𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞́𝐞 [ en réécriture]

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~ 𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞́𝐞 ~

{ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟐 }

⛓️‍💥

*Le lendemain*

Je suis de retour à mon poste. Malgré ma volonté de rester professionnelle, je ne peux m'empêcher de penser à l'échange tendu avec Zayan hier.

Ce détenu est une énigme, un paradoxe vivant entre la violence qu'il incarne et les moments de vulnérabilité qu'il laisse parfois transparaître.*

Alors que je feuillette les dossiers des détenus, la porte s'ouvre de nouveau et Zayan entre, accompagné de Hans.

— On se revoit déjà ? Tu ne perds pas de temps, Zayan, dis-je sans lever les yeux de mes papiers.

— Comme si j'avais le choix, réplique-t-il sèchement. C'est pas comme si j'avais un meilleur endroit où aller.

— Ne me dis pas que tu cherches encore des ennuis, je pensais que tu apprendrais de tes erreurs, lancé-je, le regard toujours fixé sur mes documents.

— Et toi, t'apprends jamais à fermer ta grande gueule ? rétorque-t-il, le ton glacé.

Je lève les yeux et le fixe, un sourire narquois aux lèvres.

— Oh, mais ça m'amuse de te remettre à ta place, Zayan. Quelqu'un doit bien le faire, non ?

Il s'approche de moi, les yeux brûlants de défi.

— Fais gaffe, l'infirmière. Jouer à ce jeu-là avec moi, ça pourrait mal finir pour toi.

Je ne cède pas, croisant les bras et soutenant son regard avec la même intensité.

— Ce n'est pas moi qui suis enfermé ici, Zayan. Si quelqu'un devrait faire attention, c'est bien toi.

Un silence tendu s'installe, chacun attendant que l'autre cède. Finalement, il détourne le regard avec un grognement, se laissant tomber sur la chaise.

— Fais ton boulot et arrête de jouer la psychologue, grogne-t-il.

Je me penche vers lui avec un sourire en coin.

—Comme tu veux, mais ne viens pas pleurer la prochaine fois que tu te retrouves ici, dis-je en commençant à soigner ses plaies. Tu devrais vraiment apprendre à éviter les ennuis, Zayan.

— Et toi, apprendre à les chercher, murmure-t-il d'un ton à peine audible.

— Pardon ? demandé-je, pensant avoir mal entendu.

Il détourne le regard, mais je vois une étincelle dans ses yeux, une émotion que je ne parviens pas à identifier. Quelque chose de plus profond que l'habituelle arrogance qu'il affiche.

— Rien, laisse tomber, lâche-t-il enfin. Pourquoi tu t'inquiètes pour moi de toute façon ? Je suis juste un détenu, non ?

Je termine de soigner sa blessure en silence.

— Je m'inquiète pour tous mes patients, que tu le croies ou non, dis-je finalement.

Il reste silencieux un moment, puis se penche légèrement en avant, suffisamment pour que je puisse sentir son souffle contre ma joue.

— Tu sais, tu devrais vraiment faire attention. Jouer avec le feu, ça finit toujours par brûler.

Avant que je puisse répondre, il se lève et se dirige vers la porte, une légère claudication encore visible dans sa démarche.