L'épreuve

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Chapitre 10 : L'épreuve 1/3

On les  guident  sous les portes métalliques du mur électrifié. Les gardiens qui les ouvrent   portes des couleurs différentes des leurs, ils n'étaient pas présent dans le réfectoire. Ils doivent être au nombre de deux pour désactiver le champ de force pour la sorti des huit candidats restant. Après quelques semaines d'entraînement et de duel intensif, beaucoup ont renoncé mais pas Ace. Plus il s'entraînait, plus il se sentait à sa place!
Ace regarde les gardiens habillés de gris pianoter sur un clavier (seul appareil techno-magique repéré en ville)  C'est alors qu'une trappe s'ouvre dans la terre battue  à leurs pieds, un  énorme levier en sort lentement. Les gardiens pour le faire pivoter doivent y mettre toutes leurs forces, ils en deviennent écarlate. Après maintes grincements, un  grondement sourd se fait entendre, soudain le bourdonnement de l'électricité se coupe et la porte s'ouvre. Le sous-commandant leur souhaite bonne chance de loin. Seuls, les drones qui serviront à retransmettre les images les suivent, ne filmeront rien avec ce vent qui leur envoie des nappes de particules de poussière dans les yeux, la poussière qui recouvre tout.  Ace avance à pas lents, totalement plongé dans l'inconnu, épée à la main. A cause des gerbes de sable il ne distingue plus ses amis.  Sa seul option avancer toujours, prudemment il n'y voit goutte, ses amis couverts de poussières ne doivent pas être lo  Pourtant des habitations de fortune sont disséminées ici et là le long des remparts de la ville. Il y a des gens qui vivent ici, malgré tout ils ne croisent personne sur leur passage. Ils se terrent  dans des tentes poussiéreuse de vieux conteneur, entre quatre planches qui tiennent comme par miracle. Quelques fois reliées entre elles par des plaques protégeant les feux des bourrasques du vent et des gerbes de sables, seules sources de chaleur et de lumières. Ace ne sait pas pourquoi, mais il range son épée dans son sac et prend la machette abandonnée près de l'un d'eux. Cependant, il ne s'attarde pas. Cela le rend un peu nerveux. Il jette un œil à gauche et  à droite sur ses compagnons qui viennent de le rejoindre dans ce « village ». Ils ont l'air aussi surpris que lui et se posent tout autant de questions. Ils sont si près de la frontière on leur raconte depuis des années qu'il est impossible de survivre à l'extérieur que seul les meurtriers y sont envoyés, qu'ils ne survivent pas plus d'une nuit. Ace perçoit distinctement au détour d'un carrefour, de ce dédale singulier qui s'étend de la frontière à l'orée de la forêt, des rires d'enfants qui courent, jouent dans cette tempête de sable ils en aperçoivent quelques uns ils sont d'une saleté repoussante, ils courent pied nus dans ce dédale. Du coin de l'œil il entraperçoit une tête grisonnante qui rentre précipitamment sous les pans d'une tente. Ils ont l'impression d'être hanté par les rires de femme ivres et les imprécations des hommes tout aussi imbibés, il reste sur ses gardes.
Il est à la lisière de la forêt quand Diego le rattrape au pas de course avec Archer et Tyler sur les talons.

- Qu'est que c'est que ce foutoir? On a vu des gosses et des vieillards! 
- Que font-ils ici?
Aucune idée et je parie que les caméras des drones sont éteintes... Personne ne sait, ce qui se passe ici, c'est un secret de polichinelle vous le savez bien!

Un rugissement sinistre se répercute alors, entre les arbres.
- Vous savez quoi, faut qu'on se tire de ce merdier, et aller demander des comptes aux régents. Si on survit  se dit-il en aparté  il n'en est pas sûr.
Retourner au rempart est inutile, la porte s'est fermée derrière eux et ne se rouvrira que lorsque les régents l'auront décidé. Ils devraient se diriger vers la forêt  devant eux au vu du test. Mais éviter la chose qui vient de se faire entendre, ils restent un moment, interdits, stupéfaits par ce rugissement sonore. On les avaient prévenus que des bêtes dangereuses rôdaient de l'autre côté du mur mais pas aussi près de la ville. Ace court en sens inverse à coeur et à corps perdus vers le village de fortune qu'ils viennent de traverser. Il fait l'erreur de tourner la tête vers le bois derrière lui, un immense guépard, écumant,  aux dents comme des poignards dans chacune de ses gueules, oui, dans chacune de ses gueules car il est pourvu de trois têtes. Lorsque d'un coup, Ace est propulsé vers l'avant; Il a  été violemment agrippé par le revers de sa veste en cuir, il se retrouve à l'intérieur du dernier conteneur devant lequel ils viennent de passer.. Les autres y sont déjà entassés. la personne qui l'a agrippé, lui fait signe de ne pas faire de bruit d'un doigt sur la bouche et rabat vivement les deux  battants  sur eux. Les voilà enfermés comme des sardines dans une boîte. Ils sont tellement les uns sur les autres qu'Ace peut sentir l'odeur aigre de leur sueur,   entendre leurs coeur tambouriner dans leurs poitrines, goûter leur peur sur le bout de sa langue. Elle est dans chaque recoin de ce maudit rectangle rouillé. Personne ne parle. Tout le monde tend l'oreille, aux aguets du moindre bruit, de la moindre brise. Mais seul le silence leur répond. Ils n' entendent même pas les retors des drones qui devraient être juste à l'extérieur, le fauve a dû les gober comme des mouches, un monstre rageant et écumant, prêt à tout emporter dans son sillage. Après un petit  moment, qui leur paraît interminable, ils perçoivent dans le lointain, distinctement, la course de la bête et le craquement des arbres sur son passage et elle se dirige droit sur eux! Quand un halètement leur parvient de l'autre côté des portes du conteneur, elle est juste là derrière, elle sent, elle renifle et souffle, sa respiration à une odeur putride de viande pourrie et elle pourrait renverser leur abri. Ils l'entendent pourtant continuer sa route, dans cette ramification d'abris de fortune, avec délicatesse, la bête fait attention à ne rien heurter et semble se mouvoir à présent lentement et sans bruit.  Quand la main d'Ace le picoter à en devenir douloureuse il la regarde, un point bleu lumineux minuscule brille dans sa paume, il ferme la main, la cache dans son dos. Son instinct lui dit que personne ne doit la voir, personne ne doit savoir! L'homme barbu enrubanné au teint de bronze qui les a fait entrer leur dit
- Elle est passée, vous pouvez sortir.
Ace devine son sourire édenté dans le noir.
- Mais dépêchez vous, avant qu'elle ne revienne, elle adore croquer les gardiens et quatre des vôtres ont déjà péris!
Il ouvre les portes, part d'un rire gras et tonitruant pour une si petite carrure. Ace court à nouveau vers les arbres sans demander son reste, ne vérifie pas si les autres suivent, il veut sauver sa peau. Ça commence bien, ils n'ont pas été prévenus, il arrive dans cette forêt  d'épicéa en un temps record, les jambes douloureuses, les poumons en feu, à bout de souffle. Et cette main qui chauffe, le démange, il la regarde elle luit, il referme la main sur ce soleil miniature, la rouvre sur une flamme rougeoyante qui danse intensément, il sent sa chaleur mais elle ne le brûle pas. Ace rabats ses doigts dessus, elle s'éteint, sa peau est rouge mais pas brûlée elle le démange il l'a gratte frénétiquement quand il entend des pas, il rassemble des morceaux d'écorce, quelques brindilles, il coupe enfin quelques morceaux de bois grossièrement avec la machette trouvée dans le campement pour se donner une contenance. Il les entassent méthodiquement  en quinconce afin de faire un feu. Il ouvre à nouveau la main et la flamme est de retour dans sa paume, il la referme par jeu, il se moque de lui-même , se morigène, souriant dans sa barbe de sa propre bêtise. Ace relève ses doigts un à un et une étincelle apparaît sur chacun d'eux tout en se disant que ça ne marchera pas... Et ça marche, purée ça marche, de la fumée s'échappe de ses bûchette, mais il vérifie que les autres sont encore assez loin pour ne rien distinguer de ses jeux défendus. Il rit. Une flammèche s'allume, il rit encore, elle grandit avec ardeur et se propage aux bûches qu'il vient de rajouter. Et a vite fait de se transformer en un brasier incandescent. Il danse autour du feu comme un dément ...  Ace se reprend  Les autres sont enfin arrivés mais ils n'osent pas approcher ils ne savent pas sur quel pied danser. Ils finissent par continuer à deux, Diego manque.
- La vache j'ai des pouvoirs, j'ai des pouvoirs comme les régents.  Il s'assied.
- Merde, d'où cela vient ? Comment cela fonctionne-t-il ? Ça va, ça vient à son bon plaisir, je ne sais pas si c'est un don du ciel ou une malédiction. Il ne faut pas que ça se sache.... Surtout pas les régents. Je regarde mes mains plus rien, pas de rougeoiement, pas de point incandescent, elles ont repris leur normalité. 
Assis près du brasier, il ouvre le sac de sport noir et inspecte son contenu. Il y voit des rations pour sept jours. Deux bouteilles d'eau, des armes, des chargeurs, des couteaux de lancer, un canif, deux t-shirts noirs et un blanc. Il y a aussi les allumettes qu'il a ajouté qui ne lui serviront plus à rien, le sac de couchage, la corde ainsi que la machette qu'il a chapardé. Et  bien entendu l'épée de Loki qui pend à son flan. Il ne comprend pas comment il n'a pas perdu son sac dans sa course effrénée mais c'est une bonne chose qu'il l'ait encore. Vu ce qui traîne dans le coin. Ace préfère grimper dans un arbre le plus haut possible. Y cherche la branche la plus large, la plus solide pour  y dormir en sécurité et confortablement. Il en redescend après en avoir testé la solidité, il va prendre sa corde et son sac de couchage. Retourne à sa cachette suspendue et s'endort immédiatement. Lorsqu'Ace est réveillé par une présence, une personne piétine près des cendres froide de son feu. D'où il est perché il a  une vue plongeante sur l'intrus. Alors qu'il est caché par la ramure abondante de son sapin. Plus il observe l'inconnu, plus il se dit qu'il connait ce crâne rasé. Il appartient à son cher ami Diego. Ace se glisse de branche en branche sans un bruit jusqu'à lui sauter sur le râble.  Diego s'effraie et se retourne avec une violence manifeste. Et manque de l'assommer d'un coup sur le crâne. Il l'évite de justesse et se promet de ne plus jamais, non plus jamais le surprendre.
- Nom de Dieu, Ace tu veux ma mort, j'ai failli avoir une crise cardiaque.
Ace rit une main sur l'abdomen.
- Vas-y marre toi, très drôle !  T'étais planqué où ? J'ai cru que tu t'étais fait bouffer comme les quatre autres!
Il lui montre l'arbre du doigt, on y voit même pas son sac de couchage qu'il a pourtant abandonné là-haut sur sa branche pour lui faire peur.
Enfin il prend conscience de ce qu'il vient de dire.
- Comment ça?
- On est plus que quatre Ace! Toi, moi, Tyler et Archer!
- Merde, qu'est-il arrivé aux autres ?
Ace est sous le choc, il se laisse tomber au sol. Ils étaient arrivés il y a une nuit à huit candidats  et il n'en reste que quatre. Certes, il ne les connaissait pas mais quand même.
Mangé par le léopard, ils n'ont pas eu le temps de se mettre hors de portée.
- Comment le sais-tu ?
- Il se trouve que j'ai tourné en rond pendant un moment. Je me suis dit que si je retournais un peu en arrière je retrouverais la trace des autres. C'est là, que je suis tombé sur des os rongés , j'ai trouvé des morceaux de chair et des traces de sang. Le gars du conteneur les avaient  prévenus.   Ca a été un vrai massacre, je te passe les détails. En gros ils ont servi de petit dej.
Ace regarde Diego avec un air sévère, il lève les mains, la mine déconfite.
- Désolé ce n'était pas drôle. Mais quand je suis nerveux. Tu le sais que je fais des blagues pourries. Je peux rester avec toi?  lui demande-t-il en s'asseyant auprès des braises.
  Ace se traîne jusqu'à être face à lui lorsque Diego avise sa nouvelle veste.
- Où as-tu eu cette veste ? Elle est superbe !
- Cadeau de Cassie!
- Waow ! Elle doit valoir une fortune!
Puis le silence s'installe, ils ne sont jamais très bavards. Pourtant, Ace le voit qu'il se triture les mains, il a quelque chose à lui dire, il a des difficultés à se lancer pourtant quelques instant plus tard...
- Il faudrait que je te parle tant que les drones sont absents.
- Je t'écoute
- Tu te souviens pendant l'entraînement quand je t'ai dit que j'étais fiancé mais que je devais garder son identité secrète. Tout du moins tant que l'on était au château. Car trop d'oreille traîne dans ce genre de lieu. Et que sinon je devrais te tuer, lui dit-il un sourire nerveux vissé aux lèvres.
Ace s'impatiente, il est pourtant d'un naturel patient, mais cet endroit le rend nerveux et impulsif.
- Oui. Vas-y accouche!
- En fait, c'est Eila la fille d'un régent. Et pas n'importe lequel c'est la fille du Régent  Frigs, Edward Archibald Green.
- Purée, mec fais attention tu risques gros, on a pas le droit de s'approcher des régents. De plus, ma mère m'a mis en garde contre lui!
- Je sais, je sais, paraît qu'il est cruel, perfide et sans pitié, avec un regard aussi froid qu'un glacier. Rien avoir avec son pouvoir qui lui vient de la terre. Qui est la douceur, la vie. Mais Eila et moi c'est une longue histoire. Je te raconterais un jour Ace. Surtout ne parle de mon secret à personne, tu mettrais ma tête sur le billot!
Pas de soucis, tu peux me faire confiance, je serais muet comme une tombe. Moi aussi j'ai une confidence à te faire, plutôt à te montrer.
Mais avant jure moi de ne jamais en parler à qui que ce soit ce serait ma mort assurée !
Juré, craché! Il crache dans sa main et la lui tend Ace la prend leur pacte ainsi scellé. Ace tend son autre main devant lui et  l'ouvre, il fixe sa paume mais rien ne se produit. Il recommence,  s'énerve. Pas de flamme mais le vent se lève et le bouscule dans tous les sens, manquait plus que ça!
- Je comprends pas hier ça marchait, il crie tant les bourrasques sont fortes.
- Quoi?
- Rien je vais aller dormir. Bonne nuit. Hurle-il afin de se faire entendre.
Peut-être que tout ça aura un sens demain.
- Bonne nuit Ace, répond Diego en haussant les épaules.
Et leur discussion s'arrête là, Ace plongé dans ses réflexions en remontant sur sa branche.Il se retourne et crie à Diego.
-Si tu comptes rester là en bas, peux tu veiller sur mes affaires ?
Bien qu'il soit remonté avec sa veste il l'enlève et la suspend à une petite branche au-dessus de sa tête. Une fois installé dans son couchage bras croisés sous la tête il est pensif, se demande pourquoi ça n'a pas marché. Où Cassie a pu avoir cette veste ? Elle est en cuir brun un peu élimé aux épaules. Sûrement était-elle trop étroite pour le précédent propriétaire. Il l'avait remerciée d'un hochement de tête, il était tellement surpris, quel nigaud. Il en rêvait depuis des années de cette veste. Et ce vent tout à l'heure, maintenant tout est silencieux, rien ne bouge, pas une branche. Pas une brise ne souffle. De son perchoir il n'arrive même pas à apercevoir une partie du ciel. pas même une portion vu la densité du feuillage qui l'entoure. Pas moyen de dormir. Trop de questions s'agitent sous son crâne, trop de stress et ce silence surnaturel l'oppresse. Ils sont en pleine nature, il devrait y avoir des animaux, des insectes qui rampent au bas des arbres, des oiseaux dans le ciel, de la vie en somme. Mais rien, pas le moindre frémissement, pas le moindre bruissement, pas le moindre crissement ni même les ronflements habituels de Diego. C'est étrange. Ace a à peine effleuré cette pensée que toute la fatigue du monde lui tombe dessus et il s'endort instantanément. Quand il est réveillé par deux douleurs insupportables sur sa nuque et entre ses omoplates piquées par des milliers d'aiguilles incandescente. Il essaie d'ôter son t shirt. Le frottement du tissu sur sa peau lui est intolérable, il faut aussi qu'il garde à l'esprit qu'il est perché à plus de trois mètres de hauteur. Malgré la corde qui le maintient, ce n'est pas rassurant. Il a  sans doute poussé un hurlement car il entend la voix de Diego tendue d'inquiétude qui l'appelle juste en dessus. Mais il ne peut pas répondre tant la souffrance est grande son souffle en est coupé. C'est comme si quelqu'un gravait des symboles au scalpel chauffé à blanc dans sa chair. Soudain cela s'arrête, il prend le temps de respirer, de se remettre de ses émotions, décide d'emblée d'attendre le lendemain pour en parler à Diego.
Lui crie de son perchoir.
Désolé, de t'avoir réveillé, j'ai fait un cauchemar. Il  l'entend aller se recoucher en  ronchonnant.
Lorsqu'Ace descend de son perchoir le lendemain, lendemain rien n'est moins sûr car ici rien ne passe la ramure des arbres, pas un rayon, ni une goutte ne peut traverser ces frondaisons. Il explique à Diego que ce n'était pas un cauchemar qui l'avait fait crier mais une chose étrange lui est arrivé, une douleur fulgurante l'avait brûlé dans la nuque ainsi qu'un peu plus bas entre les omoplates dessinant des arabesques dans sa chair. Il retira son t-shirt pour lui montrer son dos et appuyer ses dires.
- Alors? Demanda-t-il.
Il ne répond pas  il  regard par-dessus son épaule vers Diego il a les yeux agrandit comme des soucoupes
- Quoi c'est si moche que ça ?
- Non, c'est juste que tu as la représentation des éléments feu dans la nuque et air juste en dessous !!!
- Comment ça ?
- On dirait qu'on t'a tatoué pendant que tu dormais cette nuit. C'est incroyable Ace, tu es un élémental
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Tu es un élémental, tu n'as jamais entendu la légende? Un élémétals détrônera les régents! C'est pour ça que tous les élémentals doivent être éliminés c'est ce qu'on nous apprend dans les secteurs, tu n'en as jamais entendu parler?
- Non
- Dés qu'un élémentals est détecté, il est remis aux autorités! On détecte les élémentals à leur tatouage c'était pour ça le discours du sous-commandant sur les tatouages. Beaucoup de personnes se sont faites tatouer en pensant pouvoir couvrir des élémentals.
- Tu vas me dénoncer ?
Non, ma soeur était une élémentale, elle a été tuée, elle avait à peine cinq ans.
Depuis je me suis promis que le prochain élémental que je rencontrerais, je le protégerais des régents envers et contre tout.
- Mais c'est quoi être un élémental ?
- Mec, t'étais où ces dernières décennies ? Ça veut dire que tu as les mêmes capacités que les régents et même plus d'après ce que je peux constater car tu peux contrôler deux éléments en l'occurrence le feu et l'air. Alors que les régents n'ont qu'une seule capacité. Les régents ont peur de vous surtout de l'Ultime.
Ils entreprirent de lever le camp avec Diego. Ils marchent d'un bon pas lorsque Diego s'arrête devant un énorme conifère.
Attend !,  dit-il. Laisse-moi vérifier que nous allons dans la bonne direction ! En effet, hier pendant sa crise de douleur Ace a aperçu au loin une clairière longée par une rivière. Ils sont dans la bonne direction mais c'est encore à quelques jours de marche de leur emplacement et qui sait ce qu'ils vont rencontrer en chemin. Cela fait quelques heures qu'ils cheminent. Quand Ace a la sensation qu'on les épie. Un  frisson lui parcours l'échine. Lorsqu'un craquement se fait entendre derrière lui. Il regarde autour de lui, rien,  lève les yeux et là entrevoit dans le feuillages  deux grand yeux jaune vert phosphorescent. Il demande à Diego à voix basse s'il n'a rien entendu, Diego lui  répond d'un signe de tête négatif. Malgré tout, il se fige afin d'écouter mais seul un silence de plomb et l'humidité ambiante leur répond. Ils se  glissèrent entre les troncs noueux. Il suffisait de tendre l'oreille, de ne pas faire de bruit et de rester invisible. Un instant plus tard, quand il revint avec un lièvre, Diego avait allumé le feu. La lumière orangée éclairait les drones. Tandis que la nuit se refermait sur eux, il s'assit en silence et observa le sang  qui dégoulinait du morceau de viande qu'il maintenait au-dessus des flammes avec un bâton. Il écouta le sang grésiller. Il se pencha sur les flammes et y ajouta un bout de bois. Blottis dans la lumière du feu, encerclé par les ténèbres, ils se turent. Ace baillait.
Bonne nuit Diego je vais dormir je suis fourbu, il roula sur le dos  et s'endormi.  Le lendemain ils reprirent la route ne s'arrêtant uniquement pour manger et dormir cela leur prit deux jours entiers pour atteindre la clairière, tellement heureux qu'était Diego de sortir de ces bois, il perdit toute prudence

Les sept frontières livre 2  Le gardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant