Problème.

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19h30 : " Inconnu à Harry : C'est Louis, viens vite j'ai un problème "

Je me redresse de mon lit, brusquement. Mon coeur bat tellement fort qu'il arrache ma poitrine. Je suis surpris, troublé et ma respiration s'accélère. Je m'en voudrais plus tard de réagir comme ça, mais là je m'en fous. Je me relève de mon lit et j'enfile un jean. Je ne ressens même pas la douleur à mon épaule tellement je suis chamboulé. Je ne sais pas comment Louis a eu mon numéro, je ne sais pas pourquoi il veut que je vienne moi, je suis perdu et surpris. Je ne l'ai plus vu de trois jours, je ne suis pas allé au lac, et je ne suis pas allé en cours par rapport à mon épaule.

Je descend les escaliers à toutes vitesses, mes parents sont à un dîner et ça m'arrange beaucoup. J'ai reçu ma nouvelle voiture hier, mais mon père ne veut pas que je la conduise, mais là, j'en ai rien à faire de son ordre. J'entre dans son grand bureau et j'ouvre le premier tiroir où il cache les choses qu'il refuse que je touche ou fasse. Il croit que je ne connais pas cette cachette, mais je la connais. Je prend la clef de voiture et je prend le temps de bien tout remettre en place. Je me depêche de sortir et de fermer la porte de son bureau. J'éteins toutes les lumières et je me dirige dans le garage. Ma voiture est différente de celle que j'avais avant. Elle est un peu plus grosse et elle roule moins vite. Je monte et je démarre d'un coup sec en repensant au message de Louis.

Pendant la route, je me pose mille questions. Je me demande où il peut se trouver, je me demande ce qu'il lui arrive, et je me demande pourquoi il a envoyé ce message à l'aide à moi. Je relis plusieurs fois son message pendant un fou rouge. Mon ventre se serre à chaque accélération que je fais. J'ai peur de découvrir le problème de Louis, j'ai peur de ressentir ce sentiment de peine quand je vais croiser ses yeux. J'ai peur d'échouer. J'angoisse à l'idée de le revoir après trois jours. J'ai peur.

Je roule devant le lac et je m'arrête quelques instants pour regarder l'horizon. Il n'y aucune ombre de Louis et je commence à paniquer parce que le problème de Louis peut s'aggraver si j'arrive trop tard. Je re-démarre à toute vitesse. Il se fait peut être frapper par les deux jumeaux qui avaient frappé Louis au parking du lycée, quand je ne le connaissais trop. Il est peut être dans mon endroit, sur le toit, entrain de pleurer il est peut être..

Je panique et je rate une vitesse. La voiture s'arrête et je pile. Ma tête part en avant mais la ceinture bloque mon torse. Je respire fort, car la peur à bloqué mon souffle. Les images de mon accidents ré-surgissent et mes mains se crispent sur le volant. Je secoue la tête, je ne dois pas laisser ces souvenirs me figer et me bloquer. Je dois me reprendre, Louis a besoin de moi. Je re-démarre et je prend l'autre route, qui mène au centre de Londres, chez Louis. Il y a trois jours encore, je n'arrêtais pas de me dire que je devais m'en foutre de lui, que je devais simplement jouer un jeu, un rôle, un pari. Je devais mettre sa souffrance de côté et essayer de le faire tomber amoureux de moi. J'avais cette puissante haine en moi, qui m'aidait à repousser mes limites et à tenter d'embrasser Louis. Mais là, j'ai seulement ce sentiment d'inquiétude.

Je roule vite, car les routes sont vides en ce Mercredi soir. J'ai les mains tremblantes, et je ne sais pas si c'est parce que j'ai peur par rapport à Louis, ou bien de rouler alors que j'ai eu un accident de voiture il y deux semaines. Mais j'oublie ces pensés, je ne me focalise que sur Louis. Au plus je roule, au plus je regrette d'avoir ressenti ce sentiment de pitié et de haine envers lui alors qu'il n'a rien demandé. Je regrette de m'être laissé emporté par les moqueries de Niall et d'avoir mis de côté la souffrance de Louis.

Au plus je pense, au plus j'arrive proche de sa maison. Je m'imagine touts les problèmes possibles. Je ne sais pas si il est chez lui, je ne sais rien et mon ventre commence à se tordre encore plus fort. J'arrive dans sa rue, qui parraît calme. Je roule moins vite et j'arrive devant chez lui. Je respire de soulagement quand il n'y a pas de fumée ou de feu. Je sors de la voiture et je me précipite vers son portillon. Je ne sais pas si je dois sonner, escalader ce portillon si Louis ne répond pas ou l'appeler. Mais je sonne sur l'interphone, et j'attend. 

Putain de pari.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant