𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞́𝐞 [ en réécriture]

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~ 𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞́𝐞 ~

{ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟖 }

⛓️‍💥

FATIH

— Ça avance avec Zayan ? me demande celui qui se trouve assis devant moi au parloir, son regard perçant à travers la vitre sale.

— Non, pas encore, lui répondis-je, essayant de garder mon calme.

— Dépêche-toi, avant que ça soit toi à sa place, rétorque-t-il d'une voix glaciale. Le patron a été très clair. Il le veut mort.

Ses mots résonnent dans ma tête, mais je garde un visage impassible. C'est une danse dangereuse, celle dans laquelle je suis engagé, et chaque faux pas pourrait me coûter cher.

Zayan ne se doute de rien, pas encore.

— J'ai besoin de temps, soufflai-je en évitant de croiser son regard trop longtemps. Zayan est prudent, il se méfie de tout le monde.

— C'est pas mon problème, Fatih, réplique-t-il sèchement. Le patron n'a pas de patience pour les excuses. Si tu traînes, tu sais comment ça va finir.

Je serre les poings sous la table. Je déteste ce rôle. Cette mission est une bombe à retardement, et je suis pris au piège entre deux feux. Mais il a était très clair le patron, un homme impitoyable qui n'accepte aucune faiblesse.

— Je gère la situation, dis-je enfin, la voix plus ferme que je ne le sens réellement. Ça se fera, t'inquiète.

L'homme en face de moi me fixe longuement, cherchant à déceler le moindre signe de doute ou de trahison. Puis, lentement, il acquiesce.

— J'espère pour toi, Fatih. Parce que si tu échoues, ce ne sera pas seulement Zayan qu'on enterrera.

Les mots sont prononcés avec une froideur qui me glace le sang. Je le savais déjà, mais l'entendre de sa bouche rend la menace bien plus réelle.

Il se lève, sans un mot de plus, et quitte la pièce. Je reste assis, le regard rivé sur la porte, tentant de reprendre mes esprits.

La mission devient de plus en plus risquée, et je sens que le filet se resserre autour de moi. Je dois agir rapidement, ou c'est ma propre vie qui sera en jeu...

NOUHAYLA

Je m'arrête net, mon cœur battant la chamade, mes mains crispées sur le caddie. Même après toutes ces années, voir Laïa me ramène directement à cette période sombre de ma vie. Les souvenirs que j'avais tenté d'enfouir reviennent à la surface avec une brutalité que je n'avais pas anticipée.

Flashback

12 ans plus tôt...

Les rires cruels de Laïa, Rhéane, et Abelline résonnent encore dans ma tête comme si c'était hier. Chaque jour était une nouvelle humiliation, une nouvelle douleur. Le collège, qui aurait dû être un lieu d'apprentissage et de découverte, était devenu un enfer à cause d'elles.

— T'es tellement laide qu'on devrait te pisser dessus, avait dit Laïa, son regard rempli de mépris.

— Qu'est-ce qui nous empêche de le faire ? avait répliqué Rhéane avec un sourire malsain.