Partie 28.

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Une après-midi en sortant du travail je trouve Feïrouze, la mère d'Annah, à l'arrêt de bus.

Jabar: Khalti (tata) je te dépose ?

Feïrouze: Le bus est derrière toi c'est bon merci.

Jabar: Prend pas le bus, il fait trop chaud et tu vas faire tout les arrêts, laisse moi te déposé stp !

Feïrouze:Je vais à la mairie..

Jabar: D'accord..

Comme toujours, un long silence s'installe entre nous deux. J'ai honte d'être en sa présence, elle sait tout de moi et de nos petites histoires. Son visage et tourné vers la vitre et elle ne décroche aucun mot.

Jabar : Tu veux que je t'attende ?

Feïrouze: Non merci sa va être long.

Jabar: Maalich (c'est pas grave), j'ai tout le temps.

Feïrouze: Je dois aller faire la queue, je vois qu'il y a du monde merci et au revoir.

Jabar:Attend khalti, pourquoi tu ne viendrais pas avec nous en vacances ?

Feïrouze: cet été je vais voir mes enfants !

Déterminé, elle claque la porte et disparait dans le hall de la mairie. Nos échanges sont toujours aussi froid mais je ne lui en veux pas, je monte le son de l'auto radio que j'avais baissé par respect et commence à bouger la tête sur un petit son ambiancé de cet été. Sur le coup, je n'ai pas compris le sens de sa phrase « je vais voir mes enfants», c'est en rentrant chez moi que je demande à Annah ce que sa mère à prévu de faire ces 2 prochains mois. Elle n'en a aucune idée mais m'avoue qu'elle l'a supplié de venir avec nous au bled tout comme je l'ai fais 1h auparavant. Elle me fait un peu de peine tout de même, entre sa mère qui lui parle par phrase segmenté, moi qui la m'éprise, ma mère qui ne lui parle que par intérêt pour moi, elle n'a que Rita à qui elle peut parler. J'ai décidé de faire un effort, peut-être que j'apprendrais à l'aimer.

Cette nuit là a été la pire pour Annah,elle se tort de douleur et ne fait que de vomir, elle est bouillante de fièvre je l'enveloppe dans une couverture et la prend à l'hôpital. Le temps de rentrée nos coordonnées à l'accueil une infirmière nous prend très vite et prescris les soins qu'il lui faut au bout d'1h on est repartis. Une fois dans la voiture, elle s'est déjà endormi, tandis que j'aperçois un visage familier. Une voiture est apparue comme le nom qu'elle porte, tel un vend chaud, tel un sirocco ! Au volant un mec au téléphone, il coupe le moteur et reste un moment là, à rire aux éclats, il sort et d'un « clic clic » ferme sa voiture et termine sa conversation. Le temps qu'il fasse le tour pour arriver à son coffre et en tirer son sac, j'arrive à son niveau et l'observe comme si je venais de voir un fantôme sans cligner des yeux, Habib! Il ne me voit pas, peut-être que je suis en plein dans un rêve, j'ai l'impression d'être invisible, je remonte le parking pour rejoindre la sortie quand je regarde dans le rétro, il est là impassible à me regarder, il savait que je l'observais. Tout le trajet dans ma tête je me demande et s'il était au téléphone avec elle ? Personne ne peut le faire sourire comme elle le faisait !

Enfin au bled, Hanna et soulager et me demande de l'emmener à droite et à gauche, elle veut visiter les marchés de casa et sa mosquée, les vieilles rue de rabat et son palais, les plages de mohamadia et sa kasba... Elle sent que j'ai changé, elle en profite même un peu. Les vacances arrivent à leur fin quand une réflexion de mon frère vient terminer la soirée. Lui qui est pourtant si discret n'a pas pu retenir le dégout qu'il éprouve encore pour cette situation, entre son ex copine qui est devenu la femme de son fère, sa sœur qui est une colabo, notre père de plus en plus faible et ma mère faire semblant de tout, le tableau de cette famille parfaite le répugne et je ne peux pas lui en vouloir.

Hysteric LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant