamment et courus dans le couloir à la recherche d'une infirmière, mon souffle haletant, l'adrénaline me poussant à aller plus vite. Mais le sol venait d'être fraîchement nettoyé et était extrêmement glissant.
Je perdis pied, ma chute inévitable. Ma tête heurta violemment le sol, provoquant une vive douleur, puis tout devint noir.
***

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The Way You Make Me Feel
FanfictionUne passion pour la danse qui changera une vie à tout jamais. Cette fic ne retracera pas la vie de Michael à la lettre (sauf événement chronologique de ses albums) Dans cette histoire il n'y aura que de l'amour, de la joie et de la bonne humeur (e...