à l'écoute de son cœur

chapitre 16

Gail

Parfois on pourrait penser que Mark est le calme incarné, mais parfois c'est la tempête qui couve dans ses veines.

Pendant le match, j'ai bien vu l'énergie qu'il mettait à traverser la glace comme une fusée pour marquer ou détourner l'attention de ses adversaires.

Mais là, à cet instant, dans cette chambre, c'est un tout autre feu qui brûle en lui. Et clairement, je n'ai aucune envie d'éteindre l'incendie.

Le retour à la coloc s'est fait sous une tension extrême, pour lui comme pour moi. Et je pense que rien ne pourrait nous empêcher d'aller au bout de cette histoire.

Je sais ce qu'est l'envie. Je l'ai déjà éprouvée à de multiples reprises. Mais ce que je ressens là n'a rien à voir avec ce que je connais.
Ce mélange d'impatience, et de bien être, tout à la fois.
Et cette flamme qui brûle dans les yeux de Mark et qui me promet la lune, les étoiles, et l'infini plaisir...

- Gail... Tu me rends dingue, je comprends absolument pas ce que tu m'as fait pour que je sois dans cet état...
- Parce que tu crois vraiment que je suis dans mon état normal ?
Bon sang , je ne sais même pas comment je fais pour me retenir de te grimper dessus...
- Alors arrête de te retenir. Je te veux. Maintenant. Et toujours...
- Putain...

Il m'en fallait pas plus pour complètement degoupiller...
Nos corps se sont instantanément rejoint.
Torse contre torse, lèvres contre lèvres, la recherche du plaisir à son apogée.

Sentir les larges mains de Mark m'empoigner et me soulever contre lui, enrouler mes jambes autour de sa taille et me retrouver collé au mur, voilà la place où je voudrais toujours être.
Mon érection pressée contre le ventre de Mark ne laisse aucun doute sur mon envie de lui.
Lorsque ses mains se faufilent sous mon t-shirt pour le retirer, j'agrippe le sien pour faire de même.
Sa peau contre la mienne est un vrai délice.

Lorsque Mark se met à grignoter mon cou, juste sous mon oreille, je ne peux m'empêcher de gémir de plaisir.

- Gail...
- Hmm...
- J'ai très envie de te prendre, là, comme ça contre le mur...
- Putain oui...

S'il me reste des neurones en vie à la fin de cette soirée, ce sera un vrai miracle...

Lorsque Mark se saisit de ma braguette, je décroche mes jambes. Ce jeans ne peut pas rester là plus longtemps.

Mark s'en saisit et le fait glisser rapidement sur mes jambes, accompagné de mon caleçon. En se redressant, il en profite même pour faire glisser se langue le long de ma queue... Supplice divin...
Lorsqu'il me saisit et me plaque face au mur, je ne peux m'empêcher de couiner d'anticipation.
Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas été baisé avec tant de fougue... Et là je sens que ça va être le pied. J'en tremble d'anticipation.

Mark ouvre alors le tiroir de la commode à côté de nous et en tire un préservatif et du lubrifiant.
Putain j'ai chaud.

- Ne bouge surtout pas. Je vais te préparer et te prendre comme j'en ai envie depuis si longtemps...
- Merde oui... Dépêche-toi, j'ai trop envie de te sentir en moi...

Pas besoin d'insister longtemps.
Je sens rapidement les doigts lubrifiés de Mark venir détendre mon muscle anal. Ses dents sur ma nuque, il fait courir des décharges dans tout mon corps.

Très rapidement ses doigts viennent toucher ma prostate et je ne peux retenir mes cris de plaisir...

- Merde Mark... Je... Il faut... Je t'en supplie, c'est ta queue que je veux...
- Tes désirs sont des ordres.

Juste le temps d'enfiler la capote et de se mettre du lubrifiant, que je sens sa queue venir se poser contre mon cul.

- Tu es sûr ? Tu as encore la possibilité de dire non. Après je suis pas sûr d'être capable de me retenir...
- Si tu changes d'avis maintenant, je te jure que je te tues. Putain prend-moi !
- Bon sang...

Il n'en fallait pas plus pour le faire s'enfoncer en moi.
Bon sang, sa queue est énorme. La pression est intense et tellement bonne...
Lorsque celle-ci vient appuyer contre ma petite boule mes gémissements s'intensifient.
Si moi je suis mal-entendant, c'est pas le cas du reste de la coloc, et à cet instant je me fous complètement que tout le monde sache que je suis en train de me faire baiser.

- Putain Gail, t'es si serré, si chaud... Je vais avoir du mal à y aller doucement...
- Et bien sors-toi cette idée immédiatement de la tête parce que là ce que je veux c'est que tu y ailles aussi fort que tu peux. Oublie de suite la délicatesse.
- Bon sang tu vas me tuer...

Lorsque Mark a commencé à bouger en moi, j'ai su que j'allais obtenir exactement ce que je lui avais demandé.
À grand coup de boutoirs, Mark s'est mis à me pilonner, frappant vigoureusement ma prostate à chaque coup.
Impossible de gérer quoi que ce soit, je n'étais plus qu'une boule de plaisir coincée entre son merveilleux corps et le mur.

Lorsque sa main est venue se poser sur ma queue en complément, c'était trop pour moi. Des papillons noirs ont envahi ma vision et je pense avoir perdu pied un instant.
Lorsque ma jouissance m'a emporté, j'ai senti le liquide chaud du sperme de Mark envahir la capote. Les convulsions de mon corps aillant visiblement eu raison de son self-control.

À aucun moment Mark n'a relaché sa pression sur moi.
Bien serré entre ses bras, sa queue profondément enfoncée en moi, son front posé entre mes omoplates, je suis clairement au paradis.

- Gail...
- Hmm...
- J'espère que tu as pas prévu de me virer prochainement, parce que c'est confirmé, je suis dingue de toi.

Oh... Alors là, je m'attendais pas à une déclaration.

- Ce sont les hormones qui parlent. Tu vas rapidement te rendre compte que je n'ai rien de spécial...

À ces mots, Mark desserre lentement son étreinte et se retire de mon corps. .
Il attrape le préservatif et le jette dans la poubelle avant de se retourner vers moi et de saisir mon visage.

- Tu vas bien me regarder et lire sur mes lèvres. Gail, ce que tu me fais ressentir n'a rien à voir avec une pulsion passagère. Tout ce que tu fais, tout ce que tu es, me rend plus accro à toi à chaque minute.
Jamais je n'aurais pensé rencontrer une personne qui me convienne aussi parfaitement.
Alors si tu ne partages pas mes sentiments, ce n'est pas grave, mais ne remet pas en cause ce que je ressens.
- Tu n'y es pas du tout. Ces sentiments que tu décris sont exactement ceux que je ressens. J'ai juste peur que tu te réveilles et te rende compte que ce ne sont que des éléments agréables mais ponctuels...
- Crois-moi, il n'y a rien de ponctuel dans mon cœur. Gail, je suis fou de toi. Complètement et irrémédiablement.
- Putain moi aussi...

C'est alors par un tendre baiser que Mark scelle cette discussion, promesse de merveilleuses choses à venir pour nous deux.