Vérité.

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Je suis resté une semaine à l'hopital. Je devais faire des séances de kiné pour mon épaule. Même si mes parents et mes amis venaient me voir, j'étais ailleurs. Mon esprit n'était pas là, je répondais sans réfléchir. Je ressentais encore les lèvres de Louis. Chaque soir je revivais ce moment, et chaque seconde je pensais à lui. Je me demandais ce qu'il faisait. Je me demandais si il m'en voulait, si il me détestait. J'ai culpabilisé, j'ai regretté, et j'ai souris. Parce que merde, je l'ai embrassé.

J'ai embrassé un garçon, Louis est mon pari. Il avance de plus en plus, et je me languie de le gagner pour me venger de Niall. Je crois que j'ai tellement cette envie de vaincre Niall, que je ne pense pas vraiment à Louis. Je sais, je suis la définition de connard, mais je ne m'en préoccupe pas. Car Niall s'est encore moqué de moi, cette semaine, et ça m'a tellement mis la haine, que je veux vraiment réussir ce pari.

Ma mère signe des papiers à l'aceuille de l'hopital. Je la regarde faire, j'ai une attèle à l'épaule et je suis déçu, car je ne dois plus faire de football pendant un mois. Mon père n'arrête pas de m'envoyer des regards noirs, il est toujours en colère contre moi. Mais je préfère ne pas m'en préoccuper. J'ai des cicatrices sur le visage, et un bandage sur la hanche. J'ai de moins en moins les images de l'accident. Je refuse toujours de voir un psy. On prend l'ascenseur et on arrive dans le parking sous terrain. Je monte à l'arrière et mon père démarre. La route se fait dans le silence. Je regarde la ville faire place à la nuit à travers la vitre. Une musique se fait entendre, Paradise de Coldplay et mon coeur rate un battement. C'est la musique sur laquelle Louis a pleuré et mon coeur se pince.

Et puis merde, je n'ai pas le droit d'avoir de la peine pour lui, je ne peux pas. Il faut que je gagne ce putain de pari. Il faut qu'il tombe amoureux de moi, et que Niall le sache.

Je préfère mettre mes écouteurs et écouter ma musique avec le téléphone que mes parents m'ont acheté. Ils ont déjà acheté une nouvelle voiture, mais elle n'est pas encore arrivé. Ils ont décidé de m'acheter une grosse voiture et non celle comme j'avais avant. Pour rouler moins vite.

On arrive chez moi, je ne calcule même pas mes parents, et ils font pareilles. Je monte dans ma chambre et je m'y enferme. Je pense soudainement à Louis. Je crois qu'il est au lac, et même si j'ai envie de le rejoindre, je me retiens, car j'ai peur de l'affronter aprés ce qu'il s'est passé. À vrai dire, je n'ai pas peur, je crois que c'est tout simplement de la honte. Je connais à peine Louis, et je l'ai embrassé. C'est minable et ridicule. Mais la tension qu'il y avait entre nous était tellement douce et agréable que j'ai pas réfléchi et je l'ai embrassé. Mais ce qui m'énèrve le plus en cette instant, c'est que j'ai ouvert la bouche car j'avais envie de plus. Et merde, je suis pas gay. C'est juste Louis qui est censé tomber amoureux de moi, pas moi. Je ne suis pas amoureux de Louis, je joue juste le jeu du pari. Enfin, je crois.

J'enlève mon jean et mon pull. Je me suis lavé à l'hopital avant de partir, alors je vais juste dans la salle de bain. Je me regarde dans le miroir. J'ai une griffure tout le long de ma joue, et j'ai la mâchoire bleue, car mon visage s'est cogné contre la portière pendant l'accident. Je me fait peur moi même. Je touche mes cicatrices, et je ressens les doigts de Louis sur moi.

- Bordel, je chuchote.

Je me rince le visage. Je n'ai pas le droit de penser à Louis comme ça. Je n'ai pas le droit de ressentir ses doigts sur ma peau et ses lèvres sur les miennes. Je soupire et prend un médicament pour la douleur à l'épaule. J'ai encore l'impression d'être dans les nuages à cause des calmants qu'on a pu me donner. J'ai les yeux qui me brûlent. Je me dirige vers mon lit, et à peine de je femre les yeux, que je m'endors.

-

J'ouvre les yeux, car un bruit sourd se fait entendre. Je relève la tête. C'est le jour et le soleil frappe mon visage. Je grogne et me tourne, sauf que j'oublie que mon épaule est fracturée. Je gémis de douleur et me redresse. C'est jeudi, je dois reprendre les cours normalement lundi. Et ça me fait un peu chier, de ne pas voir mes potes et de ne pas sortir de ma maison. Mais ça va me faire du bien, pour essayer de reprendre mes esprit et essayer d'oublier tout ce qu'il vient de se passer.

Putain de pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant