𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞́𝐞 [ en réécriture]

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~ 𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞́𝐞 ~

{ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐𝟎}

⛓️‍💥

NOUHAYLA

Les jours suivants, je remarque un léger changement dans l'attitude de Zayan. Il est toujours aussi distant et froid, mais de temps en temps, je l'aperçois me lancer un regard, comme s'il était perdu dans ses pensées.

Peut-être qu'il réfléchit à notre dernière conversation.

Aujourd'hui, je suis de nouveau à l'infirmerie, triant des médicaments, quand j'entends un bruit derrière moi. Je me retourne pour voir Zayan se tenant à l'entrée, l'air hésitant. C'est la première fois que je le vois entrer ici de son plein gré.

— Zayan ? dis-je, surprise. Tu as besoin de quelque chose ?

Il s'avance lentement, ses yeux parcourant la pièce avant de se poser sur moi.

— Je... je voulais parler, dit-il, sa voix un peu tremblante.

Je reste silencieuse un instant, puis je fais signe vers la chaise à côté de mon bureau.

— Assieds-toi.

Il s'assied, son regard fixé sur ses mains posées sur ses genoux. Je m'assois en face de lui, essayant de ne pas le brusquer.

— Alors, de quoi veux-tu parler ? je demande doucement.

Il inspire profondément, comme s'il se préparait à révéler quelque chose de difficile.

— Tu veux savoir pourquoi je suis comme ça, commence-t-il. Pourquoi je suis toujours en colère, pourquoi je me bats tout le temps...

Je hoche la tête, l'encourageant à continuer.

— C'est parce que... je n'ai jamais eu autre chose, avoue-t-il finalement. La colère, la violence... c'est tout ce que je connais. Tout ce que j'ai jamais appris à être.

Je sens mon cœur se serrer à ses mots. Derrière son masque de dureté, il y a une douleur profonde, un homme qui a été brisé bien avant de devenir l'homme qu'il est aujourd'hui.

— Tu n'as jamais eu personne pour te montrer autre chose ? je demande doucement.

Il secoue la tête.

— Pas vraiment. Et même quand j'ai essayé de changer, ça n'a jamais duré. Les gens finissent toujours par me trahir, ou me laisser tomber. Alors, j'ai appris à ne faire confiance à personne. À ne compter que sur moi-même.

Je sens une boule se former dans ma gorge. Zayan est bien plus complexe que je ne l'avais imaginé, un homme qui a dû se construire dans un monde qui ne lui a jamais montré de compassion.

— Peut-être que... tu n'as pas rencontré les bonnes personnes, dis-je doucement. Mais je crois que tu peux encore changer, Zayan. Tu n'es pas obligé de rester enfermé dans ce cycle de violence.

Il relève les yeux vers moi, et pour la première fois, je vois une lueur d'espoir dans son regard.

— Tu penses vraiment que je peux changer ? demande-t-il, presque incrédule.

Je lui souris doucement.

— Je crois que tout le monde peut changer, s'il en a vraiment envie. Et je pense que tu en as envie, Zayan. Sinon, tu ne serais pas ici en train de me parler.