Putain de pari.

Collier.

( Chris Brown - Don't judge me  ) ( EN BOUCLE )

Je sens les caresses de Louis sur mon visage. Je ne suis pas totalement endormi, ce sont juste les calmants qui m'apaisent et me détentent. Je sais que c'est une situation par normale. Je sais que ce n'est pas normal, d'être allongé, collé, dans un lit à une place avec un garçon. Je sais que c'est pas normal de serrer sa main de plus en plus fort. Je sais que ce n'est pas normal de laisser un garçon caresser sa joue. Mais là, je m'en fous, parce que je suis bien. 

Je ne sais pas pourquoi je serre de plus en plus fort sa main. Je crois qu'il y a quelque chose qui se passe, entre nos deux mains. Je n'ai jamais été ce gars, qui croit à l'horoscope, au voyance, ou à ce file rouge que préditent les japonais. Mais là, c'est différent. Nos doigts jouent ensembles, nos mains sont moites. Je crois qu'on est tout les deux mal à l'aise et gêné par cette situation, mais on en dit rien, on ne fait rien. Quand Louis caresse mon index tendrement, je frissonne. J'ai les yeux fermés, vers son visage, je sais qu'il me regarde. Je crois même sentir son souffle tellement on est proche. Ça ne me dérange pas. J'apprécie l'affection qu'il me donne, j'apprécie ses caresses. Sa main caresse ma main, et son autre main caresse mon visage. J'ai l'impression qu'à travers ses caresses, il me prouve quelque chose. Je ne sais pas pourquoi, mais sa tendresse montre à quel point il est triste. 

Sa main caresse mon menton, et monte sur la pointe de mon nez. Je souris, car je trouve ça adorable et je ne sais pas pourquoi. Cette tendresse qu'il a, fait papillonner mon ventre. J'ouvre les yeux, et mon coeur se soulève quand je croise son regard bleu. Bleu ciel. Il me regarde dans les yeux, mon souffle se coupe. Je dois avoir des yeux rouges, des bleus de partout, des griffures et des cicatrices sur le visage, mais j'ai l'impression que Louis me regarde comme si j'étais précieux, et, je sais pas, ça me coupe le souffle. 

Je regarde ses lèvres. Elles sont roses, longues et pulpeuses. Sa main descend et caresse délicatement dans mon cou, et mes lèvres s'ouvrent de désir. Je me laisse aller. Il regarde mon visage en caressant mon cou, ma mâchoire. Ça me fait une drôle de sensation. Comme si son passage laissait des frissons. J'ai la peau qui me brûle. Je crois que Louis caresse toutes mes cicatrises visibles dans mon cou pour les réparer, et pour se faire pardonner. 

- Je suis désolé, il murmure. 

Je ferme les yeux. Encaissant ses paroles. Ça me fait mal, d'entendre son murmure triste, alors que ce n'est pas de sa faute. Mais j'ai l'impression que quoi que je dise, il pensera toujours que c'est de sa faute. Je réouvre les yeux et le regarde. 

- Ce n'est pas de ta faute Louis, je te le promet, je murmure à mon tour. 

Il ferme les yeux à son tour et soupire. Son souffle chaud et humide s'abbat sur moi. Mon coeur se soulève quand Louis s'approche de moi, mais il baisse la tête et pose son front sur mon épaule. Ses cheveux chatouillent mon cou. Sa main n'est plus sur mon visage, et son autre main n'est plus dans la mienne. Non, sa main se place sur mon coeur, par dessus mon t-shirt. Je frissonne en sentant sa main chaude et moite. Je sens la chaleur de sa main traverser mon t-shirt et brûler ma peau. Mon coeur s'accélère et Louis doit le sentir.

Je connais Louis depuis plusieurs semaines, et même si je ne connais pas son histoire, sa vie, j'arrive à comprendre certain de ces gestes. Je pense que sentir les battements de mon coeur dans sa main le rassure. Je sais que Louis ne le montre pas, mais je sais qu'il tient à moi et qu'il a eu peur. Il a peur de me perdre. Mais je sais qu'il y a autre chose, de plus profond. 

- Louis ? Je l'appel calmement. 

Il soulève doucement sa tête et la pose sur l'oreiller. Nos visages sont prés, je ne sais pas ce qu'il va se passer par la suite, mais je n'y pense pas. Je profite juste du moment présent. Je ne pense à rien, ses yeux m'en empêchent.