17. Escape

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Dume

J'essaie d'avoir l'air interressé mais à l'intérieur de moi c'est le bordel.
Y a une taupe. Les seules personnes à connaître la planque sont moi, Milo, Giulia, Serena, Andréa et Paolo. C'est donc forcément l'un d'entre eux. Putain je le crois pas.
- Qui t'a dit ça ?! Je crache
Il rit jaune.
- Tu crois que je vais te le dire ? Je te le dirait quand j'aurai la fille.
- Tu l'auras pas. Elle est pas là. T'entends par le cul ou quoi ?
- Tu me parles mieux petit.
Il essaye de passer et je m'apprête à le retenir quand je repense au fait que la trappe est incassable. Il pourra pas la prendre.

- Mais je t'en prie ! Tu ne trouveras rien je te dis.

Il hausse un sourcil et s'aventure vers le garage, ses deux gardes du corps le suivant. Giulia et Milo ferment la marche, silencieux. Il entre et avance directement vers la voiture qui cache la trappe. La taupe ne s'est pas plantée.

Donne-moi les clés de la caisse. Ordonne-t-il

- Elles sont en haut.

Il regarde autour de lui et pose ses yeux sur Giu'. Je tique légèrement.

- Toi. Vas me chercher les clés, bouge.

- T'as peur de moi pour vouloir que je quitte la pièce si vite ? T'as entendu que j'avais crevé les yeux de ton pote l'autre jour ?

Il fait le fier mais je sais bien qu'il frissonne face à elle. Il faut dire que son regard perçant effraie n'importe qui. Elle a ce regard depuis qu'il l'a forcée à découper vivant cet ado de quinze ans. Je me souviendrai de cette scène toute ma vie, elle hurlait tellement de désespoir que pendant deux semaines elle avait perdu la voix. Depuis ça, elle n'avait plus aucune sensibilité. Son objectif, au final.

Bien sûr que non ma douce, j'aimerai juste que tu ailles me chercher ses putains de clés ! crie-t-il

je lance un regard suppliant à Giulia pour qu'elle obtempère. C'est pas le moment de faire un bain de sang. Elle finit par y aller et cinq minutes plus tard, la trappe apparaît. Son mâchoire se contracte quand il voit qu'elle ne s'ouvre pas de l'exterieur.

- Comment ça s'ouvre ?

- Ça ne s'ouvre pas. Je réponds.

Il rigole.

- Tu vas lui demander d'ouvrir.

- Je te dis qu'il y a personne.  je m'écrie

- Tu vas lui dire mots pour mots "c'est bon Nora, ils sont partis tu peux m'ouvrir"

Je lève les yeux au ciel et m'approche.

- C'est bon Nora, ils sont partis tu peux m'ouvrir. Je dis en toquant deux fois à la plaque.

Voyant qu'il ne se passe rien, il me dit de recommencer, ce que je fais pendant cinq minutes. Sans qu'elle n'ouvre.

- Elle se cache bien ta copine... murmure-t-il en attrapant quelque chose dans son pantalon. Si il faut que je tire pour qu'elle ouvre cette porte je vais le faire.

Il sort un flingue et se dirige vers moi. Je me dépêche de chuchoter un léger : "rose rouge" à Nora en espérant qu'elle l'entende. C'est un code qu'on utilisait enfant quand on devait se cacher, suite à une bêtise qu'on avait fait par exemple.

Je m'écarte tandis qu'il tire à plusieurs reprises dans la trappe. Celle-ci est faite en titane et résiste donc à tout. Il tire une dernière fois et réussit à faire un petit trou dans la porte. Mon cœur s'accélère quand il se rapproche et glisse son œil pour espérer voir la moindre petite trace de ma Luz. Durant quelques secondes plus personne ne respire. Il finit par renoncer et dit à ses hommes

Light and DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant