Passion mortelle

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Alayna 

Je suis réveillée par un poids qui se pose sur mon ventre, me faisant directement grimacer en poussant un gémissement de douleur. En ouvrant seulement un œil, je me rends compte que c'est seulement Carter qui me saute dessus en me chatouillant. Mon rire résonne dans la pièce, tout comme le sien, alors que j'essaie de me détacher de son étreinte, sans gagner contre ses gros bras qui m'encerclent. 

Il est beaucoup trop grand contre moi, je n'ai aucune chance de lui échapper et il le sait. Pour me libérer comme je le peux, je lui donne un coup dans les côtes. Il lève les mains au ciel, prouvant qu'il demande la paix et je souris. 

Je ne sais pas quelle heure il est mais je sais quel jour nous sommes. C'est notre anniversaire aujourd'hui et ça me fait bizarre de le fêter avec eux et d'être née le même jour qu'une personne de ma famille, également. Je crois que cette année sera un de mes meilleurs anniversaires de ma vie. 

- Joyeux anniversaire.

- Joyeux anniversaire à toi aussi, je souffle en me redressant.

Je me colle à lui dans une étreinte réconfortante avant de me lever, tout comme lui. Je pars prendre une douche rapide avant d'enfiler une robe fine qui retombe sur mes chevilles. Pour ce soir, je suis allée chez l'esthéticienne. Evan reste dormir et puisque nous sortons ensemble depuis mardi, je ne sais pas ce qu'il peut se passer alors j'ai préféré me faire épiler. 

En fait, je crois que j'ai toujours été habituée à donner mon corps alors je pense qu'Evan pense déjà à ça, lui. Moi, en revanche, si nous ne faisons rien ce soir, ça m'arrange. Si je veux que notre relation dure, il faudra prendre notre temps. Enfin, je pense. 

La question c'est : est-ce que j'ai réellement envie que notre relation dure dans le temps ? 

Carter passe un bras au dessus de mon épaule avant de nous faire descendre les escaliers. Quand on arrive dans le salon, ils sont tous debout face à nous.

- Joyeux anniversaire !

J'affiche un grand sourire alors que mon père me prend dans ses bras. Je les remercie tour à tour en oubliant Stanley, évidement. Puis, Carter et moi, nous nous asseyons dans le canapé en face d'eux. Sur la table il y a beaucoup, vraiment beaucoup, de cadeaux. 

Je suis même gênée qu'il y ait autant de cadeau sur la table. Le seul cadeau que ma mère a pu m'offrir pour mon anniversaire c'est une bonne gifle en rentrant parce que je n'avais pas fait le lave vaisselle, ou que je n'avais pas de clients pour le soir.

Je pense que le soir de mon anniversaire de mes treize ans, je m'en rappellerais. J'avais un client ce soir-là. Quand il s'est pointé avec un grand sourire, j'ai su qu'il allait être gentil. Il s'est assis et nous avons parlé toute la nuit. Son ami était déjà venu et il avait compris que je n'étais pas majeure, loin de là. Alors il a demandé un créneau, m'a payé mais il n'a rien fait. Dans ma vie, j'ai eu la chance de tomber sur des hommes bons. Comme quoi, il ne faut pas tous les mettre dans le même panier.

Quand il a su que c'était mon anniversaire, il a tenu à me faire un cadeau. Quand je lui ai dis que je voulais seulement un repas chaud, il a froncé les sourcils mais n'a rien demandé de plus et, une demi-heure après, nous avons mangé dans un restaurant. 

Il s'appelait Thomas. Je m'en souviendrais toujours. Cet homme a été le premier à souhaiter mon anniversaire. L'année d'après je l'ai fêté avec Betty et encore l'année d'après avec Louna et Jovan.

- Ouvre-les, me chuchote Carter en me tendant le sien.

Grâce à mes économies, j'ai pu acheter un cadeau à Carter. Je sais que je n'aurais pas du dépenser de l'argent, de mes économies surtout, mais je voulais vraiment lui faire plaisir. En plus, je savais qu'il allait m'en faire un alors je voulais absolument lui en offrir un.