chapitre 10

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Gail

J'ai dit que j'étais tendu tout à l'heure ?

Et bien ce n'est rien à côté de ce que j'éprouve maintenant. Et dans tous les sens du terme.

Mark est intéressé par moi !!

Bon sang, je ne savais pas du tout comment aborder la chose, et c'est lui qui au final s'est lancé.

Au moins, ce qui est bien c'est qu'il a l'air d'avoir réfléchi à notre situation. Il ne donne pas l'impression de vouloir uniquement un coup d'un soir, ce qui pour notre cohabitation future dans la coloc aurait pu tendre l'atmosphère ambiante.

Non j'ai vraiment l'impression que notre intérêt est réciproque, et sincère.

À peine sortis du resto, Mark me guide à l'opposé du parking.
Visiblement un parc se situe juste derrière, et nous ne sommes visiblement pas les seuls à profiter de cette belle soirée. Sans être bondées les allées sont parcourues par des promeneurs, seuls, en couple, avec leur animal...

Au centre du parc se trouve un petit lac, et des bancs sont positionnés régulièrement, tout en étant suffisamment éloignés pour qu'une fois installés on puisse s'y sentir seuls.

Nous en choisissons un, situé un peu en retrait, histoire de se donner un peu d'intimité, et d'éviter de nous exposer trop en public.

- C'est mignon ici. Tu étais déjà venu ?
- Pas du tout, mais sur les avis du resto plusieurs clients parlaient du cadre du parc, très agréable après le repas.
- Et bien ils ont été très bien inspirés.
Alors...euh...tu envisages comment cette histoire entre nous ?
- J'aimerais déjà commencer par t'embrasser. J'en ai envie depuis qu'on s'est rencontrés.
- Alors ça c'est un idée merveilleuse...

Je me rapproche de Mark, et lorsque nos jambes entrent en contact l'une avec l'autre, je me penche sur ses lèvres.

Mark se saisit de mon visage, venant définitivement annihiler les derniers centimètres qui nous séparent et m'embrasse.

Le baiser tout d'abord doux et tendre, se fait rapidement avide, voire carrément érotique.
Nos langues se mélangent, Mark se saisit de ma taille et m'assied à califourchon sur ses cuisses pour que nos corps se frottent plus intensément l'un à l'autre.

Mes mains dans ses cheveux, je le laisse parcourir mon dos, mes fesses.
Sous moi je sens son érection, dure comme la pierre, presser contre mon cul.

J'adore cette sensation de savoir que c'est moi qui lui fait cet effet. Je ne peux, à ce moment, absolument pas douter qu'il a sincèrement envie de moi.

Délicatement, j'ondule du bassin sur lui et je l'entends gémir de plaisir dans ma bouche.
Hmm c'est tellement bon...

Nous sommes dans un lieu public, il nous est donc impossible de pousser trop loin notre rapprochement, mais le frottement de nos deux corps l'un contre l'autre et un plaisir et un supplice, tout à la fois.

C'est donc avec une pointe de regret que je me libère de la bouche de Mark, le souffle court, les jambes en coton.

- Je crois qu'il faut qu'on ralentisse un peu sinon ça va dégénérer, et j'ai pas trop envie de finir une si belle soirée en garde à vue.
- Bon sang... J'ai oublié un instant où on se trouvait...Je... C'est si bon de t'embrasser et de sentir ton corps contre le mien...
- Clairement. J'avoue que j'ai aucune envie de bouger de là. Si ce n'était les risques qu'on prendrait, j'aurais tellement envie de te sentir t'enfoncer profondément en moi...
- Mon dieu... Tu peux pas dire une telle chose alors que tu es assis sur ma queue, et que j'ai dû mal à me retenir de te baiser...

Espiègle je décide alors d'onduler à nouveau légèrement contre lui.

- C'est ça qui te donne du mal ? Tu préfères que j'arrête et que je me reassaye à côté ?
- Jamais !!
Je voudrais au contraire que tu ne quittes jamais cet espace. Je préférerais juste qu'on soit dans un lieu plus adapté pour pouvoir te débarrasser de ses fringues qui m'encombrent.
- Hmm, joli programme. Moi non plus j'ai aucune envie de bouger de là. Si tu avais pas entraînement si tôt demain je me glisserai volontiers dans ta chambre cette nuit pour explorer de plus près ce que toi tu caches là dessous...
- Ne dis pas ça pitié... Heureusement que ces entraînements matinaux ne vont pas durer. Lundi on récupère la patinoire en journée, et ça va me permettre de reprendre un rythme normal.
J'aimerais tellement qu'on puisse pousser un peu plus loin ce qu'on vient de commencer. C'est tellement bon...
- Ne me tente pas... On reste sages, mais j'ai encore envie de quelques baisers.
- Tes désirs sont des ordres...
- Ne dis pas ça sans savoir tout ce qui me passe par la tête...
- Oh ça ne peut pas être pire que ce qui défile actuellement dans la mienne.
Je me vois déjà profondément enfoncé dans ton corps, ma main sur ta queue, mes dents saisissant ta nuque, en train de te pilonner violemment...
- Oh merde... Arrête où mon caleçon ne sera bientôt plus étanche...
- Hmm... L'image te plaît ?
- Putain oui !

Histoire de ne pas le laisser m'en mettre d'autres en tête, je le fais taire en plongeant sur sa bouche.
Nos baisers se font voraces, symboles de l'excitation qui bout en nous.
Mark glisse ses mains sous ma chemise, et le contact de sa peau sur la mienne m'electrise.
Je n'ai qu'une envie, celle de me saisir de nos queues pour nous soulager, mais malheureusement ce n'est vraiment pas le bon endroit pour ça.

- Gail... Il va falloir qu'on rentre. Sinon je ne réponds de rien, et c'est pas la crainte d'une arrestation qui pourra bien longtemps, me retenir de te prendre.
- Putain... C'est trop dur...
- Ça je confirme... Ma queue n'a jamais été aussi raide, et déprimée de m'entendre être aussi raisonnable.
- Fait chier... Mais tu as raison...
Je te préviens que cette soirée va être ma référence masturbatoire pour les jours à venir.
- J'espère que tu m'inviteras pour assister au spectacle.
- Si tu es là, c'est pas ma queue que j'aurais envie de caresser...
- Et bien, je ne suis pas contre un échange de bon procédé...
Ma main sur ta queue, la tienne sur la mienne... Le programme me paraît particulièrement agréable...
- Je pourrais jouir rien qu'à t'entendre parler. Bon sang, tu vas me rendre dingue.
- Allez, lève-toi. Peut-être que le retour jusqu'à la voiture fera retomber un peu la pression...
- Hmm c'est pas gagné... Ma queue n'a pas l'air de comprendre qu'il y a un lieu et un temps à tout, et que là, ce n'est clairement ni l'endroit ni le moment adéquat.
- Et bien au moins je me sens moins seul à devoir lutter contre mes bas instincts.
Allez viens, on va rentrer. Il faut se préparer psychologiquement à affronter nos chers colocs.
- Et bien ça, tu vois, c'est du meilleur effet sur ma libido. La perspective de tomber sous le feu des questions de Logan, ou Lexy, y'a rien de mieux pour me faire débander.
- Hmm, à moins que je ne laisse ma main se balader sur toi pendant le trajet...
- Ça serait pas du tout fair-play.
C'est comme si je te disais que j'aimerais profiter que tu conduises pour te lécher et sucer la bite.
- Merde... Ok j'arrête parce que là c'est moi qui vais manquer d'étanchéité...

Un dernier baiser tendre, et nous retournons à la voiture. Il est temps de fermer cette délicieuse parenthèse pour la soirée.
Après tout, c'est pas comme si c'était une rencontre éphémère. On a tout le temps pour se découvrir plus.

Et ça, c'est un projet très enthousiasmant...

à l'écoute de son cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant