~ 𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞́𝐞 ~
{ 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑𝟐 }
⛓️💥
*1 mois plus tard*
— Assieds-toi là, dis-je en désignant le lit médicalisé, les dents serrées.
Il s'exécuta, sans un mot, jetant un regard glacial à Hena qui semblait agacée par son indifférence. Sans me laisser distraire, je préparai la crème et les désinfectants, tâchant de garder mon esprit sur la tâche et non sur la tension palpable qui flottait entre nous.
Approchant avec le coton imbibé de désinfectant, je m'agenouillai pour être à la hauteur de ses blessures. Nos regards se croisèrent brièvement, et malgré moi, mon cœur accéléra.
Il y avait ce mélange d'agacement et de quelque chose de plus, de plus sombre, que je ne voulais pas reconnaître.
— Pas la peine de me dévisager comme ça, murmura-t-il, un sourire narquois aux lèvres.
— Je te dévisage pas, répondis-je sèchement. Si tu pouvais rester immobile, ça serait déjà pas mal.
Je posai le coton contre sa plaie, et il se tendit sous le contact froid de l'alcool. Son visage se crispa, mais il ne lâcha pas un son, soutenant mon regard avec une intensité presque insolente. Mes mains, malgré moi, se firent plus délicates.
— T'aurais pu éviter ça, dis-je sans le regarder, les yeux fixés sur sa blessure.
— Éviter quoi ? Il ricana, moqueur. T'as l'air de croire que t'as toutes les réponses, mais t'en sais rien, amirati.
Son ton, à la fois provoquant et amer, me fit serrer la mâchoire. La colère monta en moi, et mes gestes devinrent un peu plus appuyés, presque volontairement brusques.
— Peut-être, mais j'ai pas besoin d'être un génie pour voir que tu fais n'importe quoi, répliquai-je.
Il se pencha légèrement vers moi, et sa voix baissa d'un ton.
— Arrête de jouer à celle qui s'en fiche. C'est presque crédible, mais je vois clair dans ton jeu.
Ma main resta en suspens un instant, tout près de sa peau, et je sentis son souffle frôler mon visage. Sa proximité, son regard insistant... C'était insupportable. Insupportable, mais étrangement envoûtant.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là ? répondis-je, serrant les dents pour masquer mon trouble.
Il sourit, lentement, comme s'il savait exactement l'effet qu'il me faisait.
— Tu joues la froide,t'as peut-être envie de me détester, mais c'est pas tout, pas vrai ?
Ses mots glissèrent en moi comme une provocation calculée, une onde de tension qui me rendait presque fébrile. Nos visages étaient si proches, trop proches.
— Arrête de te croire intéressant, Zayan. Ça marche pas avec moi, murmurai-je, le défiant du regard.
Il rit doucement, un rire presque sans joie, et son regard descendit brièvement sur mes lèvres avant de remonter à mes yeux. Un instant, le silence pesa entre nous, chargé de cette attraction que nous refusions d'admettre.
— Si vraiment ça marchait pas, t'aurais pas le cœur qui bat si vite, me taquina-t-il, murmurant presque à mon oreille.
Je sentis mes joues chauffer, mais refusai de céder à son petit jeu. Je retirai ma main de sa blessure avec plus de froideur qu'il n'en fallait, brisant enfin la proximité insupportable.
YOU ARE READING
𝐋𝐢𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞́𝐞 [ en réécriture]
RomanceNouhayla, une femme de 25 ans, infirmière en milieu carcéral. Un jour, elle entre dans une prison où elle commencera à travailler. Cependant, elle ignore que dès qu'elle franchit le seuil de cet établissement pénitentiaire, sa vie basculera. Quant...