The Way You Make Me Feel

75.

Anais POV.

Le soir, nous étions tous installés dans le canapé devant la télé. Katherine, avec un sourire nostalgique, faisait défiler les vidéos de leurs souvenirs d'enfance. Les rires des enfants, les performances de leur jeunesse, et les moments simples en famille illuminaient l'écran, créant une ambiance chaleureuse et pleine d'affection.

Michael était assis à côté de moi, son bras entourait mes épaules tandis que nous regardions les images qui défilaient. Les visages plus jeunes de Michael, Tito, Randy, et leurs frères et sœurs apparaissaient, rappelant des moments qui semblaient joyeux et insouciants.

-Regarde, Michael, c'est toi en train de chanter à ton premier concert ! s'exclama Janet, pointant du doigt l'écran avec enthousiasme.

Michael ria, un rire doux et empreint de nostalgie.

-Je me souviens de ce jour-là. J'étais tellement nerveux.

-Et pourtant, tu as tout déchiré. ajouta Tito en souriant. Déjà une star à l'époque.

Je me sentais privilégiée d'être incluse dans ces moments intimes, de voir une facette de Michael que peu de gens connaissaient.

Lors du Bad Tour, quand j'avais commencé à fréquenter Michael, il se fermait dès qu'on parlait de son passé. À l'époque, je ne comprenais pas vraiment pourquoi il était si réticent à partager ses souvenirs d'enfance. Ses yeux, habituellement si brillants et pleins de vie, semblaient s'assombrir dès que le sujet était évoqué.

Ce n'est qu'il y a quelques semaines, lors de l'exposition que j'avais appris la vérité. J'ai découvert que Michael avait été victime de surmenage constant, de coups et de moqueries de la part de son père, Joe. Les récits de ses frères et sœurs, et parfois de Michael lui-même lorsqu'il se sentait assez en confiance pour s'ouvrir un peu, révélaient un tableau douloureux. Les répétitions interminables, les critiques incessantes, et la pression insupportable de devoir être parfait avaient laissé des cicatrices profondes.

Lors de l'exposition, quand je lui déballais ce que j'avais sur le coeur , il avait fini par laisser échapper quelques mots, brisant un peu de cette barrière qu'il avait érigée autour de son passé. Puis il m'avait parlé des longues heures de répétition imposées par son père, des coups qu'il recevait lorsqu'il faisait une erreur, des moqueries qui érodaient son estime de soi. C'était la première fois qu'il se permettait de montrer cette vulnérabilité, et cela m'avait bouleversée. Et je savais qu'il n'avait pas tout dit.

En regardant ces vidéos ce soir, entourée de sa famille, je réalisais à quel point Michael avait souffert, et combien il avait dû lutter pour préserver sa part d'innocence et de joie. Le voir rire et se détendre avec ses frères et sœurs maintenant, en sécurité et aimé, me réchauffait le cœur.

Nous étions tous ensemble sur le canapé, Katherine nous faisait défiler les souvenirs d'enfance, et je ne pouvais m'empêcher de jeter des regards furtifs vers Michael. Malgré tout ce qu'il avait traversé, il avait réussi à trouver un équilibre, une paix fragile mais réelle. Et je me sentais infiniment reconnaissante d'être à ses côtés, de pouvoir partager ces moments de bonheur avec lui, et de l'aider à guérir de ses blessures passées.

Michael, sentant peut-être mon regard, tourna la tête vers moi et me souria doucement. Ses yeux brillaient d'une tendresse qui me réchauffait le cœur. Je savais que notre amour, notre complicité, étaient des refuges pour lui, tout comme il l'était pour moi. Et ensemble, nous savions que nous pouvions surmonter toutes les épreuves, aussi difficiles soient-elles.

Alors que la soirée avançait, je posai ma tête sur l'épaule de Michael, me sentant en sécurité et aimée. Il déposa un baiser doux sur le sommet de ma tête, ses doigts caressant doucement mon bras. Nous étions entourés de rires et de souvenirs, et je savais que nous étions en train de créer de nouveaux moments à chérir.