L'orchidée Tourmentée

Chapitre 11

POV Natai

Flashback

      Son sourire est magnifique, j'aime la voir aussi enjouée, aussi sereine. L'alcool lui est bien monté à la tête, ce qui est amusant à voir. La voilà en train de danser sur ma terrasse et j'admire tout chez elle. Son visage illuminé par son sourire, ses yeux marron clair qui brillent d'une lueur joviale, sa bouche qui me crie de l'embrasser, ses courbes qui se déhanchent en rythme. Eline est une femme sublime, bien en chair, des hanches développées, un petit ventre que je trouve adorable, une taille légèrement marquée. Savoir que ce corps l'a complexe me peine, la société est cruelle avec ces femmes qui sont pourtant d'une beauté à couper le souffle.

Mon esprit divague, imaginant Eline gémissant sous mes caresses, son visage rougit d'un plaisir partagé, mes mains enserrant ses hanches, à l'écoute de son plaisir pour l'emmener au septième ciel. Cette femme me plaît plus que de raison, et ce, depuis notre première rencontre. Mais il y a eu l'accident qui a coûté la vie à ses parents, elle a mis du temps à s'en remettre et plus j'attendais, moins je trouvais le courage de sauter le pas et maintenant ce confinement nous tombe dessus. Rien ne laisse présager que je puisse l'intéresser et pourtant, je la désire de plus en plus chaque jour.

— Natai tu m'écoutes ?

Mes pensées m'ont tellement submergé que je n'ai même pas remarqué qu'Eline se tient devant moi, une mine boudeuse. À mon avis, elle cherche à attirer mon attention depuis un bon moment. Mes lèvres s'étirent en un petit rictus moqueur.

— Tu boudes ? je demande d'un air taquin.

— Tu ne m'écoutes plus depuis presque dix minutes alors oui !

Je pouffe alors que je me redresse sur ma chaise, plongeant mon regard dans le sien. Vu son état, il serait surprenant qu'elle garde des souvenirs de cette soirée, ça va être drôle de lui rappeler tout ce qu'elle a pu dire où faire. Je me lève, la surplombant de deux têtes.

— Bien, je t'écoute maintenant.

Elle est obligée de se pencher légèrement en arrière pour pouvoir me regarder, elle tire sur mon bras pour m'asseoir à nouveau tout en marmonnant que je suis trop grand et que ça l'énerve. Ça me fait rire alors qu'elle se prend subitement de passion pour son haut et sans crier gare, elle renverse sa bière dessus. Ma main attrape son poignet pour l'arrêter, mais elle me soutient que son t-shirt a soif. Quelle drôle d'idée. C'est décidé, je lui confisque sa boisson, elle a largement assez bu pour ce soir et j'ai gagné notre petit défi. Je la ramène à l'intérieur jusqu'à ma chambre et je la place sur mon lit lui sommant de rester tranquille le temps que je lui trouve un haut de rechange, mais elle affiche un regard espiègle avant de tenter de prendre la fuite.

Elle est nettement plus joueuse quand elle est saoule.

Mon bras entoure sa hanche à toute vitesse, la ramenant contre moi, mais elle cherche à fuir mon emprise. Un mouvement mal géré et nous voilà sur le lit. Je la surplombe, son corps contre le mien et cette sensation est délicieuse. Mon visage est à quelques centimètres du sien, ses lèvres, légèrement entrouvertes, appelle à la faute. Je l'aime et la désire. Je veux la dévorer corps et âme. Lorsqu'elle se met à respirer un peu plus vite tout en me fixant aussi, je craque. Ma bouche fond sur la sienne, je l'embrasse, la goûte, ses mains viennent se loger sous mon haut ce qui me fait frissonner et mon désir grandit. Ce baiser est intense, fiévreux, sa langue rencontre la mienne, mes mains remontent sur son ventre jusqu'à la lisière de ses seins, sa peau est d'une douceur infinie, ma langue vient parcourir son cou, mais je m'arrête subitement. Je ne peux pas faire ça, pas dans son état actuel, ce n'est pas correct vis-à-vis d'elle.