Accident.

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( Christina Perri - Human )

Le médecin me demande de me rappeler les dernières choses que j'ai faites et vécues avant de me prendre une voiture en pleine face. Alors j'essaye de me rappeler chaque détaille.

La pluie tapait contre ma voiture. Il était vingt et une heure. Ma voiture était garée sur le trottoir, à côté de la forêt et face au lac. Je mangeais mon menu, j'étais légèrement troublé du comportement de Louis. Depuis qu'on avait commandé au fast-food, il n'avait plus parlé. Il s'était renfermé dans sa carapace. Je n'aimais pas le silence qu'il y avait entre nous. C'était un silence gênant, je sentais que Louis avait honte, qu'il était mal à l'aise et qu'il voulait partir. Je le sentais regretter son comportement. Je le regardais légèrement. Il mangeait doucement son hamburger. J'avais l'impression qu'il se forçait. Qu'il se forçait à manger. Il n'a même pas mangé ses frites, alors je lui ai demandé si je pouvais les manger à sa place, pour essayer de briser le silence. Sauf que Louis a simplement hoché la tête. Et j'avais compris qu'il ne voulait pas parler, ni même me regarder. Il était dans son monde, il regardait le lac. Je crois même qu'il avait oublié ma présence. Puis, il m'a dit demandé de le ramener. Alors j'ai fermé ma bouche et je l'ai fait. Je l'ai ramené dans le plus grand des silences. Louis regardait par la fenêtre et ne m'a pas calculé. Il était dans ses pensés. Je me posais mille question. Je me demandais pourquoi il agissait comme ça. Pourquoi il changeait d'humeur d'une seconde à l'autre. Pourquoi je ne le vois presque jamais au lycée. Je me demandais à quoi sa vie ressembler. Mais on est arrivé devant chez lui. Devant ce grand portail noir, d'où j'aimerais découvrir le derrière. Il m'a simplement remercié, sans me regarder. Il a claqué la porte et à ouvert le portillon à côté du grand portail noir. Je suis resté pas mal de minute devant son portail. Il devait être vingt deux heure, j'étais épuisé du match, mais je n'ai pas bougé. Je me suis demandé si je n'étais pas trop collant avec lui. Je me suis demandé si je n'essayais pas trop de rentrer dans son monde, et que ça le perturbait. Puis, comme je sentais que j'étais épuisé, j'ai démarré. Sauf que je ne suis pas rentré chez moi, puisque je me suis pris une voiture à contre-sens qui avait grillé le feu rouge.

Je dis au médecin simplement que j'étais à un restaurant rapide, que j'ai mangé avec un ami et que je l'ai ramené, d'une voix tremblante. Je lui dis que j'étais épuisé d'un match de foot. Que je n'ai pas vu la voiture qui avait grillé le feu rouge face à moi. Il prend note et refait le bandage autour de mon épaule. À mon réveille, il y a quelques heures, j'ai eu le droit à un test sur mon identité, et j'étais tellement troublé de tout ce qu'il m'arrivait que j'ai répondu n'importe quoi. J'aurais pu éviter la voiture, mais j'étais tellement dans mes pensés, que je l'ai vu au dernier moment. Heureusement, j'avais la ceinture de sécurité qui me protégeait. Mais la voiture roulait tellement vite, qu'en tapant ma voiture, elle a exercé une forte pression, et ma voiture s'est envoyé dans tout les sens. J'ai perdu connaissance dés que la voiture s'est arrêté de tourner, d'après le médecin, car sur le moment j'ai eu peur. J'ai une fracture à l'épaule, une coupure à la hanche et des ouvertures sur le visage. Mais mon médecin m'a rassuré en me disant que ça va disparaître dans quelques mois. La vitre de ma voiture s'est éclatée, et un bout de verre s'est enfoncé dans ma hanche, donc a du m'opérer. J'ai légèrement mal, mais les calmants m'apaisent et me font supporter la douleur.

L'accident s'est passé hier soir, après avoir ramené Louis. Et là, j'attend mes parents qui ont été avérti.

Je regarde autour de moi. Je n'aime pas vraiment les chambres d'hopitals, mais je suis obligé d'y rester quelques jours pour mon épaule fracturée. Le lit n'est pas confortable, et je déteste l'odeur. C'est l'odeur des malades, des morts. Je soupire et m'adosse contre le lit. Je sens déjà ma mère inquiète et paniquée, et mon père furieux et énervé. Mais là j'ai besoin d'être seul. Je ressens encore la voiture rouler dans tout les sens, je ressens encore la panique en moi. J'ai des images troubles qui me viennent à l'esprit. Je vois mon pare-prise éclaté. Je revois les lumières de ma voiture s'agiter dans les sens. Je ressens mon corps gesticuler dans tout les sens. J'ai vraiment eu peur. J'ai vraiment cru que j'allais mourir, et j'ai tellement eu peur que j'ai hurlé. Je serrais fort le volant, comme si ça pouvait arrêter de tourner la voiture. Mais ça n'arrêtait pas. J'ai l'impression que la voiture allait rouler jusqu'à tomber dans un lac. Et je ne voulais mourir. Je me suis pris la portière fortement contre l'épaule. Je sentais les verres cassés de mon pare-brise voler contre mon visage et m'effleurer. Puis j'ai perdu connaissance, à cause de la peur et de la douleur. Mon médecin rentre et ferme la porte. Il s'avance vers moi, et regarde la fiche où il a écrit tout ce que j'ai dit.

Putain de pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant