La punition

0 0 0
                                    

Brennan sent les doigts de son père qui enserrent son bras prêt à le broyer en le tirant dans son dos tel un sac poubelle.
C'est la dernière fois que tu me désobéis, je vais te donner une leçon que tu  n'es pas près d'oublier, mon fils.crache Hunter dans une rage folle.
Brennan reste silencieux à cette sentence, son père à ce regard qu'il réserve à la plèbe, ce sourire carnassier. Celui que Brennan a pu voir à maintes reprises au fils des ans mais jamais il ne lui avait été adressé!
Brennan réalise et prend peur que cette fois, c'est lui le malheureux qui va subir la cruauté de son père mais il est résolu à se montrer courageux et à ne rien laisser paraître. Finalement, ses cours de maitrise de soi vont lui servir à quelque chose quel ironie.
Arrête de crâner fils, bientôt tu vas apprendre ce qu'il en est de se mettre en travers de ma route. Et toi et tout tes petits copains comprendrez que bien que privilégié vous et vos géniteurs n'êtes pas au-delà de mon courroux. Et que vous me devez tous autant que vous êtes obéissances! Tu seras l'exemple! En attendant tu vas aller tenir compagnie à Lucian. C'est ainsi que Brennan se retrouve jeté comme un malpropre dans un cachot dont les interstices suintes l'humidité. Les poignets enchaînés au mur par des fers. Brennan est contraint de rester assis à même la pierre froide, les bras suspendus. Et le plus triste dans cela c'est qu'il n'est pas le seul dans ce tombeau oublié du monde. Il y a un homme aux cheveux blanc, ses mains parcheminées de veines bleutées tremble légèrement, il semble constamment somnoler à peine conscient de l'endroit où il se trouve. C'est qu'il fait un froid glacial, que faire si ce n'est s'asseoir à même la pierre froide, ses bras le font souffrir  il se  demande encore comment son père a-t-il pu le mettre dans une telle misère, c'est vrai qu'il aime voir les gens à ses pieds. Petit à petit son désespoir est grignoté par l'indignation qui fait bientôt place à une colère sans nom, son sang est en ébullition et il électrise chacune de ses veines. Quand une voix s'élève de la pénombre dans cette antique prison.
Eh petit gars, qu'as-tu pu bien faire pour finir dans ce dépotoir où les régents relègues les rebuts de l'humanité que nous sommes!
L'homme aux cheveux blanc   émet un ricanement sonore avec une barbe qui n'est pas très blanche il se dégage de lui des relents d'urine. L'homme caché dans l'ombre reprend alors:
Ne fais pas attention à Corbin il n'a plus toute sa tête
Ooh ! Que lui est il arrivé?
Longue histoire petit, longue histoire! Mais à toi que t'est-il arrivé?
A vrai dire, j'ai eu le malheur de défier mon cher et tendre père! Répond-il sardonique.
Nul réponse ne vient troubler le silence qui suit, il s'attendait à des colibets ou tout au moins une agressivité manifeste des autres condamnés. Après tout il est un enfant de l'autorité qui les tyrannises depuis des décennies. Cette même autorité qui l'a enfermer ici dans ce cloaque infestés de cafards et de rats. Où l'odeur de la poussière, de l'eau stagnante est mêlée à celle des déjections de rats. Seul apaisement pour leur odorat est le soupirail à même le sol qui laisse pénétrer l'air extérieur. Seul les griffes des rats sur le sol et l'eau qui s'égoutte en un rythme régulier contre la pierre viennent troublé le silence. Brennan replie ses genoux contre sa poitrine la tête pendante entre ses bras maudissant son père de l'avoir enfermer ici et se maudissant lui-même de n'avoir pas su la fermer. Maudissant aussi le sort de n'être pas né Fotia comme sa mère défunte.  Soudainement Brennan relève la tête tout en criant faisant sursauter par la même occasion toutes les personnes présentes dans le cachot certain se rendorment instantanément tandis que d'autres le gratifie de quelques noms d'oiseaux en  s'installant plus confortablement
Bon sang de bonsoir a-t-il crier comme un forcené. Se mettant à se parler à lui-même je me souviens du gamin de la vidéo c'est Alexandre
Un fracas se fait entendre dans le coin ombrageux, le banc de bois vient d'être anéanti et la voix rauque l'interpèle à nouveau, elle qui s'était tue depuis un bon moment.
Quel prénom viens-tu de prononcer, petit ?
Alexandre, Alexandre Campbell, pourquoi ?Répète Brennan quelque peu perplexe
De nouveau un calme complet tombe sur la cellule uniquement troublé par le souffle régulier des dormeurs environnant. Brennan ne saurait dire à quel moment ni combien de temps c'est écoulé. Quand la voix s'élève de nouveau des ténèbres, pour interroger encore Brennan qui met quelques minutes pour se souvenir d'où il se trouve et sur quoi ou plutôt sur qui portait la question sans doute a-t-il somnolé.
Où as-tu vu le garçon?
Sur une vidéo screen enregistrée de l'épreuve pour les gardiens d'élite, retransmisse dans la salle du conseil. Le malheureux j'espère que Fersen a sur le prévenir à temps
A... temps, à temps pourquoi? Questionne la voix sans visage, d'une voix rauque un tantinet chevrotante.
A temps pour qu'il se cache des gardiens à la solde de mon père, qui vont le traquer, jusqu'au moment où ils mettront la main dessus. Il représente tout ce que mon père abhorre le plus un élémentals.
Brennan tend l'oreille, il a l'impression que des sanglots lui parviennent, il a une question qui lui brûle les lèvres. Quand un rat passe à quelques millimètres de ses jambes en émettant des couinements affolés. La porte s'ouvre en grinçant sur ses gond, les geôliers rentre le détache du mur pour le pourvoir de nouvelles chaînes au poignet et le tire sans ménagement par ses chaînes. D'ailleurs il  trébuche sur celle qui pend entre ses pieds. Ils emmènent un Brennan grelottant vers la salle du conseil où hier encore trônait sur l'estrade une grande table ronde avec les sièges des quartes familles mais celle-ci est à présent remplacée par  des crochets fixés dans la poutre principale. Brennan n'y avait jamais prêter attention jusqu'ici pourtant ils n'ont pas l'air neuf, il dirait même le contraire, il ressemble au crochet où l'on sèche la viande dans le garde manger mais pourquoi se torture-t-il a fixé ses engins qui vont sans doute servir à le faire souffrir. Ses gardes lui ôtent sa chemise et par la même occasion sa dignité en se gaussant ouvertement. Son père pénètre dans la salle et lui jette ce regard condescendant qu'il pose sur lui depuis la mort de sa mère.
Alors gamin, tu as retenu la leçon?
Brennan répond par un silence hautain 
Très bien, tu m'as défié pour la dernière fois, aujourd'hui  tu retiendras la leçon. Ta mère n'est plus là pour prendre ta défense et te trouver des excuses. Et je fais d'une pierre deux coups tu serviras d'exemple à tout tes petits copains qui ont décidé de se placer en travers de ma route d'y réfléchir à deux fois! ricane-t-il comme un possédé. Il perçoit un changement, la température tombe brutalement dans la pièce, elle devient glacial. Son père utilise son pouvoir ses yeux sont d'un blanc laiteux caractéristiques des Ice lorsqu'ils se servent de leurs capacités. Ses amis qu'il espérait à l'abri de la colère  déchaînée de son patriarche  dans leur maison respective.  Défilent un à un enchaîné et assis de force sur des sièges à l'avant de la scène. Tout espoir disparut du visage de Brennan qui pâlissait à vu d'œil. Son démoniaque de père reprit la parole plein d'auto-satisfaction et de concupiscence.
Il ne faudrait pas qu'ils ratent le spectacle sinon ils ne retiendront pas la leçon. Quant à toi, elle sera marquée dans ta chair. Donc, j'espère sincèrement que tu ne m'oublieras pas affirme-t-il descendant de l'estrade.
Alors qu'avez-vous décidé votre horreur... heu votre honneur? ironise-t-il
Vas-y fait de l'humour tant que tu peux encore!  Sache aussi que le conseil n'est aucunement lié à cette décision. La seule décision qu'a dû prendre le conseil c'est de rendre la sentence publique c'est-à-dire que même Barrons pourra voir ta punition sur grand écran ce sera diffusé partout.
Et quel est cette punition votre seigneurie? Jette-t-il hargneux
Continue de crâner, tu ne le feras plus très longtemps. Tu seras puni comme la plèbe que tu défend bec et ongle cinquante coup de fouet! Brennan ne répond rien à cette condamnation si ce n'est cette haine qui s'amplifie au fond de son être  cet écœurement qui lui donne une irrépressible envie de vomir. Brennan ne s'était pas rendu compte qu'il était agenouillé, deux gardes gris le relève de nouveau par les bras. Il entend les gens entrer, murmurer, se questionner. Brennan se demande qui se chargera d' exécuter cette tâche ignoble. Autrefois, cela était la charge d' Edward Archibald Green enfin il y prenait tellement son pied que ce n'était pas vraiment un travaille pour lui ce sadique adorait voir souffrir mais il est mort çà Brennan en est certain il l'a reconnu dans le monstre qui a attaqué Ace pendant l'épreuve. Et cela étonnerait beaucoup Brennan que son père se salisse les mains, cela fait seulement quelques minutes qui sont passées, et pourtant une éternité s'est écoulée pour Brennan qui sent que l'on sépare ses poignets pour le suspendre par les poignets dos au publique. Les drones le survolent afin de trouver la meilleure configuration pour une retransmission optimale  et que tous malgré que l'action se passe à l'arrière l'on puisse voir qui il est et aient peur de subir le même sort, si ils ne se plient pas aux désidératas de ces nobles encroutés depuis la guerre de pouvoir. Il peut finalement entendre les portes se refermer cela veut dire que tous ces nobliaux sont là et que çà punition va commencer. Son estomac se tord d'appréhension, il se dit qu'îl est heureux qu'il soit grand car il peut ainsi maintenir une douleur supportable dans ses bras endoloris et ses épaules maigre consolation que cela. Le fouet claque au loin, et émet un bruit sinistre à ses oreilles avant que la lanière de cuir ne s'abatte sur sa peau, il perçoit clairement le moindre sifflement de celui-ci dans l'air. La douleur est immédiate aiguë, les coups commence à pleuvoir  de moins en moins espacés dans le temps de plus en plus fort. Il ne peux voir le visage de son bourreau il est masquée d'une ample tunique à capuche noir. Au début il se mord la langue afin de ne pas donner satisfaction à son père de pousser des hurlements au point de fair couler le sang, il perçoit le goût  douçâtre et ferreux qui coule dans sa gorge et quelques gouttes s'échappe de la commissure de ses lèvres jusque sur son menton.   
Certaines personnes hoquettent de surprises et ont sur le visage un masque de terreur absolue. D'autres ont le regards hantés par l'horreur, d'autres encore ont un regard emprunt de pitié. D'un coup, il ne peut plus cela lui devient difficile de se retenir il se met à hurler comme un damnés, ses jambes le lâches subitement et à présent  le métal mord la chair de ses poignets mais c'est la moindre de ses douleurs. L'épuisement le fait s'évanouir à plusieurs reprises mais le coup suivant l'empêche de trouver du réconfort dans la torpeur de l'inconscience. Insidieusement, une pensée le traverse peut on voir ses os  sont ils visibles sous ses plaies sanguinolentes et chacun de ses nerfs sont à vifs. Il faut que le spectacle ait les retombées escomptées. Il sent qu'on lui détache les bras mais il n'en a que faire il s'écroule amorphe, sur ses genoux, les bras meurtris d'avoir du supporter son poids. Sans pitié les gris le traine sur le côté alors que sa tête ballotte de gauche à droite sans aucune pitié il le relève si vite que ses pieds glissent dans la flaque que son sang à former sous son corps. Il a hurlé tant et plus que tout son courage s'est étiolé et que sa gorge est en feu depuis longtemps ses cordes vocales n'émettent plus aucun sons intelligible. Son père prend le micro et déclare haut et fort pour que tous puissent l'entendre même au fin fond du Barrons :
Quiconque sera surpris à copiner ou à enfreindre le nouveau règlement ou à les aider, toutes  ces personnes subiras un châtiment bien pire que celui-ci

Les sept frontières livre 2  Le gardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant