Partie 2.

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Le colonel est parti tôt ce matin. Sans doute pour ne pas devoir nous dire au revoir. C'est pour ça que j'ai mis le réveil de mon portable à cinq heure du matin, je me sui lever les yeux encore fermés et les cheveux qui  se faisait un remake de la guerre au Viêt-Nam.

Il ma fallu juste entre bailler la porte de la cuisine pour apercevoir cette silhouette si familière et que j'aime tant regarder. Debout, face à la fenêtre et adosser à la table de travaille au milieu de la pièce, apparaissent les premiers rayons de soleil reflétant la couleur de ses cheveux noir presque bleuté, qui lui retombe sur la nuque. Une main lui tien un café noir trois fois sucré, et une autre qui fait voyager une fine cigarette dont la fumé qui s'échappe embaume la pièce comme si mon état encore chaotique me donne l'impression de le voir en rêve.

LAYAL : Colonel ?

Juste sa tête fait un quart de tours, mais son corps reste immobile face à cette fenêtre qui nous laisse deviner qu'il fera beau aujourd'hui. Il n'est pas surpris de me voir là, derrière lui. Il m'a simplement vu à travers le reflet de la vitre.

Le colonel: Layalti (-ti represente l'affection = la mienne, qui m'appartiens)   ! va dormir il est encor tôt.

LAYAL : Prend soin de toi papa.

Et je l'embrasse sur sa joue recouverte de barbe pour finalement retourner dans mon lit.

Le colonel : Que Dieu  prenne soin de toi ma fille.

Ce sont les dernières paroles à peine audibles de mon colonel avant notre départ. Je me recouche pour me relever deux heures après,  cette fois ci par ma mère. On sonne à la porte mais sans même l'avoir ouverte nous savons qui est au pallier.

Rita: Alors c'est bon ! C'est le grand départ, tu me diras, on va pas tarder à vous suivre non plus. D'ici quatre jours on prend la fuite nous aussi.

Mina: Fini les cas de la société et leur Kleb (chiens) qui font pipi partout ! Vous avez vu l'ascenseur ou vous avez pas vu ? Viens Benti (ma fille) j'va te montrer !

Rita: Maman arête ! Tu es bien contente de les retrouver ces kassos en rentrant après 2 mois au bled !

C'est Mina est sa fille Rita ma meilleure amie, celle avec qui je partage mes rêves. Ce sont nos voisines depuis toujours. Mina est une femme assez bien portante qui à toujours quelques chose à redire mais qui communique sa joie de vivre à n'importe qui. Rita elle est  la même en miniature, à peine plus grande que sa mère, 1,68 m, brune aux cheveux excessivement long et ondulés,  aux formes aussi rondes que « graissieuse » oui oui un cocktail de graisse et de grâce ! Contrairement à moi qui n'assume pas, elle, s'en fout et cultive au contraire son patrimoine diététique. Ses yeux noisettes et taquins, bordé de mascara qui coule,  m'impressionnent à chaque regard qu'elle me lance. Sa bouche en perpétuel mouvement à cause de ce qu'elle mâche, mange ou crache, est aussi douce qu'un essaim d'abeilles, elle pique de commérages et adoucis ce qu'elle embrasse.  Toujours en conflit avec sa mère, deux caractères forts. C'est la plus petite des filles de sa famille.

Rita:Tu vas me manquer ma puce !

LAYAL : La même ma belle. Pourquoi tu viens pas avec nous en Algérie, en plus cet été avec le mariage sa va être halla !

Rita: T'es sûr, tu veux pas me laisser un double de tes papiers, ou passeport au cas ou les darones te marient sur place, et qu'il faudrait te rapatrier. C'est bon maintenant, vingt piges passé tu te fais vieille, il te faut un bon mari de chez toi !

Elle se mit à rire à en pleurer au point de ce tordre sur le lit.

LAYAL : T'es con !

Rita: Et toi alors Pourquoi tu ne viens pas avec nous au Maroc ?

LAYAL : Je te l'ai di il y a le mariage je ne peu pas le manquer.

Rita: Oui, j'ai bien compris. Ton frère c'est enfin décidé à ce marié ! N'oublis pas les dattes et les CD pour Samuel, et aussi les crèmes coiffante au coco pour Esther !

LAYAL : Non ne t'inquiète pas.

Rita: Prends soin de toi et aussi n'oubli...

LAYAL : T'as cru que j'allais oublier de vivre ?

Rita : Ok, excuse moi j'suis bête c'est logique.

LAYAL : Toi tu poses en premier ton maillot de bain dans ta valise moi c'est ça !

Rita: Je suis venu pour te dire aussi que ...

LAYAL : QUOI ?

Rita: QUE...

LAYAL : Arrête de faire du suspens !

Rita : Jabar !

LAYAL : Quoi Jabar?

Rita : Bah... IL RENTRE !

LAYAL : C'est bien.

Rita : C'est tout c'que sa te fait ! Je te dis que mon frère, nan NOTRE frère rentre et toi tu me dis « c'est bien » ! On parle de ABDELJABAR là !

LAYAL : Oui est alors ? Tu veux que je te dise quoi d'autre ? Il est parti sans prévenir et sans dire Ciao tu veux peut-être que j'lui organise un brunch à son retour ?

Rita: Nan c'est pas ça mais...bref ta raison. Mais c'est quand même mon frère et il m'a manqué.

LAYAL : Tu m'étonnes ! Sept ans ! Plus de son, plus d'image, tu m'étonnes qu'il t'est manqué. Il rentre quand ?

Rita: A la rentrée insha'Allah...mon père vous attend pour vous emmener à la gare.

Jabar ! Il est de retour, définitivement en plus. Ces paroles me parasitaient le cerveau, son prénom me brûlé chaque parcelle de mon système nerveux tout le long du voyage jusqu'à Marseille. Ce même prénom pour qui mes lèvres priaient chaque jour qu'il m'était accordé de vivre. Pourquoi maintenant ? Pourquoi à la rentrée ? Déjà pourquoi est-il parti ? Pas d'appels, pas de mails, disparut du jour au lendemain et personne n'en a jamais reparlé. Sauf les jours où Rita me disait que sa mère pleurait en cachète parce que son fils lui manquer. Il représentait le grand frère que je n'avais pas ici, en France, l'ami qui m'écoutait, le Bonhomme qui me disait de rentrer à la maison quand je saluais la gent masculine, celui de qui aussi je rêvais en cachette, mon avenir c'était avec lui que je le voyais. De mes souvenirs, il ne reste qu'une ombre d'1,82m, aux cheveux couper au cm près dissimulé sous un bonnet, casquette ou capuche, d'un regard noir perçant pour le peut que nous avions de l'apercevoir.  Impressionnant et tendre, excessif et discret, arrogant et fier, provocateur et téméraire, caractériel et lunatique.  L'œil qui à faim de réussite, il était respecté dans le quartier, surtout par les femmes ! Jamais rassasié, il enchaînait les conquêtes dans les banlieues avoisinantes, toujours dans le souci de ne pas croiser ses sœurs ou leurs amies.Je regrette aussi d'avoir mal réagit face à Rita ! Elle prend soin de moi en vaillant a s'que je n'oubli pas ces putains de pilules, ces pilules qui me tiennent en vie depuis tout ce temps, ce temps que j'ai passé loin de chez moi, loin de ma famille, loin de mon Algérie.

Hysteric LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant