Chapitre 7

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POV Eline

      Natai est vraiment quelqu'un de bien, je me demande bien pourquoi il est encore célibataire, un mystère que j'aimerais bien résoudre. Je me surprends à le détailler de la tête au pied. Vraiment, je ne comprends pas son célibat. C'est un homme qui s'entretient, il a une carrure impressionnante , des cheveux mi-longs tombant en cascade sur ses épaules, lui donnant un charme fou et ses tatouages s'ajoutent à celui-ci. Je n'ai jamais vraiment été attirée par les personnes tatouées mais sur Natai, bon sang ce que je trouve ça sexy. Ses yeux verts sont hypnotiques et sa mâchoire saillante en ferait fantasmer plus d'une. J'ai assez lu de romance pour savoir que c'est un critère apprécié.

— La vue te plait Eline ?

Je sors de ma rêverie, prise au dépourvue. Une chaleur s'empare de mes joues alors que je me mets à regarder partout dans le bureau à l'exception de lui. Une réaction bien ridicule mais je ne sais pas quoi faire d'autre sur le coup. Il ricane et je réalise alors qu'il me chambre à nouveau, en vengeance je lui assène un autre coup sur son épaule et ses mains se lèvent en signe de reddition.

— Tu es vraiment impossible !

— Moi ? Mais c'est toi qui me mates de long en large !

— N'importe quoi !

Il part dans un fou rire, ce son me donne des papillons dans le ventre. Je me rends compte que j'aime ça, j'adore l'entendre rire. Il m'invite à m'asseoir à côté de lui pour observer les caméras durant mes dernières minutes de pause. Une fois encore, son parfum subtil de cire d'abeille et de miel flotte jusqu'à mes narines. Les clients défilent sur les écrans, j'arrive de mieux en mieux à les observer ce qui était impossible avant. Subitement, deux silhouettes attirent mon attention .

— Oh mais c'est...J'y crois pas !

Je bondis littéralement de ma chaise, quittant le bureau en courant vers ces personnes. Il s'agit de mon patron, et Hugo est avec lui. Il doit se servir de béquilles pour marcher mais il a l'air en forme, ce qui est un réel soulagement quand on sait qu'il était encore dans le coma il y a quelques semaines. Je lui saute au cou, manquant de le faire basculer mais je n'y peux rien, je suis vraiment trop heureuse de le voir.

— Doucement la furie, s'exclame Natai dans mon dos, ne nous le renvoie pas à l'hôpital.

— Oh ne t'inquiète pas Natai, vu sa taille, elle ne me fera pas beaucoup de dégâts, se moque-t-il.

— Vous avez fini tous les deux !

Hugo et Natai s'esclaffent en cœur et je les rejoins avec Pierre. C'est vraiment bon de le revoir enfin. Avec ce foutu confinement, les visites ne sont pas autorisées. Il est encore un peu fébrile à le voir comme ça mais son visage est lumineux. Je craignais qu'il ne soit trop traumatisé pour sortir ou venir au travail mais visiblement ce n'est pas le cas ou du moins il le gère de manière à ne pas nous le montrer. Pierre en revanche, c'est une autre histoire. Ses yeux sont soulignés par des cernes très marquées, il est un peu pâle aussi. Des vacances ne lui ferait pas de mal.

Je suis obligé de retourner à mon poste mais Natai me retient.

— Attends, est-ce que ça vous tente de passer la nuit chez moi ce soir ? Pour fêter sa sortie.

— T'es au courant que c'est interdit ? interviens-je.

— Ouais bah, ils vont se faire, on a bien besoin de se détendre, alors partant Hugo?

— À une condition, tu fais la bouffe, j'ai l'impression d'avoir été mis au régime à l'hôpital.

Notre idiot favoris accepte volontiers. Pierre, quant à lui, est tout de même inquiet de laisser son fils vagabonder ailleurs que chez lui mais Natai lui assure qu'il ne risquera rien et qu'il fera attention à lui. Je donne aussi mon accord avant de rejoindre mon poste pour que Samia aille, à son tour, en pause. Elle est aussitôt harponnée par notre vigile qui tente de la convaincre de venir aussi. J'ai vraiment hâte d'être à cette soirée, Natai à raison, entre le boulot, la pandémie et l'agression d'Hugo, on a tous besoin de se détendre.

L'orchidée TourmentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant