Lost in fire, The Weekend
Nora
Dans les routes de Corse
- Eh merde.
Serena appuie sur l'accélérateur ce qui nous plaque contre nos sièges.
La voiture noire derrière nous accélère ce qui renforce mon anxiété.
- Ok, Nora appelle Dume sur mon téléphone.
Elle accélère encore, slalomant entre les voitures sous le vrombissement du moteur qui semble exploser.
Rapidement j'attrape son téléphone et appelle Dume.
- Ouais ? Demande celui-ci
- C'est Nora, on-
Il raccroche.
- NON MAIS SANS BLAGUE !? Il a raccroché !
- Rappelle-le !
Je rappelle et encore une fois il me raccroche au nez.
Je rappelle encore et encore au moins cinq fois avant qu'il ne décroche.
- QUOI PUTAIN ?!
- C'est toi qui va te calmer de suite ! On est poursuivies ok ?!
- Comment ça ?
- Une grosse voiture noire nous suis !
- Et elle va bien plus vite que nous... intervient Giulia à l'arrière.
Je vois effectivement la voiture noire arrivée près de mon côté, baisser la vitre pour en sortir...une arme.
- MERDE NORA BAISSE TOI ! Ordonne Serena
Je m'exécute et entend ma vitre se briser suite au tir d'une balle, qui heureusement ne touche personne.
- Serena tient bon mes hommes arrivent en renfort. Dit-il avant de raccrocher
- Sérieux il en a rien a faire de nous ?
- Il sait que je peux y arriver c'est tout...
C'est à ce moment que j'entends les pleurs de Giulia à l'arrière de la voiture.
Je fronce les sourcils, inquiète.
Elle a du mal à respirer comme si elle faisait une...crise de panique.
Mais elle fait partie d'un gang...de la mafia Corse, elle ne peut pas avoir peur de simples tirs.
Serena accélère encore une fois et les tirs augmentent. Les pleurs de Giulia redoublent et Serena me demande :
- Attrape dans la boîte à gant, il y a une seringue, tu vas lui injecté dans le cou, ok ?
Contrainte par les circonstances, je fais ce qu'elle me dit, pliée en deux pour éviter les balles qui fusent au dessus de ma tête.
Une fois la seringue récupérée je lui injecte rapidement comme je peux et elle s'endort rapidement.
- On va pas y arriver... Murmure la conductrice
- Si si on a pas le choix ! Je lui dis suppliante
- Ok tu vas faire se que je te dis.
Je hoche la tête.
- Ça ne va pas te plaire mais tu vas attraper l'arme sous ton siège et tu vas tirer le plus vite possible.
- QUOI ?!!!
Elle ne peut pas me demander de faire ça. Je viens à peine d'apprendre qu'ils sont dans un gang. Je ne peux pas me servir d'une arme. Impossible.
- Si tu ne le fais pas, on ne va pas arriver à destination étant donné que deux autres voitures viennent d'arriver derrière et qu'elles ne nous appartiennent pas.
Je me tourne et en voyant que cela est vrai, mon visage se décompose.
- Je conduit et Giulia est sous somnifère. Tu es la seule à pouvoir le faire.
Je respire profondément en fermant les yeux et attrape l'arme sous le siège.
Bordel qu'est-ce que je suis en train de faire ? Je veux juste nous sauver.
- Je peux le faire. Je chuchote pour moi même.
Le conteur de vitesse ne cesse d'augmenter passant la barre des deux cent cinquante. Mais la voiture à ma droite accélère aussi. Une Bugatti noire.
Je pointe l'arme vers leur direction. Je ne réfléchis pas et sans viser je tire. La détonation me fait grincer les dents et regarde où j'ai touché. Et là...mon cœur rate un battement.
J'ai touché le pilote en pleine tête. J'ai tué quelqu'un.
Leur voiture s'arrête presque immédiatement entraînant l'arrêt des deux autres qui n'ont pas eu le temps de freiner.
Mon coeur bat à cent à l'heure et j'ai du mal à respirer.
J'ai tuer quelqu'un. Je suis une assassin
Ma tête tourne et les larmes me montent.
Comment j'ai fait pour en arriver là ?
Les larmes coulent sur mes joues tandis que je murmure :
- Je l'ai tué...
Serena se tourne vers moi et me parle mais je ne vois plus rien à part le visage en sang de l'homme que j'ai tuer, je n'entends rien à part la détonation du pistolet que je tenais.
J'ai l'impression de mourir.
Trou noir.
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Light and Darkness
RomanceDume Agostini a toujours eu une vie difficile : une famille à la tête de la plus grande mafia de Corse et sa meilleure amie, son amour d'enfance : Nora qui a est déménagée quand ils avaient dix ans. Celle qui été sa lumière à travers son obscurité...