Haine.

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Je suis dans un lit, dans le lit de Taylor. Elle dort nu contre moi. Et j'ai l'impression que je vais étouffer. Je ne sais pas pourquoi je suis là, je ne sais pas pourquoi je lui ai envoyé un message pour lui dire qu'elle me manquait. J'étais juste en manque d'affection, pas d'elle. Mais, naïve qu'elle est, elle a accepté.

Je repense à hier soir, Louis et moi sur mon toit, mon endroit favoris au monde. Et je souris. Je ne sais pas pourquoi, mais repenser à la façon dont ses yeux ont changé me bouleverse. Je n'arrête pas de penser à ça. C'était étrange, ce rapprochement qu'il y a eu entre nous. J'étais bien. Je ne me sentais pas jugé. Je me sentais moi-même. Je lui ai dit tout ce que je cachais. Et il ne s'est pas moqué de moi comme l'aurait fait Liam, Niall et le reste de mon équipe. Je lui ai dit l'un de mes plus lourds secrets, et ça m'a fait du bien. Et quand je regarde Taylor, je repense soudainement au pari. J'oublie trop souvent. J'ai envie de l'arrêter ce pari, mais je ne peux pas. Je ne peux pas trahir mon équipe. Notre équipe s'est fondé grâce à des paris. En trois ans, on a vécu que ça, des paris et des paris. Tout les deux mois, on se donne de nouveaux paris. Et Louis doit tomber amoureux de moi en deux mois. Et en y pensant, mon estomac forme un noeud. Si je réussi le pari, si Louis tombe amoureux de moi, je vais le regretter. Mais il y a trois ans, mon équipe et moi avons fait cette promesse, de continuer le pari, même si les conséquences sont désastreuses et finissent mal. Mon équipe, et mes amis sont tous ce qu'ils me restent. Je ne peux pas les trahir.

Je me redresse car penser à tout ça m'a énervé et m'a légèrement contrarié, et que voir les cheveux blonds de Taylor affalés sur mon ventre nu me dégoutent. Elle grogne mais elle ne se réveille pas. Je m'habille en essayant de faire le moins de bruit possible. Je descend les escaliers de sa maison vide, et une fois dans ma voiture, je soupire de soulagement. Je démarre, je n'ai pas envie de rentrer chez moi, et je sais déjà où je vais aller. 

Je roule, je roule en écoutant les musiques que passent la radio. Je regarde la nuit défiler sous mes yeux. La lune est pleine, mais le lac est vide. Il n'y a aucune présence de Louis. Je regarde l'heure sur mon poste radio, il est deux heure du matin, et je suis surpris. Je m'attendais tellement à voir Louis, et que c'en était évident, que je me sens déçu. J'avais besoin d'une compagnie, car ma tête était embrouillée, et j'ai l'impression d'en vouloir à Louis, alors qu'il n'y est pour rien.

Je repars chez moi, déçu. 

-

Je descend de ma voiture décapotable. Je sens tout les regards sur moi, les filles gloussent et les garçon me regardent de travers. J'ai tellement fait de bruit avec ma voiture que même des professeurs sortent leurs têtes des fenêtres des bâtiments pour me regarder. Je ne peux pas m'empêcher de pouffer silencieuse, mais je sens ma fierté augmenter et j'aime ça. Je ferme ma voiture avec ma clef et replace correctement ma veste en cuir et ma casquette noir. J'aime ça. J'aime avoir les regards des gens sur moi. J'aime savoir que j'existe pour eux. J'aime cette fierté en moi. J'aime le regard des filles, j'aime plaire et j'aime avoir cette attention. Je marche doucement. Le vent tape dans mes boucles qui sortent de ma casquette. Les groupes de jeunes, affalés sur leurs voitures attendant la sonnerie, me regardent de haut en bas. Et moi, je souris car je sais qu'ils aimeraient avoir la même confiance que j'ai en moi. Je grimpe les escaliers qui mènent au couloir à casier. Je récupère mes affaires et je vois mon équipe au loin. Je m'approche d'eux, mes cahiers dans mes bras. Je les vois rigoler, et quand j'entend mon nom, je m'empresse d'arriver à leur niveau, légèrement agacé.

- Je peux savoir pourquoi vous rigolez ? Je demande méchamment.

Niall se tourne et s'avance vers moi. Le groupe m'entoure en rigolant et j'ai l'impression d'être exclu, j'ai l'impression qu'ils me cachent quelque chose. Le sourire de Niall m'énerve, car je sais qu'il cache quelque chose et qu'il est fière de me narguer. Il met son bras sur mon épaule.

Putain de pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant