Partie 3.

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Après avoir galérer de la gare de Marseille jusqu'au port avec tout nos bagages, nous voila enfin dans le bateau, ce bateau dans lequel je me sens chez moi. Pas tout à fait en Algérie et pas non plus en France. J'imagine déjà le vent caressant mon visage comme si la main de ma mère glissait le long de ma joue en me murmurant «  Bienvenue chez toi ma fille».

Ma terre que j'ai quittée un matin d'Aout pour rejoindre l'hôpital français Necker, après avoir était admise en urgence. Je suis né avec ce que l'on appelle une Cardiopathie congénitale, c'est-à-dire une malformation  du cœur. La tétralogie de Fallot, c'est le nom que porte cette malformation, il s'agit aussi de la plus fréquente Cardiopathie congénitale.

Les coups que je me manger chaque jours par mon père n'arrangeaient pas mon état de santé. J'étais alors âgé de cinq ans, mon frère de 11 ans et mes sœurs de 9 et six ans. C'était  à tours de rôle, mais il avait jeté son dévolu sur moi, la petite dernière qui ne faisait que pleurer et dont-il ne supporté pas les cris. Ma mère aussi y avait droit, sauf qu'à l'instar de ses enfants, elle, c'était touts les jours. Il y avait toujours une raison pour qu'il s'en prenne à elle, aussi ridicule et pathétique les unes que les autres. Un jour, alors que nous étions tous réuni autour de la table après un repas en compagnie de la famille venue de France comme touts les étés, Youri, le mari de notre tante venu en permission remarqua la couleur anormalement bleu de ma peau. Il me prit dans ses bras et je me mis à convulsé, sa femme Feïrouze essayait tant bien que mal de maintenir ma langue hors de ma bouche avant que je ne tombe dans les vapes. Sans trop de panique, mon père fit la remarque que sa arriver souvent et que sa passe toujours. Sans plus attendre ma tante et Youri me prirent à l'hôpital pendant que mon père rendait des contes à la famille. On lui demandait où l'argent du foyer s'envolé chaque mois et ma mère dans un élan de colère, de haine et de rage leur dit « Au PMU, dans l'alcool et les putains du port ! » à cette instant cet homme que l'on appelait Baba su qu'il ne serait plus le Boss de cette famille. Depuis cette soirée, nous ne savons s'il est mort ou vivant. Sa sœur ce senti coupable et pris la responsabilité de me soigner et de m'élever loin de cette maison à trois étages qui surplombait la ville mais que j'aimais tant malgré tout.

Annah: youyouyouyouyouyouuuuuuuuuuuiiiiiiiiii ! ENFIN.

Aamir: comment je vais te défoncer ! Après on discute t'inquiète.

Leur embrouille me sortie de mes souvenirs et de mes regrets.

An ah: 24h dans un bateau qui à fait la guerre d'indépendance, tu veux que j'applaudisse le comandant de bord aussi ?

Amira: Yame (une des manière d'appeler nos mères au Maghreb) dis à ta fille de parler mieux avec sa bouche sinon...

Maman: Sa va, sa va, respirez, on est à la maison !

Un sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Nous avons beau revenir tous les ans, rien ne vaut ces premières images de cette ville au loin bordée par le coucher de son soleil si doux au regard comme pour nous endormir ces deux mois a venir. Une voix pourtant me susurre à l'oreille ces quelques paroles chères à mon cœur, la voix d'un homme amoureux qui me revient souvent quand je suis de retour ici... Sans doute parce que lui aussi avait ce sentiment d'avoir perdu sa bien aimée et de la retrouver que très rarement sans jamais être certain de la revoir un jour.

Mon oncle, le frère de ma mère, nous attend au port après les contrôles douaniers. Toujours le même rituel, les larmes, les accolades très coller/serrer !

L'oncle: Comme ti as grandi ma fille ! Me dit-il avec un français impeccable et appliqué.

LAYAL : Salam mon oncle ! Vous m'avez tous beaucoup manqué.

Hysteric LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant