( Leona Lewis - Bleeding Love )
Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de regarder ça. Je n'aurais pas dû, mais c'était plus fort que moi. Il n'y a que des anonymes qui m'ont insulté sur le blog du lycée. Des " Pas honte d'avoir un gay en tant qu'équipe de football ? ". Des images de moi, ou plutôt des montages de moi où ils ont dessiné une queue dans ma bouche quand elle était ouverte. D'autres montages de moi, ou je suis dessiné avec une robe rose. Et des commentaires, des moqueries, des idiots. Des personnes qui me défendent, qui disent que ce sont des conneries, que j'ai le droit d'être comme je suis. Des commentaires qui me détruisent et qui effacent l'image que j'avais avant. Tout ces commentaires tuent la réputation que j'avais, ils détruisent " Harry Styles, le capitaine, le représentant ". Ils démolissent ce Harry qui aimait courir après les filles, qui aimait les avoir à ses pieds, qui aiment se sentir existant. Ils abattent l'invincible, l'exemple, le plus fort. Ils jettent l'apparence que j'avais, ils la brulent. Et ils en créent une autre. Ils créaient le contraire de l'image que j'avais. J'étais le plus fort d'après eux, et je suis maintenant le plus faible. Et ça m'a détruit le moral.
Je reprend un autre verre de Vodka, boire me faire du bien. Ça permet de noyer ce chagrin et ce malheur. Ce malheur d'être humilié de tout le lycée, et de perde autant de gens parce que je suis amoureux. Je ne sais même pas dans quel bar je suis, je crois que je me suis garé dans un parking souterrain et que j'ai marché jusqu'à me perdre, jusqu'à perdre qui j'étais, et oublier ce mal que j'ai en moi. Et quand j'y repense à cette instant, quand je repense à touts ces commentaires, images et moqueries de moi, j'en rigole, c'est l'effet de l'alcool. J'explose de rire, parce que c'est tellement idiot et con, et que c'est la vérité. Si être amoureux de Louis est une honte, je suis fière d'être une honte. Parce que cette honte me rend heureux, et que c'est ce que les gens veulent le plus, être heureux. Et ces gens qui essayent d'être heureux, m'humilient et se moquent de moi, parce qu'ils sont surement jaloux, ou parce qu'ils ont honte de ce qu'il sont alors ils abattent leurs propre complexes sur moi. Ou alors, je pense n'importe quoi parce que je suis bourré.
Ma tête tombe contre le comptoir du bar, je sens l'alcool brûler ma gorge et mon estomac, et je sens le sens embrouiller et mélanger ma tête.
- Hey mon gars, je t'appelle un taxi ?
Je sens une main secouer mon épaule, et ça arrive en quelque sorte à me réveiller. Je me redresse, lentement parce que j'ai dû mal à cause de l'alcool dans mon sang et je regarde le serveur, qui m'a parlé.
- S'il vous plait, je répond, blasé.
Je me recouche sur la table, j'ai la tête qui tourne et je sens les battements de mon coeur taper contre mes tempes, j'ai l'impressions qu'ils résonnent même dans mon cerveau tellement c'est fort. La musique autour de moi s'affaibli, je ne l'entend presque plus et je pense à Louis. Je pense tellement à Louis que soudainement je soulève ma tête, mais beaucoup trop brusquement parce qu'elle tourne. Mon cerveau semble reprendre conscience que de Louis. J'essaye de me redresser mais je n'y arrive pas, je tombe presque du tabouret mais le serveur arrive de justesse et me rattrape soudainement le bras. J'ai besoin de Louis, là, maintenant. Je veux juste lui.
- Appelez Louis.. S'il vous plait, je dis difficilement, en donnant mon téléphone.
Le serveur ne dit rien. Il prend mon téléphone en me regardant bizarrement. J'ai cette envie de pleurer et de rigoler en même temps. Mes yeux sont à moitié fermés mais je peux voir le serveur soupirer en regardant mon téléphone, et je n'ai pas la force de l'envoyer balader ou l'envoyer chier. Puis de tout façon, il me rend servir alors qu'il est occupé avec son bar. Ma tête retombe contre le comptoir, j'ai besoin de voir Louis. Même dans cet état, j'ai surtout besoin de son aide. Il est le seul à pouvoir m'aider mentalement et à me rendre mieux. Et même si il y a deux jours nous avons passé la nuit à parler d'étoiles, de fautes, de foot, d'avenir, du toit et encore pleins d'autres choses sur le terrain de foot, il y a toujours cette distance entre nous que je ne supporte plus. Ce froid que Louis met entre nous. Quand je l'ai embrassé au stade, il m'a embrassé en retour mais je ressentais son hésitation de ressentir le baiser, alors je me suis reculé parce que je veux que notre baiser soit fort et sincère. Et même si j'ai insisté pour que Louis me donne son numéro de téléphone, il a toujours ce blocage pour que nous avançons tout les deux. Je crois qu'il a peur, qu'il a peur de moi.
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Putain de pari.
Fanfiction" - C'est bon, tu l'as gagné ton putain de pari, tu l'as réussi. Maintenant casse toi, je veux plus te voir ! - Louis je... - CASSE TOI ! "