𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞́𝐞 [ en réécriture]

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~ 𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞́𝐞 ~

{ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐𝟏 }

⛓️‍💥

ZAYAN

J'étais dans ma cellule en train faire des pompes lorsque j'entends des perturbations. Je me relève et je sors de cette dernière en bats j'aperçois un détenu en train de se disputer avec un gardien.

— Il se passe quoi ? Demandai-je à Nadim.

— Il paraît qu'une émeute est en train d'éclater dans le bloc B, répondit Nadim, jetant un coup d'œil rapide vers la scène. Les détenus sont sur les nerfs, et les gardiens commencent à perdre le contrôle.

Je plisse les yeux, scrutant la tension qui monte dans l'air. Les émeutes dans cette prison ne sont jamais une bonne chose. La violence peut éclater en un clin d'œil, et les plus faibles se retrouvent écrasés sous la brutalité des plus forts. Mais ce n'est pas juste la bagarre qui me met sur mes gardes. J'ai un mauvais pressentiment. Quelque chose de plus sombre est en train de se préparer.

— Ça va péter, frère, dit Nadim en croisant mes yeux. Faut se préparer.

Je hoche la tête. Dans ce genre de chaos, il faut savoir qui est avec toi, et qui est contre toi. Je retourne brièvement à ma cellule pour enfiler ma veste et, alors que je me dirige vers le bloc B pour comprendre ce qui se passe réellement, mon esprit reste en alerte.

Je descends les escaliers, la tension dans l'air est palpable. Un bourdonnement s'élève dans les couloirs, comme une tempête qui approche. En bas, un groupe de détenus commence à se rassembler. Ils attendent l'étincelle qui déclenchera l'enfer.

Et puis, je me fige.

Parmi les prisonniers qui se pressent près des portes du bloc B, je reconnais l'un des visages. Un type que je ne supporte pas, un gars violent, toujours à chercher des ennuis. Mais ce n'est pas lui qui attire mon attention. C'est ce qu'il dit.

— La petite infirmière est là-dedans, je l'ai vue ! Un rictus tordu sur ses lèvres. Ils vont s'amuser avec elle.

Mon sang ne fait qu'un tour. Nouhayla.

Mon cœur s'arrête une seconde, puis bat plus fort, plus vite, comme si un instinct primal prenait le contrôle. Nouhayla est là, au milieu de ce bordel.

Mon esprit se brouille sous un mélange de rage et de terreur. Je n'ai jamais eu peur dans cette prison, mais l'idée qu'elle soit en danger me glace le sang.

Je jette un regard noir à ce détenu, son sourire vicieux me donnant envie de lui éclater la mâchoire sur-le-champ. Mais je n'ai pas le temps pour ça. Tout ce qui compte, c'est de la trouver avant que ces chiens ne la touchent.

Je pousse la foule qui bloque l'entrée du bloc B, bousculant les hommes qui s'interposent. Certains me reconnaissent et s'écartent, d'autres grognent, mais je les ignore. Mon focus est ailleurs. J'entends des cris au loin, des bruits de verre qui se brise. L'émeute a déjà commencé.

— T'as vu par où elle est allée ? je demande à un autre type, plus calme, qui observe la scène depuis un coin sombre.

— Elle est bloquée vers l'infirmerie. T'as intérêt à te magner, frère, si tu veux la sortir de là en un seul morceau.

L'infirmerie. Mon souffle se raccourcit. Ce n'est pas loin, mais avec tout ce chaos, ça pourrait aussi bien être de l'autre côté de la prison. Je commence à courir, zigzague entre les corps, les coups et les débris. Les gardiens n'ont plus aucun contrôle.