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Stanley 

Pour ce soir, j'ai préparé des lasagnes. J'espère qu'elle aime ça parce que c'est juste pour elle que je les prépare. 

La scène de tout à l'heure repasse en boucle dans ma tête. Enfin, les scènes. Celle où elle me dit que je peux dormir avec elle, celle où on se retrouve tous les deux dans la piscine et celle où j'attrape son livre. Surtout celle où je la vois en maillot, je crois que c'est ma préférée. Pourquoi personne ne m'a prévenu que je mourrais en voyant son corps de déesse ? Parce que c'est ce qu'il s'est passé, mon cœur s'est arrêté dans ma poitrine et j'ai cru que j'allais rejoindre ma grand-mère. Je savais qu'elle avait un corps parfait mais pas à ce point là.

J'essaie de ne plus y penser et mets le couvert. Malheureusement pour moi, nous ne serons pas seuls ce soir. Enolia est là. Andrew a insisté pour qu'elle vienne manger avec nous ce qui ne m'arrange pas. J'aurais aimé que l'on mange en tête à tête. 

Enolia est la mini cheffe de New York. Si il y a bien une personne en qui j'ai confiance, c'est elle. Elle me l'a toujours prouvé. Le seul problème c'est qu'elle est totalement folle amoureuse de moi et ça, c'est dérangeant. Elle me colle tout le temps pour rien, de plus. 

La porte s'ouvre, annonçant son arrivée. Je me prépare mentalement quand son regard bleu croise le mien. Elle se dirige directement vers moi après m'avoir vu. 

- Bonjour mon amoureux. 

Elle vient embrasser ma joue alors que je me retiens de faire une grimace de dégoût. Je prétends mettre une autre assiette pour m'éloigner d'elle. 

- Qu'est-ce qui ne va pas ? 

Je relève la tête vers elle en haussant un sourcil. Pourquoi elle demande ça ? Je vais très bien, je suis comme d'habitude.

- Tu as l'air énervé. 

C'est vrai que depuis tout à l'heure, quand Alayna m'a parlé de Loïs, je suis sur les nerfs. Putain c'est qui ce mec ? Maintenant qu'il y a plus Jovan, je vais devoir supporter un certain Loïs.  En plus, il lui a proposé de revenir plus tôt pour profiter avec lui. Ce que je ressens en pensant qu'elle va partir, me laissant seul, pour lui, me dérange fortement. La boule dans ma poitrine ne fait que grandir en y pensant. 

- Non, ça va. 

De suite, un petit sourire apparaît sur le coin de la bouche de la blonde. Elle s'approche de moi avant de m'enlacer. Je pensais que vivre loin d'elle allait lui faire abandonner ses sentiments mais je me suis trompé. 

- Lia... lâche-moi. 

Elle souffle avant de se séparer de moi, sûrement à contrecœur. Ça me fait de la peine à chaque fois. Tout ce qu'elle demande c'est être aimé mais ça, je ne peux pas lui donner. En revanche, il faut qu'elle sache que je tiens quand même à elle mais comme une amie. 

- Alayna !

Le froncement de sourcils d'Enolia me fait facilement comprendre qu'Andrew ne l'a pas prévenu. Je vais devoir me débrouiller tout seul, ça veut dire. Deux secondes après, la belle brune apparaît dans la cuisine seulement vêtue d'un short en satin et une brassière noire. Ce qui m'étonne c'est que je ne l'ai pas entendue descendre les escaliers. 

Je déglutis difficilement en voyant autant de peau nue. Putain, si elle dort comme ça je vais devoir me mettre dos à elle sinon jamais je n'arriverais à dormir. J'essaie de ne pas trop regarder son corps avant de me tourner vers Enolia. 

- Enolia je te présente Alayna, la fille d'Andrew. Enolia est la mini cheffe des hommes de New York. 

Je dis mini parce que le vrai chef, c'est moi. Alayna hoche la tête en lui adressant un petit sourire ce que ne fait pas Enolia. Je lui lance un regard noir auquel elle me répond avec un grand sourire. La spécialité d'Enolia : la jalousie. Elle est tout le temps jalouse et là, elle doit actuellement bouillir de l'intérieur. 

Passion mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant