The Way You Make Me Feel

31.

Michael POV.

Il était très tard quand le concert s'était terminé.
J'étais surpris de ne plus voir Anais en coulisses, d'habitude elle attendait la fin pour rentrer avec tout le monde.
Je l'avais cherchée partout, il n'y avait aucune trace d'elle.

-Frank, tu as vu Anais ? Demandais-je en essuyant mon front à l'aide d'une serviette.

-Non, je ne l'ai pas vue. Me répondit ce dernier.

J'allais donc voir Mia et Pamela pour avoir plus d'informations. Je me demandais bien ce qu'il se tramait.

-Oui, on l'a vue partir en trombes, on a pas eu le temps de la rattraper. On voulait vous prévenir d'abord. Me disent-elles.

-D'accord, dans ce cas, allez voir à l'hôtel, je vous rejoins.

Sans plus attendre, elles étaient parties avec le reste de l'équipe. Quant à moi, je devais faire attention, le stade était encore rempli de fans, alors pour ma sécurité, je devais attendre un peu avant de lever les voiles.

J'en profitais pour aller à ma loge chercher mes affaires.
Je me demandais ce qu'il avait bien pu se passer. Elle n'était pas du genre à agir de la sorte. J'espérais juste que ce n'était pas de ma faute par rapport à ce qu'il s'était passé cette après midi.

Une dizaines de minutes plus tard, je pouvais enfin quitter le stade. Je montais donc dans la voiture avec Bill et il me conduisit à l'hôtel.
Une fois arrivé, je filais directement vers ma suite pour me laver. J'étais tout transpirant. Si jamais je devais parler avec elle je voulais au moins être à l'aise.
Je quittais donc ma tenue de scène qui me collait à la peau, pour me mettre sous le jet.
J'étais rempli de questions et d'inquiétudes. Je m'attendais à ce que tout soit fini ce soir. Comme ça s'était passé avec Diana. J'avais peur.
Peur qu'elle me laisse alors que j'étais très attaché à elle.. Pourtant, je n'étais pas du genre à flirter avec une membre de mon staff, mais dès les premières secondes où je l'ai vue, j'ai eu une sorte de coup de cœur, j'ai ressenti une connexion assez puissante, à vrai dire.

D'habitude, je prenais bien le temps de me laver et d'enlever le moindre reste de transpiration de ma peau et de mes cheveux, mais là, je m'étais lavé en quatrième vitesse.
Une fois séché et de nouveau en tenue adéquate. Je sortais dans le couloir à la recherche de Mia et Pamela.

- On à essayé de lui parler mais.. elle refuse de dire quoi que ce soit. Je pense que c'est mieux que ça soit vous.. si vous y allez.. Me dit Mia.

-Elle avait les yeux rouges.. me dit Pamela.

Mon cœur battait la chamade. Si elle ne disait rien, peut être que c'était parce que j'étais la cause de son chagrin ?

-Très bien.. Merci, je vais y aller.. Dis-je en tentant de garder mon calme.

-Tenez-nous au courant. Bonne nuit Mr Jackson. Me répondirent-elles.

-Bonne nuit. Reposez vous.

Je tournais les talons en direction de sa suite. 
Le stress s'emparait de mon corps. Je n'étais plus vraiment maître de mes actions.

Je toqua à sa porte sans réfléchir. Quelques secondes plus tard, elle m'ouvrit les yeux rouges et gonflés.
Je n'attendis même pas qu'elle me dise d'entrer. Je poussa la porte et la referma derrière moi, nous laissant dans le noir. Je m'avancais directement vers elle, ce qui la fit presque paniquer.

-Michael, je suis désolée. Je-

-Ssht.. la coupais-je en la prenant dans mes bras.

Sa voix était tremblante. Elle se laissait aller contre moi, elle pleurait à chaudes larmes désormais. Je la serrais fort contre moi. Comme si je pouvais absorber toute sa peine.

-Tu vas me dire ce qu'il se passe maintenant ? Demandais-je doucement, une fois qu'elle était un peu calmée.

-Non... mais ce n'est pas nécessaire.. je-

- J'insiste.. c'est à cause de moi ? Demandais-je directement.

J'avais besoin d'aller droit au but. J'avais besoin de savoir. J'avais besoin d'être rassuré. Je n'était plus vraiment maître de moi même.

-Non, bien sur que non.. c'est James... M'avoua-elle enfin.

Je me raidis directement à ses mots. J'aurais dû agir plus tôt. Je m'en voulais terriblement.

-Quoi? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Demandais-je. 

Elle m'avait tout expliqué. Elle m'avait dit chaque phrase déplacée qu'il lui avait dit. J'étais écœuré. L'être humain me dégoûtait et en particulier cette ordure.
Je m'en voulais de ne pas avoir agis plus tôt.
J'aurais pu éviter ce genre de situations, il y avait eu des signes avant coureurs en plus..
Je n'avais rien pu lui répondre. La tristesse laissait désormais place à la colère et à la culpabilité.
Je soupirais longuement avant de me lever du canapé, je m'excusa et je quittais la pièce en trombes.

Premièrement, j'avais voulu passer dans la suite de James pour lui coller mon poing en pleine figure. Ce mec était un salop et il voulait entrer en "concurrence" avec moi.
Mais je m'étais résigné à aller dans ma suite et prendre l'air sur le balcon pour réfléchir et prendre une décision.
Si je lui faisais quoi que ce soit, je pouvais me mettre en porte à faux. Ça lui ferait trop plaisir. Il fallait que je fasse ça intelligemment.

Je me leva et alla voir Frank. Il était tard mais je m'en souciais pas. C'était pour une cause importante.

-Mike, qu'est ce qu'il t'arrives à une heure pareille ? Demanda-il à moitié endormi.

J'entrais dans sa suite et je faisais les cent pas  en me massant les tempes.

-C'est à propos de James. Dis-je froidement.

-Et ? Qu'est ce qu'il a ?

-C'est une enflure ! Dis-je en perdant mon calme.

-Michael, je ne comprends rien, tu me donnes le tournis là ! Assiez-toi et expliques moi bon sang ! Râla Frank.

Je m'executais avant de lui expliquer..

-Mais tu as des preuves de ce que tu avances ? Demanda Frank septique.

-Frank, j'ai vu certaines choses se dérouler juste devant mes yeux.

-Je vois.. dans ce cas, il ne reste qu'une chose à faire..

Je plantais mes yeux dans les siens, mais avant de faire quoi que ce soit, il fallait que je le confronte. Je ne pouvais pas le laisser dire des choses de la sorte.

- Laisse toi la nuit pour réfléchir.

-Bien.. Bonne nuit, Frank. Répondis-je.

Je me leva du canapé pour sortir de sa suite et rejoindre la mienne.
Il me disait d'attendre demain pour prendre ma décision,  mais je n'en avais pas envie c'était tout réfléchi. Je ne tolérais pas ce genre de comportements au sein de mon équipe.

Sur ces pensées, je m'endormis tant bien que mal, encore secoué par la colère.