Fort.

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( Piece - Red ) 

Le vide me réveille, le silence et le souvenir de hier. J'ouvre les yeux et je me redresse soudainement, j'ai froid, je me sens vide et surtout seul. Pendant quelques secondes je me demande si Louis est parti, mais quand je m'habitue à la lumière, j'entend des bruits en bas. Mes yeux me brûlent, je les sens rouge de larme. Je repense à tout ce qu'il s'est passé, a tout ces regards, ces larmes et ces étreintes entre nous. Toute cette souffrance, tout ces regrets et l'amour qu'on s'est échangé hier soir. Je n'arrive pas à croire qu'il s'est passé quelque chose d'aussi fort et sincère, je n'arrive pas à croire qu'on s'est serré dans les bras et que j'ai pleuré comme un enfant, et je n'ai même pas honte. J'ai pleuré parce que j'avais mal, et pour lui montrer ce que je ressentais. Je regarde le lit vide et rempli de froid, je me demande si Louis a dormi avec moi, je me demande ce qu'il pense et ce qu'il ressent par rapport à moi. Ma tête est mélangée de pensée, je crois que j'ai peur de voir Louis après tout ce qu'il s'est passé. Je suis entièrement habillé, mais je n'ai plus de chaussure. Je me relève et je sors de sa chambre, je veux voir Louis, hier je me suis endormi sans m'en rendre compte et je m'en veux. Je voulais profiter de Louis, je voulais profiter de ses bras que je ne sentirais probablement plus et je m'en veux, mais je ne peux rien y faire. Je descend les escaliers, l'odeur du bacon, d'oeuf brouillé envahi mes narines et malgré la boule dans mon ventre qui me ronge, j'ai très faim. Ça fait énormément longtemps que je n'ai pas mangé un vrai repas depuis ce qu'il s'est passé avec Louis, je n'y arrive pas. J'ai toujours ce noeud qui m'empêche de manger et qui me rend faible.

Quand j'arrive dans son salon, mon coeur rate plusieurs battements quand je vois Louis. Sa grand-mère est assis à côté de lui, elle prépare des tartines et je ne sais plus où me placer. Je me sens mal à l'aise, Louis me regarde et j'ai envie de disparaître. J'avale difficilement ma salive quand Louis baisse la tête. Sa grand mère me remarque et sourit de toutes ses dents.

- Oh Harry ! Tu as bien dormi ? Louis m'a prévenu que tu avais dormi ici alors je t'ai préparé un petit déjeuné, dit elle, joyeusement.

Je me gratte nerveusement la tête. Louis porte un pull rouge, et il cache la moitié de son visage dedans, comme si il avait honte de se montrer et honte de me regarder. Je ne sais plus quoi faire, la grand-mère de Louis me regarde et attend que je me dirige vers elle. Je n'ose pas dire non, que je veux partir parce que la situation me rend vraiment mal à l'aise et que je préfère la fuir au lieu de l'affronter. Mais je me pince les lèvres, parce que la grand-mère de Louis m'a préparé un petit déjeuné et que ça serait déplacer de lui refuser, et parce que j'ai encore envie de voir Louis même si il me rend mal à l'aise. Alors je m'approche timidement de cette longue et grande table. Je m'assois en face de Louis, qui ne quitte pas l'assiette remplie des yeux. Ça me fait encore mal, son silence et ses yeux qui me fuient. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me pardonne et me saute dessus, mais je m'attendais à un petit sourire, mais je n'ai même pas un regard. J'ai le ventre serré par un noeud, je n'ai même plus faim tellement ça me tord les tripes, l'évitement de Louis.

- Tiens, voilà des tartines et je vais m'occuper du bacon pendant ce temps là ! Dit la grand-mère de Louis, en posant une assiette sous mes yeux.

J'ai l'impression que la grand-mère de Louis est heureuse que je sois là, comme si ma présence pouvait faire du bien à son petit fils. Elle prépare tout parfaitement pour que ce soit parfait, comme si il essayait de me montrer que du bonheur régnait dans sa maison et en elle. Je le regarde partir, n'osant pas regarder Louis. J'ai une boule dans la gorge, une boule qui l'irrite parce que j'ai encore cette envie de pleurer en voyant Louis me fuir. Je le regarde, ses genoux sont contre son torse et j'ai tellement envie de le serrer dans mes bras. De m'excuser mille fois, de lui faire des bisous pour me faire pardonner. J'aimerais tellement le serrer dans mes bras et lui dire que je regrette, et que je l'aime, surtout.

Putain de pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant