23. revelations

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Dume 


Il me faut beaucoup de temps pour réaliser ce qu'il vient de se passer. Elle est partie. Pour de vrai. J'ai merdé. C'est Milo qui me ramène a la réalité. 

- Mec il faut la rattraper c'est trop dangereux. 

En effet. 

- T'appelles tous nos hommes. On va à l'aéroport. Je dis en attrapant les clés de ma voiture la plus rapide. 

Je cours jusqu'au garage. Monte dans ma voiture avec Milo et Giulia. 

Je n'ai jamais roulé  aussi vite. Je me gare sur le trottoir descend et entre dans l'aéroport. 

Je me dirige vers la passage de sécurité mais des hommes m'arrêtent. 

- Vous pouvez pas passez monsieur ! 

Je m'approche rapidement d'eux. 

- Je dois passer.  Je dis en les poussant sur le coté 

- Non je crois pas, sortez ou on appelle la police. 

- C'est moi la police, je passe si je veux. Dume Agostini je me suis pas présenté. Je lâche. 

Ils se décalent directement. 

Je passe tranquillement, Milo et Giulia à mes cotés.  Le temps est comme mis sur pause j'ai l'impression que tout est au ralentit même quand je cours jusqu'à l'embarquement du vol pour Paris. Mes yeux regardent partout mais je ne vois pas ces putain de cheveux roux.  J'interpelle une hôtesse de l'air. 

- Vous n'auriez pas vu une rousse ? 

- Euh non désolé

Pile à ce moment là je reçoit une photo d'un numéro inconnu. Je l'ouvre et mon sang se glace. 

Nora attachée, inconsciente un flingue sur la tempe.  Ma main se referme sur mon téléphone. 

Milo qui a vu la photo me regarde inquiet. 

- On rentre il nous faut un plan pour la retrouver. 

Giulia intervient. 

- Je sais ou c'est. La photo. 
Je la regarde étonné. 

- C'est où ? 

- Un hangar dans une zone désaffectée, on avait fait un échange là-bas je m'en souviens. 

- Tu m'envois de suite l'adresse. Et vous rentrez. 

Ils s'approchent tous les deux de moi. 

- Tu crois vraiment qu'on va te laisser y aller tout seul ? 

- J'ai pas besoin de vous. Rentrez. 

- Ouais on verra ça... murmure Milo 

Je cours jusqu'à ma voiture et ordonne à mes hommes de me suivre à une certaine distance. Je fais semblant de ne pas voir Milo et Giulia qui démarrent en même temps que moi. 

Le hangar est à 15 minutes mais en un peu plus de cinq minute j'y suis. Je m'arrête à quelques mètres, attrape mon beretta et un silencieux et descend de la voiture. Il n'y a aucune voiture de ce coté là. J'espère qu'elle ne s'est pas plantée. Je m'approche de l'immense porte en alu et l'ouvre. J'entre et la première chose que je vois c'est elle. Et je peux enfin respirer. Elle n'est plus inconsciente. La chose étrange, c'est qu'il n'y a personne autour. Elle a comme été laissée là. Pourtant ils savant très bien que ce n'est pas quelques cordes qui vont l'empêcher de s'échapper. Non, elle est bien plus forte. Elle a ça dans le sang. Même si elle préfèrerait mourir plutôt que d'avoir ces origines là. Je comprends sa réaction. J'ai eu la même, sauf que j'avais dix ans quand on m'a balancé ça. Mais elle a vécu dans le mensonge, et moi dans la vérité. Oui mais j'en ai souffert. Stop. C'est pas un concours de qui a le plus souffert, je dois juste la comprendre. 

Light and DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant