Chapitre 8

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POV Eline

     Cette odeur, je l'affectionne particulièrement, une douce nuance de cire d'abeille et de miel, elle m'enveloppe, me rassure et me sécurise. J'émerge de mon sommeil, ma bouche est pâteuse, ma tête me fait un mal de chien. J'ai vraiment abusé hier soir. Je tente de me redresser, mais un détail me chiffonne, mon haut, ce n'est pas le mien. Il porte l'odeur de Natai. Mon cerveau marque un arrêt alors que j'essaie de comprendre comment j'ai pu me changer et je remarque au même moment que je suis en culotte. J'ai beau fouiller ma mémoire, mais rien, c'est le trou noir, impossible de me souvenir de comment la soirée s'est finie.

Un râle attire subitement toute mon attention, mon corps se tend comme un arc. Je réalise qu'une douce chaleur enveloppe mon dos, un léger souffle chatouillant ma nuque. Il ne me faut que quelques secondes pour comprendre de qui il s'agit. Natai est endormi, juste derrière moi, je tourne la tête doucement pour le voir avant de me retourner subitement.

« Bon sang, mais qu'est-ce qui s'est passé hier soir ? »

Je bouge doucement, vraiment doucement pour ne pas prendre le risque de réveiller la belle au bois dormant qui se trouve derrière, mais son bras s'empare de ma hanche me tirant vers lui.

— Tu cherches à fuir après la soirée qu'on a passée ? Vilaine.

Sa voix est un murmure rauque à mon oreille, je n'ose plus bouger d'un millimètre. Son torse puissant est collé à mon dos, son bras tient fermement mes hanches. La peau de sa main est en contact avec la mienne, j'ai une douce sensation sous ce toucher. Il me provoque des frissons, sa peau est d'une douceur infinie, un millier de pensées et sentiments se bousculent en moi.

« J'ai vraiment fait ça ? »

Un ricanement me sort de mon trouble. Natai me libère et le froid remplace la chaleur qui m'enveloppait jusque-là. Je fais volte-face, Natai est pris d'un fou rire silencieux, il se moque de moi. J'attrape mon oreiller pour l'abattre sur son visage alors qu'il est hilare.

— Natai ! Espèce d'idiot !

— C'était trop tentant, ricane-t-il.

Je suis prête à lui donner un nouveau coup avec mon oreiller, mais sa main attrape mon poignet et je me retrouve sur le dos en une seconde, lui au-dessus. Ses cheveux, ébouriffés par sa nuit de sommeil, tombent sur son visage, soulignant le vert de ses yeux qui sont braqués sur moi. J'ai du mal à respirer, il me fixe et je fais de même. Il tient mon poignet à côté de ma tête, il est à quelques centimètres de moi, sans me toucher pour autant, mais je peux sentir la chaleur de son corps. Ma respiration se bloque dans ma poitrine alors que celle de Natai s'accélère.

     Subitement, un bruit nous ramène à la réalité, la sonnerie de mon portable. Natai me libère, se faufilant assez vite dans la salle de bain. La raison de cette fuite, je crois bien l'avoir senti contre mon ventre et mon visage prend feu à cette idée. Je m'assois, déstabilisée par ce qui vient de se passer, la notification du téléphone m'informe que c'est Hugo. Il m'apprend qu'il est parti tôt ce matin, son père est venu le récupérer. Il me dit aussi que le magasin est fermé. Samia a attrapé le covid, par conséquente personne ne vient travailler durant une semaine le temps de voir si d'autres personnes sont malades.

J'observe la chambre de Natai, son lit est grand, les meubles sont du même ton que son parquet. Mais hormis ça, je ne trouve rien de personnel et je me rends compte également que je ne trouve que mon jean et mes chaussettes. Je tire sur le t-shirt et je suis soulagée de voir que ma brassière est toujours en place. Pendant une minute, j'ai craint que Natai l'ait enlevé aussi.

— Promis, je n'ai rien vu, pouffe-t-il.

— Haha, je raille, pourquoi je ne retrouve pas mon t-shirt ?

L'orchidée TourmentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant