de Faut vraiment que je fasse dormir ce fou :
C'est bon mec, la voie est libre
Apéro ce soir pour fêter le week-end ?
de Lee Mi-gnon :
Tu parles d'une excuse
Mais ok pour l'apéro, j'arrive, mon cours vient de finir
En entrant dans l'appartement, une impression étrange me prend. La même que je ressens régulièrement depuis trois semaines. Une sorte de sentiment de malaise planant, comme si mon corps m'envoyait un message que mon cerveau n'arrive pas à décrypter. J'ai la sensation que je devrais remarquer quelque chose dans mon environnement, un élément différent de d'habitude, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Cela me rend à la fois frustré et me met légèrement mal à l'aise.
Depuis la première fois que cela m'est arrivé, en rentrant de mon rendez-vous médical, j'ai eu ce ressenti sept fois, de manière plus ou moins forte. C'est arrivé quatre fois en rentrant le soir à l'appartement, deux fois en croisant Chan au restaurant universitaire et une fois dans les couloirs de la fac. Mais je suis incapable de trouver un point commun à ces événements qui pourrait me donner un début d'explication.
J'essaie de faire abstraction et vais poser mes affaires dans ma chambre, remarquant au passage que Chan n'est pas dans la pièce à vivre. En passant dans le couloir, je m'adresse alors à mon colocataire à travers la porte de sa chambre.
— Ça me propose une soirée ensemble et les bouteilles ne sont même pas sorties ?
Je l'entends rire avant que sa tête ébouriffée ne se fasse voir. Aussitôt, l'impression flottante que j'essayais d'oublier se renforce. Là, c'est comme si l'air ambiant était différent. Pourtant, quand je me concentre, tout me paraît parfaitement normal. Je ne peux alors m'empêcher de laisser filtrer une expression perturbée sur mon visage qu'il remarque.
— Mec, je sais qu'on a passé l'aprem à bosser enfermés dans la chambre avec les gars mais n'abuse pas, on ne pue pas tant que ça, râle Chan tout en faisant demi-tour pour ouvrir la fenêtre.
Je ne rectifie pas, n'ayant pas envie qu'il me demande alors plus d'explications, mais je reste perturbé par la force de mon malaise. C'est la première fois qu'il est si important. Malgré tout, je ne parviens toujours pas à mettre le doigt sur ce qui me dérange. Pour changer de sujet, je fais remarquer à Chan la valise à moitié pleine occupant son lit.
— Tu pars ce week-end ?
Il me rejoint en hochant la tête, avant de me devancer pour aller jusqu'à la cuisine sortir deux bières du frigo.
— Ouais, j'ai pas cours lundi alors je vais rendre visite à mes parents.
M'installant sur le tabouret à côté de lui, je décapsule ma bouteille et nous trinquons rapidement.
— Tu leur diras bonjour alors, et à ta sœur et ton frère aussi s'ils sont là.
J'ai toujours apprécié toute la famille Bang. Jusqu'à ce que je déménage avec Chan pour la fac, chez eux était ma seconde maison, que j'appréciais d'ailleurs bien plus que ma résidence officielle. Avoir de leurs nouvelles par mon ami est toujours un plaisir pour moi. J'irais leur rendre visite si je le pouvais mais, puisqu'ils habitent dans le même quartier que mes parents, il m'est compliqué d'y aller sans voir ma propre famille.
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Inodore [minsung]
Fiksi Penggemar« Tu es cassé Minho. » « Un fils comme toi, ça ne sert à rien. » « T'es vraiment le bêta le plus bêta que je n'ai jamais vu. » Quand la société entière est régie par les phéromones, ne pas les sentir est pire qu'un handicap. Début : 03/03/2024 Fin :...