Chapitre 2

168 6 1
                                    

L'enfant s'endormit d'épuisement cette nuit-là, l'acier étant partit dormir autre part pour le laisser tranquille.

Le lendemain matin, alors qu'il pensait que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve, il se releva et, à la douleur insoutenable qu'il ressentit, se recoucha immédiatement, puis il vit, sa main blessée, son sang sur les draps, puis il sentit, ses larmes sèches, la douleur lui parcourant l'entièreté du corps et surtout, la semence sèche de l'acier sur ses jambes, mélangée à son sang.

Alors il se rappela, de tout dans les moindres détails, et il se remit à pleurer, silencieusement, ses mains plaquées contre ses lèvres pour étouffer ses pleurs.

Puis, quelques heures plus tard alors que le soleil était bien haut dans le ciel, il se leva, progressivement, tentant d'ignorer la douleur, il ne voulait pas inquiéter la rousse qui devait se demander où il était passé. Il remit donc ses vêtements douloureusement puis sortit de la pièce, trouvant son chemin jusqu'à l'infirmerie, les yeux gonflés d'avoir tant pleuré en seulement quelques heures.

La rousse ne fut pas surprise de le voir à cette heure-ci mais le fut bien plus à la vue de son blondinet, tenant à peine sur ses jambes, une large quantité de sang séché sur sa main droite et semblant avoir pleuré durant des heures sans s'arrêter. Elle courut alors jusqu'à lui et le prit par les épaules, l'enfant ayant l'air complètement perdu.

Habigaëlle : Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Tu vas bien ?

Le blondinet releva lentement la tête vers elle, le regard perdu et la gorge serrée.

Ludwig : J'ai..je suis sorti cette nuit..il était en colère et je...

Le souffle de l'enfant se faisait court et des larmes ruisselèrent le long de ses joues une fois encore. La rousse lui prit alors la main gauche et alla s'asseoir sur le lit, l'invitant à venir à côté d'elle, il le fit, non sans grimacer de douleur puis ferma les yeux tentant de remettre un peu d'ordre dans son esprit. Puis, quelques minutes plus tard, il s'était calmé et raconta ce qu'il s'était passé à la rousse, enfin, ce qu'il venait d'inventer.

Ludwig : Hier je suis sorti pendant la nuit et..j'ai grimpé dans un arbre et je suis tombé..je..je me suis coupé avec une écorce...

Habigaëlle : Mais pourquoi est-ce que tu n'es pas venu me voir tout de suite ? Ça n'a pas l'air d'être une petite blessure tu sais ?

Ludwig : Je sais mais..comme j'avais pas le droit de sortir..j'ai pas osé...

Habigaëlle : Et qui s'est mis en colère ?

Ludwig : Ah..hum... En rentrant, Ashe m'a vu et il m'a..disputé.

Habigaëlle : Mais il n'a pas vu ta main ?

Ludwig : Il faisait nuit...

Habigaëlle : Attends mais..je comprends pas tout là, il était tant en colère ?

Ludwig : Non ! J'ai juste..un peu exagéré..je crois...

Habigaëlle : Il t'a donné une punition ?

Ludwig : Oui...

Habigaëlle : Qu'est-ce qu'il t'a demandé de faire ?

Ludwig : Juste des lignes...

La rousse ne semblait pas convaincue mais le laissa tranquille pour le moment, l'emmenant vers l'évier pour laver sa main et y voir un peu plus clair. Elle constata alors avec stupeur que sa blessure était loin d'être une coupure, elle y voyait clairement une morsure, certainement de lui-même.

L'enfant lui mentait, mais pourquoi ? Elle ne le savait pas.

Pas encore.

Habigaëlle : Tu n'as pas lu l'attaque des titans j'espère ?

They Never Stop BxBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant