( Ed Sheeran - The A Team )
- Je ne veux pas vous déranger vous savez, et puis...
- Harry, ça ne me dérange pas de t'héberger quelques jours, d'accord ?
- Merci beaucoup, c'est vraiment gentil de votre part, je dis, hésitant.
Elle me sourit gentiment et je lui rends son sourire, je me sens affreusement mal à l'aise et surtout humilier de me retrouver dans cette situation à cause de mes parents. Ils ne m'ont pas viré, non, mais c'est moi qui suis parti parce que je ne peux plus les supporter, je ne pouvais plus supporter leurs regards quand je sortais de ma chambre, leurs remarques méchantes, leurs sous-entendus et ça me blessaient, alors je suis parti. J'ai appelé Zayn, je savais que je pouvais compter sur lui et j'avais raison, il m'a accueilli chez lui. Quand je suis arrivé chez lui, sa mère m'a dit qu'elle comprenait que ça n'aille pas avec mes parents, et je pense que Zayn lui a expliqué pourquoi, mais ça m'a rassuré qu'elle ne dise rien.
Nous montons les escaliers et nous allons dans sa chambre, je pose ma valise sur le sol et je soupire. J'ai déjà dormi chez lui mais je ne me sens pas à l'aise, j'aurai préféré être dans mon lit à câliner Louis.
- Louis ne t'a toujours pas répondu ? Demande Zayn.
Je secoue la tête, il redevient comme avant, c'est à dire fuyant, un fantôme, il me fuit alors que c'est maintenant, dont j'ai le plus besoin de lui. Pendant deux jours, je le téléphonais, je lui envoyais des messages, j'ai appelé à sa maison mais personne ne m'a répondu, il n'est pas venu en cours et ça, c'était sûr. Je lui en veux, de m'abandonner. Je n'ai rien fait de mal, je l'embrassais passionnément et tout a été chamboulé. Il devrait en vouloir à mes parents, pas à moi bordel, je n'ai fait que l'aimer.
- Je pense qu'il a eu peur, quand il a entendu tes parents gueuler, dit Zayn, tristement.
- Quand mon père m'a giflé surtout, la claque a tellement été forte qu'elle a résonné dans toute la maison, je réponds.
Zayn soupire et se gratte le front, il me regarde avec toute la compassion et la peine du monde, je peux l'avouer, je fais pitié. J'ai encore cette impression de ressentir les marques de la gifle, de sentir les doigts de mon père et ses ongles s'enfoncer dans la peau de ma joue, de sentir sa haine, sa honte, sa déception, mais je ressens toujours cette douleur et cette souffrance que j'ai eu en moi quand il s'est passé cela. C'était horrible, quand j'ai vu mon lit vide et la porte du couloir ouverte, quand j'ai senti son odeur s'évaporer, je me suis senti tellement délaissé, abandonné.
On s'allonge dans le lit, je me suis lavé ce matin et je n'ai pas la force de bouger. J'enlève seulement mes chaussures et je regarde mon téléphone, aucun message.
- Pourquoi tu n'es pas allé le voir chez lui après les cours ? Demande Zayn, curieux.
- Je n'avais pas la force d'entendre sa grand-mère me dire que Louis n'était pas là, où qu'il avait besoin de dormir.
- J'espère que ça s'arrangera, tu le mérites après tous ce que tu as traversé.
- Merci, je réponds, ému.
Je m'allonge sur le ventre et j'enfonce mon visage dans l'oreiller, je repense à ces deux horribles jours que j'ai passé. Le dimanche, le lendemain que mes parents aient tous découvert, j'ai passé ma journée à lui envoyer des messages, à lui dire à quel point j'étais désolé mais au fond, pourquoi je le serais ? Je n'ai rien fait de mal. J'étais simplement désolé de moi, à vrai dire. J'ai passé ma journée à sortir de ma chambre en cachette, quand mes parent étaient dans le salon, j'ai préparé mon mangé tous seul parce que la femme de ménage n'était pas là, j'ai mangé tous seul et j'avais tellement pitié de moi. Un petit être qui mange des pâtes dans une immense cuisine, un être ayant un coeur déchiré et une âme solitaire. Le lundi était un peu mieux, j'ai revu mes amis, Liam ne m'a pas adressé un regard ni une parole et c'était tant mieux, et j'ai réussi à mettre de côté Louis, mais j'ai craqué, juste après les cours. Quand mon père m'a vu rentrer et qu'il m'a regardé comme si j'étais une poubelle, un déchet, un dégout et le pire, quand il m'a dit que j'irai voir un psy pour me guérir de cette maladie, je n'ai pas réfléchi, j'ai fait mes affaires et je suis allé chez Zayn, le coeur horriblement déchiré. J'ai essuyé ces larmes de peines mais aussi de haine. Comme l'amour peut être une maladie mentale ?
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Putain de pari.
Fanfiction" - C'est bon, tu l'as gagné ton putain de pari, tu l'as réussi. Maintenant casse toi, je veux plus te voir ! - Louis je... - CASSE TOI ! "