à l'écoute de son cœur

chapitre 18

Gail

Si on m'avait dit que je commencerai la journée, profondément enfoui dans un mec superbe, croyez-moi, j'y aurai jamais cru.

Oh ça m'est déjà arrivé d'être actif, mais généralement, vu mon gabarit, et le genre de mecs que je fréquente, il est communément acquis que j'ai un rôle passif.
Comme si le fait de se faire prendre était un état de soumission...

Perso, c'est plutôt une histoire de plaisir. Passif ou actif, je m'en moque tant que tout le monde éprouve des sensations fortes.

Et si je ne me trompe pas, Mark a clairement apprécié l'expérience.

Avec ou sans implant, l'avantage du sexe, c'est que je suis assez près pour entendre les gémissements et les supplications.
Et là, je les ai clairement entendus.

Franchement je ne sais pas ce que j'ai fait pour obtenir un petit ami pareil, mais je suis pas loin d'avoir gagné au loto de la chance.
Beau, gentil, et...un dieu du sexe.

Mon gars, j'espère que tu as pas prévu de t'échapper de cette relation, parce que pour moi ça va être compliqué... Ouais, je suis déjà clairement accro...

- Gail...
- Oui ?
- Je veux pas te faire peur, mais je suis dingue de toi.
- Oh... Et bien justement, j'étais en train de me dire la même chose. Ça tombe bien.
- Je... Ça te dirait qu'on fasse des tests, et qu'on se passe des capotes ?
- Donc exclusivité et confiance totale ?
- Il n'a jamais été question d'autre chose pour moi...
- Et bien nous sommes sur la même longueur d'ondes. On pourra aller au dispensaire demain si tu veux...
- C'est parfait... Parce que j'ai clairement envie de savoir ce qu'on ressent sans cette barrière entre nous... C'est déjà torride, alors...
- Et bien on le découvrira ensemble alors...
- Ça c'est un programme qui me plaît.
Et en parlant de programme, tu as prévu des choses aujourd'hui ?
- Le coach m'a dit que la directrice voudrait certainement me voir dans la journée. Il doit m'envoyer un message pour me prévenir où et quand.
Et toi ?
- Je dois juste faire un coucou en visio à ma famille à l'heure du déjeuner.
Tradition familiale, le dimanche midi c'est repas en famille. Et comme je suis le seul qui ne suis pas à la maison, je les rejoins via Skype.
- Je t'envie d'avoir une grande famille.
Je suis fils unique et parfois j'aurais adoré avoir un frère ou une sœur avec qui partager ma vie de saltimbanque.
Il n'y a que lorsque mon père s'est installé comme entraîneur dans une salle que j'ai pu enfin me poser et avoir un ami stable.
Enfin si on peut dire stable en parlant de Logan...
- Moi j'aurai volontiers échangé une partie de ma grande famille contre de vrais amis. À cause du hockey, je n'ai jamais pu avoir plus que de vagues potes de classe, ou des coéquipiers.
Se faire des amis ça prend un temps que je n'avais pas...
- Et bien maintenant je crois qu'on peut dire que tu as des amis dans la coloc...
- Oui et même un petit ami merveilleux.
- Tu dis ça parce que tu ne te rends pas compte que je n'ai rien de spécial...
- Non je me rends bien compte de tout... C'est toi qui n'imagine pas à quel point tu rends ma vie plus belle par ta simple présence.
Et je ne parle pas que de la partie sexe, qui, soit dit en passant, est le meilleur sexe que j'ai pu connaître de ma vie.
Rien que ta présence est tellement importante pour moi...
Pour tout te dire j'ai mis deux heures à m'endormir hier soir tellement j'angoissais de me réveiller en constatant que tout ce qui c'était passé entre nous n'était qu'un rêve, et qu'en fait j'avais tout imaginé.
- Oh... Et bien si c'est un rêve, surtout ne me réveille pas.
- Ça me va. Par contre il serait peut-être temps de rejoindre le monde normal... J'en ai pas forcément envie, mais il paraît que ça se fait chez les gens normaux...
- C'est nul la normalité... Mais j'avoue qu'un petit déjeuner me tente bien.
Je file vite fait sous la douche et m'appareiller, et on se rejoint à la cuisine ?
- Ça me va. Une douche ne me fera pas de mal non plus.
Je suis tout poite...