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Alayna 

En entrant dans sa chambre, un drôle de sentiment s'empare de moi. Je me sens de suite à l'aise sans même y être restée plus de dix secondes. Comment est-ce possible ?

C'est l'effet Stanley. 

- C'est ta chambre maintenant, installe-toi.

Je remarque que son armoire est ouverte, avec de l'espace vide sur le côté. Avec un grand sourire, je pose mes affaires dans cet espace vide.

À côté de lui, je me sens tellement apaisée. C'est comme si il avalait ma douleur intérieur pour me laisser heureuse quelques minutes. J'aime être en sa présence, j'oublie ce qu'il s'est passé pendant que j'étais là-bas.

- C'est moins décoré.

J'hausse les épaules. Sa chambre est plus sombre que la mienne, dans les tons noirs. À part son lit, son bureau, le canapé, la télé et sa table de chevet il n'y a rien dans sa chambre. En fait, elle est juste meublée.

- Ça me va.

J'avance vers le lit deux places que l'on va partager. Lui aussi est couvert de draps sombres. Je m'attendais à ce que la chambre de Stan ne soit pas aussi joyeuse que la mienne mais pas à ce point là.

Je me tourne vers lui en sentant son regard sur mon corps, l'embrasant. Je sais qu'il évite mon contact mais moi j'ai besoin qu'il me touche. Je me sens mieux quand il me touche et j'oublie que Kyle m'a touché sans prendre en compte mon "non".

Ses pupilles s'ancrent automatiquement aux miennes pour m'emmener dans un tourbillon d'émotion. En un seul regard, Stanley me fait perdre mes mots.

- Tu penses retourner quand au lycée ?

J'hausse les épaules. Je ne suis pas prête d'y retourner. Je sais que la moitié du lycée était là, samedi soir, et qu'ils m'ont entendue crier. Est-ce qu'il y a une rumeur sur moi au lycée ? De ce que m'a dit April, Stanley a fait taire toutes les rumeurs sur moi. Est-ce qu'ils savent que je vais bien ? Est-ce qu'ils se sont inquiétés ? 

N'importe quoi. Personne ne s'est réellement inquiété pour moi à part ma famille et April. Même Evan ne s'est pas inquiété pour moi alors qu'il était censé être mon copain. Il s'est bien foutu de ma gueule, quand même. Il semblait si parfaite que ça en était trop beau pour être vrai. 

- Je n'ai jamais vu aussi con que lui.

Je fronce les sourcils face aux mots de Stanley. De quoi parle-t-il ? Est-ce qu'il disait quelque chose et que je n'ai pas entendu parce que j'étais dans mes pensées ?

- Evan.

En comprenant ce qu'il veut dire, j'hausse les épaules. Au début, c'était simplement pour rendre jaloux Stanley. Et ça a marché, je le voyais dans ses yeux. Mais ça ne m'empêche pas d'être déçue. Ses amis m'avaient dit qu'il n'y avait pas plus gentil que lui mais je doute, maintenant. 

- Il avait la chance de t'avoir comme copine, tant pis pour lui.

J'aimerais lui dire de changer de sujet mais je ne le fais pas. J'ai l'impression qu'il hésite à dire autre chose et j'aimerais l'entendre.

Passion mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant